La civilisation égyptienne fascine le monde entier car elle a su produire des joyaux architecturaux de taille monumentale, mais aussi des objets d'art d'un grand raffinement. Si tout le monde connaît les fameuses pyramides de Gizeh, le volet institutionnel de cette civilisation est beaucoup moins connu du grand public. Pourtant, sans un pays efficacement géré, toutes ces réalisations auraient été impossibles. La gestion efficace des terres cultivables a d'ailleurs été à l'origine même de la création de l'Etat égyptien, qui se caractérise tout au long de son histoire par un centralisme du pouvoir et un dirigisme économique.
L'un des traits les plus frappants de la civilisation égyptienne est son exceptionnelle longévité : trois millénaires, au cours desquels les fondements de la société sont restés relativement stables. Au cours de notre étude, nous essaierons de déterminer en quoi l'Etat et ses institutions ont du arbitrer entre rigidité et adaptabilité pour maintenir l'ordre et la prospérité. Nous laisserons largement de côté la Basse Epoque et l'époque ptolémaïque car l'Egypte d'alors est gouvernée par des souverains étrangers. Nous nous concentrerons donc sur l'époque de la grande Egypte, de la période protodynastique à la Troisième Période Intermédiaire.
Nous commencerons par nous intéresser au personnage le plus haut placé de l'Etat, à savoir le pharaon, afin de déterminer quel rôle ce dernier tient dans le fonctionnement de l'Etat. Nous nous intéresserons ensuite au cadre juridique et institutionnel, en vue d'exposer les règles qui régissent cette organisation. Nous terminerons enfin avec les aspects plus pratiques en abordant le fonctionnement au quotidien de l'administration égyptienne et de l'économie.
[...] Les condamnés de haut rang pouvaient obtenir le suicide comme une faveur. Une autre condamnation qui nous paraîtrait bien ridicule aujourd'hui mais qui était à l'époque réservée aux pires criminels était la falsification des noms. L'obtention d'un affreux surnom condamnait le coupable à une vie abominable dans l'autre monde. La disparition totale du nom revient quant à elle à supprimer définitivement leur personnalité. Les mutilations étaient fréquentes et on appliquait la condamnation aux travaux forcés dans les régions frontalières. Des voleurs pouvaient également être condamnaient à une réparation matérielle, en payant un multiple de ce qu'ils avaient dérobé. [...]
[...] Le temple funéraire est désormais dissocié de la sépulture elle-même, qui n'est plus ornée par une superstructure mais qui est au contraire rendue invisible. Les temples des millions d'années revêtent une importance croissante, ce qui traduit l'affirmation toujours plus forte de la puissance et de l'immortalité royales, et d'un point de vue matériel une prise de responsabilité grandissante du monarque dans les affaires du royaume. Bien qu'invisible de l'extérieur, la tombe constitue à l'époque ramesside un chantier d'une ampleur comparable aux sépultures de l'Ancien Empire. Une soixantaine d'artisans y travaillent en permanence aidés de nombreux ouvriers saisonniers. [...]
[...] Ils sont au nombre de 22 pour la Haute Egypte et de 16 pour la Basse Egypte. Ces division territoriales ont chacune une enseigne, faite d'animaux, d'arbres ou de symboles. Ces enseignes sont des vestiges de la culture des tribus qui peuplaient l'Egypte bien avant la formation du pays. Le hiéroglyphe qui signifie nome date lui de l'unification du pays et représente un terrain quadrillé de canaux d'irrigations. En effet, durant toute l'Histoire de l'Egypte, l'agriculture fut dirigée par l'Etat. [...]
[...] Les fruits et légumes provenant des petits jardins, ainsi que le poisson pêché dans le Nil échappent au contrôle étatique et fournissent un complément à l'alimentation, indispensable en cas de mauvaises récoltes. Les conditions de vie des paysans sont très dures. Outre leur travail, ils sont soumis à la corvée. Ils habitent de petites maisons en briques de terre crue, et chaque famille possède quelques meubles rudimentaires, comme de petits tabourets bas en pierre, et quelques poteries pour la cuisine et l'eau. Figure 11: travaux agricoles Les mines et les carrières Le sous-sol égyptien est riche en métaux précieux. L'or de Nubie est particulièrement recherché car c'est un matériau sacré. [...]
[...] Le pharaon dans l'au-delà Le prestige dont jouit le pharaon ne se borne pas à son existence terrestre. Même mort, celui-ci continue d'exercer son pouvoir. Sa dépouille reçoit ainsi un soin particulier et son tombeau doit être à la hauteur de son règne, symbole pour l'éternité de la puissance du monarque. A l'Ancien Empire, le pharaon a coutume de se faire inhumer entouré de ses proches dans un cimetière à l'écart des vivants tandis que parallèlement, un palais funéraire commémore son souvenir à proximité de la ville. [...]
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