Dans le monde homérique, les commerçants professionnels les plus nombreux sont les phéniciens. Ce sont les habitants de la Phénicie, terre dont la majeure partie constitue aujourd'hui le Liban. Certains historiens pensent que le terme phénicien vient du grec « phoïnos », qui veut dire « peau bronzée ou rouge », d'autres pensent que l'origine du terme est le « phoenix ». Entre le XI et le VIe siècle avant notre ère, les phéniciens ont colonisé les pourtours de la méditerranée des côtes du Liban à l'Italie, à Carthage et aux rivages de l'Espagne. Ils furent les premiers à circuler sur les océans, à naviguer autour de l'Afrique, six siècles avant J.C. Grecs et phéniciens se sont côtoyés pendant tout le long du 8e siècle en méditerranée surtout en Crète, où il y avait des artisans, commerçants grecs et phéniciens. Marins expérimentés, ils viennent de leurs cités de Sidon ou de Tyr et sillonnent la méditerranée, combinant souvent piraterie, notamment le rapt d'êtres humains, et commerce, comme en témoigne le texte que nous allons étudier. Ce texte est un extrait de l'Odyssée (chant XV), qui est un poème homérique. Homère est réputé avoir été un aède de la fin du VIIIe siècle av. J.C. C'est le premier poète grec dont les œuvres nous sont parvenues. On lui attribue la paternité de l'Iliade et de l'Odyssée. Dans ce passage, Eumée expose une partie de son enfance à Ulysse. Eumée est au service d'Ulysse et de Laërte, qui est le père d'Ulysse et le roi d'Ithaque. Ithaque est une île à l'ouest de la Grèce, située dans la mer Ionienne. Son père, Ctésios, lui-même fils d'Orménos, était roi d'une île appelé Syra (= Syrie) : située sur l'îles des Cyclades, un archipel montagneux de la mer Egée.
L'histoire raconte l'enlèvement d'Eumée encore enfant par des phéniciens, venus faire du commerce dans son île natale. C'est une esclave phénicienne de la maison de Ctésios qui est responsable de son enlèvement et de sa vente à Laërte en tant qu'esclave. Cet extrait est intéressant puisqu'il illustre bien la manière de faire des phéniciens. Il nous permet en outre de traiter le commerce des phéniciens et d'aborder le thème de l'esclavage.
Qu'est-ce qui caractérise le commerce phénicien ?
Pour répondre à cette question nous verrons tout d'abord le commerce des phéniciens, nous étudierons ensuite la pratique de l'esclavage.
[...] Le thème de la navigation est contrasté, d'un côté on insiste sur l'état rudimentaire des techniques et des bateaux, un bateau ne pouvait effectuer plus de 35 km par jour, sans s'écarter des côtes, d'un autre côté la réputation des marins phéniciens est très grande. Certes cette réputation est plutôt mauvaise si l'on écoute Homère vitupérer contre les phéniciens 16-17). Les phéniciens mettent toute leur énergie pour naviguer, pour atteindre leur objectif. Rien ne les arrête, ni l'absence de tout appareil de navigation, ni la distance, ni tel ou tel vent, ni tel ou tel courant. [...]
[...] Marins expérimentés, ils viennent de leurs cités de Sidon ou de Tyr et sillonnent la méditerranée, combinant souvent piraterie, notamment le rapt d'êtres humains, et commerce, comme en témoigne le texte que nous allons étudier. Ce texte est un extrait de l'Odyssée (chant qui est un poème homérique. Homère est réputé avoir été un aède de la fin du VIIIe siècle av. J.C. C'est le premier poète grec dont les œuvres nous sont parvenues. On lui attribue la paternité de l'Iliade et de l'Odyssée. [...]
[...] Au delà, les chemins de la mer se compliquent en se diversifiant. Les circulations des navires et des marchands sont plus dépendantes qu'aujourd'hui des contraintes techniques et climatiques. Il y a donc beaucoup d'arrêts, et ce sont autant d'occasion d'effectuer des transactions. Parfois les arrêts durent longtemps, comme il est le cas dans le texte 56-58). On remarque d'ailleurs à travers le rapt d'Eumée, que les commerçants phéniciens ne se sentent tenus par aucune règle de bonne conduite à l'égard des Grecs chez lesquels ils ont pourtant séjourné toute une année. [...]
[...] Elles assurent son service et servent aussi souvent de concubines. C'est non seulement leur beauté, mais aussi leur aptitude au travail qui fait le prix de ces femmes. Dans l'Odyssée, le palais d'Alkinoos comme celui d'Ulysse comptent une cinquantaine de servantes qui sont pour la plupart très peu individualisées. Ces servantes sont le plus souvent décrites comme un groupe occupé à effectuer différents travaux. C'est à elles qu'il revient de donner les soins corporels aux maîtres et de s'occuper de l'hôte qui se présente, soit en lui donnant un bain et en le revêtant de vêtements propres, pour un noble, soit en lui lavant les pieds. [...]
[...] Ils s'arrêtent partout pour débarquer des marchandises et en embarquer d'autres. Homère use d'une formule rapide, les bibelots L 17, pour qualifier les objets qui remplissent les bateaux phéniciens. Les navires laissent aussi des marchands qui vont de village en village pour vendre directement aux familles les produits de l'habilité phénicienne dans les domaines de la céramique (amphores), l'orfèvrerie etc. Au retour, ils reprennent à bord ces vendeurs ambulants, chargés de ce qu'ils ont obtenu en échange de leurs produits. [...]
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