Le texte que nous avons ici est extrait des Vies parallèles de Plutarque. Il y compare un Grec et un Romain illustres comme Thésée et Romulus, Alexandre et César etc.…. Ce texte est extrait de la vie de Périclès comparée avec celle de Fabius Maximus. Plutarque historien et moraliste grec est né en 50 après J.-C. à Chéronée, en Béotie, d'une famille très ancienne. Après de solides études, il vient à Rome donner des conférences, puis revient dans sa chère patrie. Il devient Archonte et prêtre d'Apollon, grand prêtre de Delphes. Il nous a laissé une œuvre considérable, dont des œuvres morales : 80 opuscules sur des sujets très divers et surtout, les Vies parallèles. Plutarque recueille un corpus d'anecdotes, de traditions, emprunté aux contemporains de Périclès. Il reconstitue ainsi la personnalité et la vie de l'homme auquel le Ve siècle serait pus tard attribué. Dans cet extrait, il souligne plus particulièrement la politique d'embellissement de la ville d'Athènes et l'essor de l'artisanat athénien grâce aux efforts de Périclès. Périclès est né aux environs de 490, il est issu d'une famille d'aristocrates celle des Alcméonides. Il est le fils de Xanthippe ostracisé en 485 et le petit-neveu de Clisthène. Plutarque en fait le chef du parti démocratique dès 461, il aurait donc participé à la vague de réformes égalitaires et antiaristocratiques engagée à cette période par Ephialtès. Mais c'est en réalité à partir de 450 que la vie politique est associée à son nom. De ce fait Périclès parvient au pouvoir dans un contexte particulier. Il profite d'un relatif équilibre social renforcé par la prodigieuse expansion économique d'Athènes après les guerres médiques. Son accès au pouvoir s'inscrit également dans une période de paix puisqu'en 449 une négociation avec les Perses connue sous le nom de paix de Callias interdit la mer Egée aux forces maritimes Perses. D'autre part Athènes signe avec Sparte la paix dite de trente ans qui reconnaît les deux systèmes d'alliances comme légitimes, c'est donc une forme de reconnaissance par Sparte de la toute puissance de l'empire athénien. Périclès est le maître incontesté d'Athènes, il bénéficie du soutien du démos qui de 443 à 431 va le réélire constamment à la stratégie. Pourtant Périclès aristocrate ne cherchant pas à masquer ses origines est décrit par bon nombre de ses contemporains comme hautain et réservé. Il dut faire face à certaines oppositions, notamment à celle du chef du parti aristocratique Thucydide fils de Milésias. La Boulé et de l'Ekklèsia favorable à Périclès frappèrent Thucydide d'ostracisme en 443. L'accession à la stratégie de Périclès correspond à l'apogée de l'empire athénien et à l'émergence de la démocratie. Vis à Vis de l'Empire il va poursuivre la voie engagée par Thémistocle c'est à dire intransigeance et affermissent dans le cadre d'un impérialisme pacifique mais croissant. Quant à la politique intérieure c'est dans le domaine des grands travaux et de la transformation d'Athènes que sa marque est la plus nette. Il fit disparaître sous une floraison de constructions neuves les ruines de 48o causées par les Perses. Le prestige et la beauté d'Athènes telle que nous pouvons la voir aujourd'hui encore prennent ici leurs racines, dans ce siècle de Périclès. Sa politique vis-à-vis de l'empire fut largement ressentie par les Grecs comme tyrannique et impériale. Il semble en réalité que Périclès eut un goût prononcé pour une politique rationnelle et équilibrée. Tout en renforçant l'empire athénien il est connu pour avoir consolidé la démocratie athénienne. Dans cette perspective et par les renseignements que nous fournit ici Plutarque, nous pouvons nous demander comment l'impérialisme Péricléen dans le cadre de cette politique d'embellissement de la ville a t-il pu œuvrer pour la démocratie ?
[...] Plutarque recueille un corpus d'anecdotes, de traditions, emprunté aux contemporains de Périclès. Il reconstitue ainsi la personnalité et la vie de l'homme auquel le Ve siècle serait plus tard attribué. Dans cet extrait, il souligne plus particulièrement la politique d'embellissement de la ville d'Athènes et l'essor de l'artisanat athénien grâce aux efforts de Périclès. Périclès est né aux environs de 490, il est issu d'une famille d'aristocrates celle des Alcméonides. Il est le fils de Xanthippe ostracisé en 485 et le petit-neveu de Clisthène. [...]
[...] Indirectement, en fournissant à beaucoup une activité rémunérée complémentaire des revenus initiaux de chacun, les grands travaux ont permis une relative augmentation du niveau de vie des Athéniens. Nous voyons donc que la Realpolitik péricléenne, si celle-ci visait davantage l'exaltation de la cité, qui devait par son prestige être plus belle et plus riche que toutes les autres a néanmoins eu des répercussions sociales non négligeables. Le financement des travaux par le trésor commun des Grecs est l'illustration même du génie impérial de Périclès. [...]
[...] Ces préoccupations de fournir du travail aux artisans sont étrangères aux Athéniens du Ve siècle. Les salaires sur la flotte de guerre étaient versés en priorité à ceux qui ne pouvaient s'équiper en Hoplites et dont un grand nombre appartenait justement à cette foule des artisans dont parle Plutarque. D'autre part, nous savons que si certains citoyens athéniens exercent le métier d'artisan, cette catégorie sociale regroupe également des étrangers, des métèques, et généralement ce sont les esclaves qui exécutent les demandes du chef d'atelier. [...]
[...] Outre l'exaltation de la puissance d'Athènes, Plutarque nous donne ici une deuxième justification de la politique de grands travaux. Il s'agirait de fournir du travail à tous les citoyens de la cité. Par l'ampleur des constructions, la politique d'embellissement de la ville aurait pour effet de polariser toutes les forces sédentaires de la cité et ainsi l'ensemble des corps de métiers artisanaux jouirait lui aussi de la redistribution des fonds publics. Plutarque rapporte les paroles de Périclès qui nous dit ligne 20 : A ceux qui avaient l'âge et la force, les expéditions militaires fournissaient abondamment de quoi vivre aux dépens du trésor public, mais pour la masse des artisans qui n'étaient pas enrôlés, Périclès ne voulait pas qu'elle fût privée de profits ni qu'elle en touchât en vivant dans l'oisiveté. [...]
[...] Le prestige et la beauté d'Athènes telle que nous pouvons la voir aujourd'hui encore prennent ici leurs racines, dans ce siècle de Périclès. Sa politique vis-à-vis de l'empire fut largement ressentie par les Grecs comme tyrannique et impériale. Il semble en réalité que Périclès eut un goût prononcé pour une politique rationnelle et équilibrée. Tout en renforçant l'empire athénien, il est connu pour avoir consolidé la démocratie athénienne. Dans cette perspective et par les renseignements que nous fournit ici Plutarque, nous pouvons nous demander comment l'impérialisme Péricléen dans le cadre de cette politique d'embellissement de la ville a-t-il pu œuvrer pour la démocratie ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture