Les premiers à arriver dans l'archipel japonais furent peut-être les représentants d'une culture appelée Jomon, dont on a retrouvé des objets datant du Ve millénaire avant J.-C. Il se peut qu'ils soient venus d'Asie du Nord-Est, par un isthme aujourd'hui disparu ou par la mer. Ils peuplèrent les îles septentrionales de l'archipel et habitèrent des cabanes à demi enterrées. Ils ensevelissaient leurs morts dans des tumulus funéraires et fabriquaient des statuettes très belles et d'une grâce extraordinaire avec de l'argile cuite directement sur le feu.
La vie semi-nomade des Jomons fut troublée, vers l'époque où Aristote vivait en Grèce, par l'arrivée de différents groupes d'envahisseurs connus sous le nom collectif de Yayoi. C'étaient des guerriers qui repoussèrent les Jomons toujours plus au nord et finirent par les éliminer presque complètement (peut-être que les Aïnus de Hokkaido, de Sakhaline et des Kouriles en sont les descendants. Ils sont très différents des Japonais et ont des caractères somatiques essentiellement europoïdes. Les dieux et la culture dont ils étaient porteurs avaient, de façon évidente, une origine tropicale, et provenaient peut-être de la Chine ou de la Corée. Les Yayoi s'intallèrent dans les îles méridionales, construisirent des édifices adaptés à un climat chaud et commencèrent à cultiver le riz. Très vite, ils passèrent à la fabrication d'objets en fer, à des habitations d'un type différent, plus solides, au tissage et à l'utilisation du tour de potier. Leurs descendants sont les Japonais actuels. Jusqu'au IVe siècle après J.-C., les Yayoi vécurent divisés en petites principautés, constamment en guerre entre elles. Mais ensuite, le pays fut consolidé en un Etat unique, et jusqu'à l'introduction du bouddhisme au VIe siècle après J.-C., vécut un temps qui, sous le nom d' « époque des tombes à tumulus », connut un important épanouissement artistique. Les nécropoles des aristocrates yayoi s'étendaient parfois sur plusieurs hectares ; ornées de décorations funéraires elles étaient entourées de statues d'argile creuses, faisant office de gardiens. L'usage était déjà très répandu en Chine et il est possible que le Japon l'ait alors adopté. Les statues, hautes de trente à cinquante centimètres, sont aujourd'hui connues sous le nom de haniwa.
Toutes les coutumes disparurent à partir du VIe siècle après J.-C. quand le bouddhisme commença de se répandre dans les classes aristocratiques qui renoncèrent peu à peu à leurs croyances et à leurs valeurs traditionnelles pour copier complètement les apports de la culture chinoise. C'est là un phénomène singulier d'acculturation volontaire. En effet, les modèles étrangers sont, en général, imposés de force ou bien l'on assiste à un mélange progressif de deux cultures. Mais, dans le cas du Japon, le renoncement à la culture indigène fut rapide et presque total. La raison en est que les classes dirigeantes étaient impressionnées par la manière dont les empereurs chinois gouvernaient leur pays. Ils se mirent d'ailleurs à copier leurs méthodes administratives. Ils adoptèrent en outre l'écriture chinoise, utilisant ses signes pour leurs sons et non pour leur sens. Ce n'est que quelques siècles plus tard que les Japonais élaborèrent un système d'écriture simplifié qui incluait leur propre syllabaire. En 710, ils installèrent la capitale dans la ville de Nara. C'est à partir de Nara que se développa le bouddhisme en provenance de la Chine. Très vite, Nara fut pleine de temples et de pagodes de type chinois et les prêtres bouddhistes psalmodiaient des écrits bouddhistes qu'ils comprenaient à peine. L'aristocratie locale arborait des vêtements et des habitudes continentales et se plaisait à réciter des vers des poètes T'ang.
Le Japon n'avait jamais eu de vraie cité avant Nara qui, un siècle après sa fondation, comptait déjà deux cent mille habitants. Ce fut alors que, le clergé ayant échappé au contrôle des souverains, la cour fut transférée dans l'actuelle Kyoto, fondée à la fin du VIIIe siècle et appelée alors Heian-kyo. Elle avait été bâtie sur le modèle de la capitale des T'ang. Le bouddhisme tel qu'il était pratiqué à Nara en fut délibérément exclu et de nouvelles sectes bouddhistes furent créées. Entre ses murs se modela une culture nippone relativement originale et dont faisait partie intégrante une version aristocratique du bouddhisme.
[...] Il en revint trois ans plus tard, rappelé par le gouvernement parce que ses prophéties se réalisaient. Les Mongols préparaient l'invasion et ils avaient rassemblé sur les côtes chinoises une flotte impressionnante. Mais Nichiren exagéra : il offrit de sauver la nation à condition que toutes les autres sectes bouddhistes soient interdites. Cette prétention excessive fit que les castes dominantes préférèrent recourir à un autre moyen. Les mercenaires entraînés aux techniques zen, c'est-à-dire les samouraïs, repoussèrent l'invasion sans l'aide de Nichiren, grâce à une tempête providentielle qui détruisit en grande partie la flotte mongole. [...]
[...] Les moines fanatiques faisaient des incursions armées dans la ville, assaillant les adeptes des autres sectes et même les gens de la cour. Jusqu'au XVIe siècle, de véritables luttes armées opposaient les différents monastères bouddhistes. Une autre secte Heian fut la secte Shingon. On y professait un bouddhisme ésotérique qui ressemblait surtout au tantrisme mystique tibétain. Le bouddhisme populaire fut centré sur le personnage d'Amida, un saint qui présidait le Paradis occidental ou la Pure Terre du lait et du miel, accessible à quiconque invoquait son nom. [...]
[...] Tout d'abord, la doctrine initiale, qui finit par dominer à Nara, capitale de 710 à 794, où fut érigée la plus grande statue de bronze du Bouddha qui existe au monde (752 après J.-C.) Ensuite vinrent les écoles aristocratiques successives qui connurent leur apogée pendant l'ère Heian (794-1185), quand Heian-Kyo (l'actuelle Kyoto) devint la capitale. Enfin, le bouddhisme populaire se répandit très largement. Comme on l'a dit, l'influence du bouddhisme de Nara devint telle que les gouvernants s'en inquiétèrent et prirent des mesures drastiques. La capitale fut transférée à Yedo (ou Edo), l'actuelle Tokyo capitale de l'est située plus loin que Kyoto de Nara. Nara devint alors une cité fantôme, et les influences sacerdotales restèrent sans poids. Le bouddhisme de l'époque Heian fut au contraire favorisé par la même cour impériale. [...]
[...] Le bouddhisme tel qu'il était pratiqué à Nara en fut délibérément exclu et de nouvelles sectes bouddhistes furent créées. Entre ses murs se modela une culture nippone relativement originale et dont faisait partie intégrante une version aristocratique du bouddhisme. Le shintoïsme La religion prébouddhique était le Shintô, soit la voie des dieux (nationaux). Il s'agit cependant, encore une fois, d'un nom chinois qui fut donné aux croyances indigènes au VIe siècle pour les distinguer de la nouvelle religion étrangère, appelée Butsu-dô, soit voie du Bouddha Le bouddhisme arriva au Japon par la Corée. [...]
[...] Le dieu eut cependant une dispute avec sa sœur. Il détruisit alors ses rizières et sema à nouveau dessus : cela lui valut pour toujours la réputation d'homme violent. Encore insatisfait, il laissa paître dans les prairies du ciel des poulains sombres, tachetés de blanc, contamina la salle où sa sœur célébrait les prémices. Enfin, il tua un cheval et jeta la carcasse putride dans la pièce où elle tissait des vêtements pour les dieux. Outragée, la déesse s'enferma dans une grotte et le monde resta sans lumière. [...]
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