Les cités grecques se caractérisent avant tout par les hommes qui les peuplent. Nous distinguons deux grandes catégories de grecs : les hommes libres tels que les citoyens et les hommes non libres tels que les femmes, les étrangers ou encore les esclaves.
L'étude des esclaves en Grèce Antique est primordiale pour comprendre l'organisation de la cité grecque. Certes un esclave est socialement « invisible », puisqu'il n'est en principe qu'un objet, qu'un bien appartenant à un maître, mais, dans les faits, l'esclave, bien que ravalé au rang d'objet, existe, et on attend de lui du travail, il a donc une place, même si elle est pesante et humiliante.
En Grèce, deux types d'esclaves sont reconnaissables : les esclaves les plus anciens qui sont dans la dépendance d'une autre personne, qui ne sont pas libres de leur corps et appelé doulos on les trouve principalement à Sparte avec les hilotes ou en Thessalie avec les pénestes ; et les esclaves marchandise que l'on retrouve principalement à Athènes.
L'étude des esclaves à Athènes soulève le problème de savoir si Athènes doit être considérée comme une cité quelconque au sein du monde grec ou est-elle unique dans sa conception de l'esclavage ?
Ainsi, notre problématique sera de savoir en quoi Athènes est-elle une cité à part dans le monde grecque dans sa conception de l'esclavage ?
Notre étude se posera sur trois pôles : d'une part la vie quotidienne, l'existence réelle et vécue des esclaves ; d'autre part, la place importante, qu'ils occupent dans la structure économique et sociale dans la maison et même parfois dans certains rouages de la cité, et enfin, la conception de l'esclavage au sein d'Athènes.
[...]
Au Ve siècle est considéré comme esclave tout homme ou femme ou enfant qui serait la propriété d'un maître. Tout le monde sait à l'époque que l'esclave est un être humain, qu'il n'est pas nécessairement né esclave et qu'inversement tout homme ou femme peut devenir esclave.
Les esclaves marchandises d'Athènes proviennent soit de la guerre soit de la piraterie soit du commerce. On les nomme andropodon, ce qui signifie textuellement « l'homme à pattes » et désigne alors de façon imagée le rapport de force sur lequel se fonde l'esclavage.
Ce type d'esclave se développe à la fin de la période archaïque pour mieux prospérer pendant la période classique à Athènes et notamment suite aux victoires des guerres médiques et des incursions répétées dans l'empire perse jusqu'au milieu du Ve siècle qui permirent de faire des prisonniers des milliers de Barbares qui furent amener chez les vainqueurs et principalement à Athènes (...)
[...] Les esclaves marchandises d'Athènes proviennent soit de la guerre soit de la piraterie soit du commerce. On les nomme andropodon, ce qui signifie textuellement l'homme à pattes et désigne alors de façon imagée le rapport de force sur lequel se fonde l'esclavage. Ce type d'esclave se développe à la fin de la période archaïque pour mieux prospérer pendant la période classique à Athènes et notamment suite aux victoires des guerres médiques et des incursions répétées dans l'empire perse jusqu'au milieu du Ve siècle qui permirent de faire des prisonniers des milliers de Barbares qui furent amener chez les vainqueurs et principalement à Athènes. [...]
[...] Il est alors ici sûr que l'esclave pouvait avoir des biens à lui et le plus souvent il serait le résultat de dons du maître. L'existence d'une telle somme qui peut à tout moment être reprise par le maître nous montre qu'il pourrait exister une méthode d'affranchissement de l'esclave; cependant à l'époque classique il ne sera que peu généralisé, et ce ne sera qu'au IVe qu'il deviendrait courant. Il y eut des affranchissements dans l'Athènes classique mais ils restent inhabituels et les peu qui réussirent à s‘affranchir ne peuvent participer pleinement à la vie politique et économique et ne peut donc devenir un citoyen. [...]
[...] Le prix des esclaves variait selon leur âge, le sexe, et de leur aptitude professionnelle. Athènes est alors capable de traiter de grosses quantités et c‘était le cas car plus une cité est riche plus elle possède d‘esclaves. Nous pouvons penser que la composition de ces esclaves devrait être principalement féminine car la majorité des esclaves afflue des prisonniers de guerre or on tuait les hommes et ne gardait que les femmes et les enfants. Cependant ce n'est pas le cas à Athènes: les textes mettent en évidence, pour le nombre, une prééminence masculine. [...]
[...] En effet, la vie quotidienne de l'esclave était rythmé par sa dépendance d'un propriétaire privé portant le nom spécifique de maître (despotès) ou au peuple. Les esclaves publics touchaient de l'état une indemnité de nourriture (trophè). Quand aux esclaves privés, ils travaillaient directement au service de leur maître sans autre contre partie que leur simple entretien (en nature ou en espèce) et sans rien garder pour eux du produit de leur travail en dehors des primes qui pouvait servir à grossir leur pécule. [...]
[...] Il est deux façons de traiter cette question: soit se résigner à adopter une fourchette moyenne qui laisse de côté les problèmes posés par certains chiffres; soit s'interroger sur les possibilités dont disposer les Anciens pour nous transmettre dans certains cas des chiffres valables, nous prendrons ce deuxième point de vue: Athènes abritent alors au Ve siècle une population servile de esclaves. Athènes abrite certes une population d'esclave importante cependant elle reste inférieure à d'autres cités grecques comme celle de Corinthe ou d'Égine puisque ces cités peuvent abriter jusqu‘à esclaves. Mais raisonnablement d'après les calculs on peut en déduire un effectif de à esclaves soit près de la moitié de la population. Ces effectifs ont évolué sur notre période puisqu'ils se seraient accru en 431 pour décliner pendant la guerre du Péloponnèse. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture