Cet extrait des Institutes se divise en trois parties, abordant toutes le thème des droits des esclaves et affranchis à Rome. Dans la première partie (l. 1-15), il est fait état du statut des différentes composantes du corps social romain : les libres, se divisant entre ingénus et affranchis étant eux-mêmes citoyens romains, latins ou déditices en fonction de leur mode d'affranchissement auquel il est possible de déroger selon plusieurs variables (cf. l. 13-15) ; et les esclaves. Dans le second paragraphe on observe qu'un âge minimum fixé est nécessaire pour s'affranchir et qu'en ce qui concerne les affranchissements testamentaires, ceux-ci peuvent être limités (loi Fufia Caninia). Enfin dans la dernière partie, l'auteur aborde la question du pouvoir, absolu, des maîtres sur l'esclave.
[...] Il peut, en théorie, avoir accès à la citoyenneté romaine, mais elle ne lui est cependant jamais accordée dans sa totalité. Esclaves et affranchis semblent donc les uns aussi bien que les autres condamnés à vivre pour les premiers dans l'inexistence juridique (voire la persécution permanente, nombreux cas d'inhumanité inouïe) et les seconds dans un état de semi citoyens. Malgré tout, et surtout parce que leur statut ne change en rien au cours des siècles, on observe que peu à peu leur condition évolue et s'améliore, grâce en premier lieu à une intervention de l'Etat romain restreignant les libertés accordées aux maîtres (en ce qui concerne le sort de leurs esclaves, qu'il soit bon ou mauvais) et en deuxième lieu à une évolution des conceptions esclavagistes. [...]
[...] et Fufia Caninia, an 2 av. J.-C.), se réfère à ce que l'on pourrait appeler l'époque augustéenne. Ces lois furent promulguées sous le règne d'Auguste, à une époque où les affranchis furent l'objet d'attentions particulières soulignant leur condition inférieure à celle des citoyens : les affranchissements par testament furent limités car ils étaient trop nombreux et dévaluaient la qualité de citoyen, dans une même optique les affranchis furent exclus des honneurs romains et municipaux, une catégorie d'affranchis créée à cet effet ne put avoir accès à la citoyenneté, Il s'agit donc d'une période de fermeture de la citoyenneté romaine en réaction à la croissance excessive du nombre de citoyens romains. [...]
[...] La société romaine : les libres Les libres, comme il est expliqué dans le texte ligne sont de naissance libre ou affranchis. Ceux-ci se divisent en trois catégories dont les droits et les statuts sont bien distincts. Le citoyen romain Ont le droit de cité tous les hommes libres de plus de dix huit ans, nés de père et de mère libres. A partir de 49 av. n.è. tous les hommes libres habitant l'Italie sont citoyens et, sous l'Empire, ce droit sera étendu à de nombreuses cités. [...]
[...] Ce type d'affranchis fortunés participait ainsi au dynamisme commercial et économique de leur cité. En dessous de ceux-ci se trouvent les petits et moyens artisans et commerçants et les affranchis exerçant une profession libérale (ils pouvaient constituer les deux tiers des actifs de la Rome impériale). Enfin, vient la masse des affranchis modestes, restant au sein de la familia et se distinguant à peine des autres esclaves. Alors, malgré leur passé qui entache à jamais leur réputation, les affranchis peuvent accéder (par l'intermédiaire de leur patron) à une place sociale élevée dans la société impériale romaine, leur permettant d'avoir quelques fois une influence considérable dans les cités. [...]
[...] Allons donc on ne voit cela nulle part »s'écrit un personnage d'une comédie de Plaute. Il s'agit par cette interdiction d'éviter la naissance d'enfants d'esclaves. Effectivement, tous les enfants naissant d'une telle union sont arrachés à leur mère et appartiennent au maître. Les autres interdits se situent tous dans une même optique : ils partent du fait que l'esclave n'est rien. Les esclaves se voient alors interdire toute défense en cas de faute commise (puisqu'un animal ne peut tenter de se disculper), mais la justice permet en revanche d'avoir recours à la torture (l.6) pour lui arracher des aveux même s'il plaide coupable. [...]
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