L'esclavage a été une composante essentielle du développement du monde grec antique pendant toute son histoire. Il est considéré par les Anciens non seulement comme indispensable, mais encore comme naturel. La forme d'esclavage la plus simple que l'on connaît à toutes les périodes est l'esclave-marchandise, produit de la razzia collective, de la prise individuelle et de l'achat sur un marché aux esclaves plus ou moins officiel. L'esclave marchandise appartient en propre à un individu.
Avant l'interdiction de Solon, Athènes pratique l'asservissement pour dettes : un citoyen incapable de payer sa dette à son débiteur lui est asservi. Il s'agit principalement de paysans dits « hectémores », louant des terres affermées à de grands propriétaires terriens, et incapables de verser leurs fermages. En théorie, l'asservi pour dettes est libéré quand il peut rembourser sa dette initiale. Solon y met fin par la seisakhtheia, la libération des dettes, l'interdiction de toute créance garantie sur la personne du débiteur et l'interdiction de vendre un Athénien libre, y compris soi-même. Mais la réforme de Solon laisse subsister une exception à l'interdiction de vendre un Athénien : le tuteur d'une femme non mariée ayant perdu sa virginité a le droit de la vendre comme esclave.
Il est difficile d'estimer le nombre d'esclaves en Grèce antique, faute de recensements précis et en raison d'importantes variations en fonction de l'époque. Il est cependant certain qu'Athènes possédait la population globale la plus importante, jusqu'à peut-être 80 000 esclaves aux Ve et VIe siècle avant J.C., soit en moyenne trois ou quatre esclaves par ménage.
La Grèce ne possédait pas un mais plusieurs statuts serviles. Plus précisément, il existait une multitude de statuts allant du citoyen libre à l'esclave-marchandise, en passant par les dépendants (dont les caractéristiques essentielles étaient leur lien à la terre qu'ils cultivaient depuis des générations, le fait qu'ils parlent la même langue et se reproduisaient au sein de leur communauté, ce qui les différencie des esclaves est l'aspect collectif de leur servage), les affranchis, etc.
[...] Les principales sources de l'esclavage Pourquoi l'esclavage ? (Commençons par noter que l'esclavage apparaît d'abord comme un progrès. Dans les tribus grecques primitives il n'y avait pas d'esclaves. Les prisonniers qu'on faisait à la guerre étaient tués et mangés. L'esclavage naît quand on décide de conserver la vie du prisonnier, non par humanité, mais parce qu'il rapporte en travaillant, ou alors, quand le commerce a commencé, on se met à vendre les prisonniers contre de l'argent ou autre chose. L'esclavage est donc perçu comme un adoucissement, par intérêt, de la brutalité primitive de la guerre. [...]
[...] En fait, le statut de l'affranchi se rapproche de celui du métèque. III. Un cas particulier : les promesses d'affranchissement faites aux esclaves défenseurs d'une cité menacée de destruction Si l'exclusion des esclaves de la vie politique allait de soi, elle ne s'appliquait pas systématiquement à l'armée, ni à la flotte. Des troupes serviles furent enrôlées à Marathon, mais la tradition hellénique s'est efforcée de dissimuler cet état de fait, afin de préserver l'image de marque des hoplites-citoyens et de limiter le nombre des affranchissements qu'induit ce type de recrutement. [...]
[...] (Enfin, les esclaves sont également employés à la maison, comme domestiques. Il a pour rôle de remplacer le maître de maison dans son métier et de l'accompagner dans ses trajets et voyages. En cas de guerre, il sert de valet d'armes à l'hoplite. La femme esclave s'occupe quant à elle des tâches domestiques, en particulier la cuisson du pain et la fabrication des tissus. Seuls les plus pauvres n'ont pas d'esclaves domestiques. (Certains esclaves jouissaient d'une plus grande indépendance et pouvaient même amasser un bien personnel : les chôris oikountes ceux qui habitent séparément Les conditions de vie des esclaves (Notons d'abord que l'esclave n'a aucune existence juridique, il ne fait pas partie de la cité, il n'est même pas humain, c'est un objet. [...]
[...] Pour se faire, il peut prélever sur son éventuel pécule, contracter un prêt amical ou à son maître. L'affranchissement a souvent une nature religieuse : soit l'esclave est réputé vendu à la divinité (bien souvent Apollon delphien), soit il est consacré après son affranchissement. Le temple perçoit alors une partie de la somme versée en rachat, et garantit la validité du contrat. L'affranchissement peut aussi être entièrement civil, des magistrats jouant alors le rôle de la divinité. (La liberté gagnée par l'esclave peut être totale ou partielle, au choix du maître. [...]
[...] L'esclave marchandise appartient en propre à un individu. Avant l'interdiction de Solon, Athènes pratique l'asservissement pour dettes : un citoyen incapable de payer sa dette à son débiteur lui est asservi. Il s'agit principalement de paysans dits hectémores louant des terres affermées à de grands propriétaires terriens, et incapables de verser leurs fermages. En théorie, l'asservi pour dettes est libéré quand il peut rembourser sa dette initiale. Solon y met fin par la seisakhtheia, la libération des dettes, l'interdiction de toute créance garantie sur la personne du débiteur et l'interdiction de vendre un Athénien libre, y compris soi-même. [...]
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