L'Epopée de Gilgamesh fut écrite au IIIe millénaire avant Jésus Christ. 4000 ans après, il nous reste encore de quoi retracer cette histoire, cette « épopée ». Des spécialistes comme Jean Bottéro ont travaillé sur cette œuvre de telle manière que nous pouvons en deviner les enjeux, les sous-entendus. Plus encore, nous pouvons apercevoir des traces de la vie à l'époque du roi Gilgamesh, la manière dont, à l'époque, on concevait le pouvoir royal, l'importance des mythes, des dieux, etc.
Les enjeux de cette épopée sont donc abondants, selon le sujet abordé, selon les moments de l'épopée, de la rencontre entre Enkidu et Gilgamesh à la recherche de l'immortalité. Plus encore, l'histoire de l'œuvre elle-même est captivante, lorsque l'on observe les remarques à propos des tablettes, le plus souvent incomplètes (excepté pour le récit du Déluge), lorsque l'on observe aussi le travail de ces spécialistes sur l'Akkadien, écriture cunéiforme, pour ne citer que ces deux exemples.
Nous distinguons cependant une question principale que soulève ce texte. Ce « problème existentiel » que se pose Jean Bottéro dans son Initiation à l'Orient ancien : « notre existence n'est donc qu'un insignifiant interlude ».
Mais, avant même d'étudier ce problème de l'existentialisme sans l'Epopée, nous devons réfléchir sur son origine, son contexte historique. Savoir aussi ce que révèle cette épopée sur la civilisation mésopotamienne, sur les rites, sur les dieux, savoir aussi comment cette œuvre est connue aujourd'hui.
Ce sont tous les axes d'études que nous développeront dans notre travail, à commencer par un court résumé de l'œuvre.
[...] D'une part, les restes de ces tablettes sont lacunaires, d'autre part, ces versions n'apportent que quelques menus détails sur les épisodes de l'Epopée. Nous ne traiterons, ainsi, de ses tablettes, que dans la partie dédiée à l'histoire de l'Epopée. Histoire de l'Epopée Même si, aujourd'hui, nous ne disposons pas de l'œuvre dans son intégralité, nous possédons tout de même de nombreuses tablettes qui nous permettent d'en connaître tout le contenu. L'Epopée de Gilgamesh, en cela, n'est pas un cas unique. [...]
[...] Son temple principal se situe à Nippur. Ea est, quant à lui, sans doute le plus discret des dieux de cette triade dans l'Epopée Dans le récit, ce dieu est le protecteur d'Utanapishtî, on lui attribue une intelligence et un savoir-faire particulier, comme le montre bien la parole de Ninurta : Qui donc, hormis Ea, Pouvait mener à bien l'opération, Puisque Ea (seul) Sait tout faire ? Ea était le dieu des eaux douces, associé aux rites de la purification, à la magie et à la sagesse. [...]
[...] L'autre représentation est tout autre, Humbaba est représenté de manière moins terrifiante, avec même une moue joyeuse. Dans le Dictionnaire il est précisé que des portes d'entrée étaient ornées de sa tête, remplissant ainsi son rôle de protecteur. Nous pouvons identifier ce rôle avec la figure de droite. Dans l'épopée, Enkidu joue un rôle décisif dans la mort de Humbaba, en effet, c'est Enkidu qui encourage Gilgamesh à achever Humbaba. C'est d'ailleurs ce même Enkidu qui paie le prix du meurtre de Humbaba ainsi que du taureau céleste. [...]
[...] Mais avant toute chose, nous devons faire un point sur l'histoire de l'Epopée elle-même, nous entendons par là, l'histoire, vers 2650 avant notre ère, d'un roi, Gilgamesh, roi d'Uruk divinisé après sa mort et entré dans la légende (Jean Bottéro, L'Epopée de Gilgamesh) . Gilgamesh roi d'Uruk Selon Jean Bottéro, son nom est probablement sumérien, il est composé d'éléments répandus dans l'onomastique locale antérieure à la moitié du IIIe millénaire. il signifierait l'Ancien (est encore) dans-la-force- de-l'âge ou le vieil homme qui est un jeune homme (F. Joannès, Dictionnaire de la civilisation Mésopotamienne). La liste royale sumérienne en fait le quatrième roi d'Uruk après le fondateur de la cité, Enmarkar, Lugalbanda et Dumuzi. Cette liste le dit aussi fils du démon lillû. [...]
[...] L'importance de ces deux tablettes est que, d'une part, elles se suivent, d'autre part, elles annoncent déjà par (elles)-mêmes une œuvre imposante et loin, comme telle, des modestes légendes sumériennes ( Syllabaire sumérien-akkadien musée du Louvre) de trois cents vers au plus. Pour les fragments de Baghdad et de Chicago, exposées à Baghdad et provenant d'un site proche de la ville, il établie un autre épisode de l'épopée. De même pour les morceaux de Berlin et de Londres, provenant de fouilles clandestines. [...]
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