Commune à tout le monde grec, l'éphébie à l'époque archaïque consiste en des rites qui symbolisent ce changement de statut. D'abord réservée aux jeunes aristocrates, l'éphébie s'ouvre pendant l'époque classique aux trois premières classes censitaires athéniennes grâce aux réformes de Solon en 594-593. Les thètes qui forment la quatrième classe, la plus pauvre, en sont exclus. Il s'agit alors d'une éducation facultative d'un an seulement.
L'éphébie attique, quant à elle, naît dans le second quart du Ve siècle. Elle serait due à la réorganisation du culte de Thésée par Cimon en 475 ou bien serait apparue entre la fin des guerres médiques en 479 et la réforme de l'Aréopage par Ephialtès en 461. L'éphébie attique est une réforme de l'éphébie initiatique, héritée de l'époque archaïque, qui vise à lui conférer une fonction militaire. L'éphébie devient désormais une préparation à la guerre hoplitique pour les futurs citoyens que sont les éphèbes. Après la défaite de Chéronée en 338 face aux troupes macédoniennes, Lycurgue, un orateur devenu « préposé à l'administration financière », réforme l'éphébie attique en 335 pour en faire une véritable institution militaire.
[...] Comment se déroule l'éphébie attique durant ces deux années ? Qui encadre les éphèbes ? Quel idéal leur est inculqué durant leur formation ? Dans quel but a été instituée l'éphébie attique ? Honneur aux dieux Il s'agit de montrer l'insertion du religieux dans la formation civique des éphèbes. Tout d'abord, les rites d'entrées, l'Eisitêtêria, se font par la tournée des sanctuaires de l'Acropole et de l'Agora puis par la prononciation du serment éphébique dans le sanctuaire d'Aglauros, situé en contrebas de l'Acropole. [...]
[...] La seconde année, les éphèbes sont passés en revue au théâtre devant l'Assemblée du peuple. Ils reçoivent alors un bouclier rond et une lance, font des marches militaires et tiennent garnison dans les forts Pendant ces deux années de garnisons, ils portent une chlamyde et sont exempts de toute charge Ils ne peuvent ester en justice sauf exceptions. Au bout des deux ans, ce sont des citoyens. Comment devient-on éphèbe dans la cité démocratique d'Athènes ? Quels sont les organes institutionnels qui permettent le contrôle de l'éphébie ? [...]
[...] Ils se font même les défenseurs de la démocratie : si quelqu'un entreprend de les détruire, je ne les laisserai pas faire en parlant des lois instituées Ces valeurs de défense territoriale et politique, alliée à la formation hoplitique, sont également renforcées par le caractère guerrier des divinités invoquées telles Enyô, Arès ou Athéna. Athéna avec le terme Aréia apparaît dans sa forme guerrière et l'expression Arès et Athéna Areia renforce également le sentiment belliciste. À travers le serment, on discerne bien la volonté de donner une portée civique au service militaire des éphèbes. [...]
[...] Elle serait due à la réorganisation du culte de Thésée par Cimon en 475 ou bien serait apparue entre la fin des guerres médiques en 479 et la réforme de l'Aréopage par Ephialtès en 461. L'éphébie attique est une réforme de l'éphébie initiatique, héritée de l'époque archaïque, qui vise à lui conférer une fonction militaire. L'éphébie devient désormais une préparation à la guerre hoplitique pour les futurs citoyens que sont les éphèbes. Après la défaite de Chéronée en 338 face aux troupes macédoniennes, Lycurgue, un orateur devenu préposé à l'administration financière réforme l'éphébie attique en 335 pour en faire une véritable institution militaire. [...]
[...] Par là, on veut insister sur le fait qu'ils ne sont encore que des pré-hoplites. Ceci va bien sûr de pair avec leur statut de pré-citoyen qui se met en place pendant cette phase transitoire. À la différence d'un citoyen de plein droit, ils sont exempts de toute charge c'est-à-dire, qu'ils ne peuvent pas siéger à l'ecclesia, à l'Héliée ou à la Boulè, qu'il leur est interdit d'exercer une magistrature et que les liturgies leurs sont refusées. Aristote nous dit qu'ils ne peuvent pas non plus se présenter comme défendeurs, ni comme demandeurs au Tribunal du peuple sauf pour une succession, une fille épiclère ou un sacerdoce gentilice En somme, ces interdits sont à la fois l'assurance de garder les éphèbes dans l'institution éphébique en les empêchant de s'absenter et c'est également un moyen d'affirmer leur pré-citoyenneté par cette absence de droits mais reconnue à ceux qui sont citoyens. [...]
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