L' importance de la navigation dans l'antiquité est reconnue depuis longtemps puisque le premier ouvrage traitant de la question « De re navali », fut écrit par Lazone de Baïf (en 1536). Mais c'est surtout à partir du milieu du XIX ème siècle, sous l'impulsion de l'historien Augustin Sal, auteur en 1840 d'un important traité intitulé l'Archéologie navale, que vont se développer de nombreux travaux qui poseront les bases de l'archéologie navale en tant que discipline d'étude des navires et de la navigation antique. Ces études reposent avant tout sur les sources traditionnelles de l'histoire que sont les textes anciens et les documents iconographiques.
[...] La premièËre fournit de nombreux exemples de constructions traditionnelles qui constituent autant de préÈcieux modèËles de comparaison, alors que la seconde permet d'expéÈrimenter l'aide de réÈpliques, et ainsi de valider ou non les techniques de construction et de navigation déÈduites de l'analyse des sources. Ces recherches réÈvèËlent une navigation antique en éÈvolution constante, qui a parfaitement su s'adapter et réÈpondre aux besoins et aux circonstances de son temps. Les difféÈrents types de navires de commerce C'est sous l'empire romain que le navire de commerce antique a atteint son apogéÈe. [...]
[...] La majoritéÈ des navires de commerce sont de purs voiliers. Leur gréÈement (tous les éÈléÈments néÈcessaires la propulsion des navires voile) se réÈpartit sur un, deux ou trois mâ‚ts. A côÙtéÈ des bateaux mâ‚t unique, les deux mâ‚ts sont fréÈquents. Classification du chargement d'un navire On peut classer en trois groupes les objets mis au jour lors d'une fouille d'une éÈpave : la cargaison principale, la cargaison secondaire et le matéÈriel de bord. On considèËre que la cargaison principale est celle qui motive et justifie le voyage. [...]
[...] S'ils n'éÈtaient pas rares, ils éÈtaient cependant considéÈréÈs comme de gros navires, ainsi que le prouvent des téÈmoignages d'auteurs presque contemporains de cette éÈpave, tels que Strabon ou Philon d'Alexandrie. Le navire de Giens est donc tant par rapport aux textes qu'aux donnéÈes archéÈologiques, un des navires au tonnage les plus éÈlevéÈs dont on puisse téÈmoigner avec certitude pour la péÈriode antique. On connaîÓt aussi l'éÈpave d'Albenga (Italie, datéÈe des déÈbuts du Ier sièËcle av. J.-C.) donc un peu antéÈrieure la madrague. Leurs tonnages constituent des donnéÈes préÈcises qui permettent de soulever des problèËmes nouveaux tels que l'éÈvolution du tonnage des flottes de commerce antiques. [...]
[...] En réÈalitéÈ, seul un quart du navire a éÈtéÈ déÈgagéÈ (soit 7 m de long au centre de la carèËne) donc il est difficile d'éÈmettre plus que de simples hypothèËses quant au schéÈma de construction complet de la madrague. Les problèËmes ont réÈsidéÈ essentiellement dans l'analyse minutieuse de l'assemblage des éÈléÈments constitutifs des deux fragments de la coque. A prèËs de multiples observations, les chercheurs en sont arrivéÈs envisager le processus de fabrication suivant : -1. Pose de la quille, de l'éÈtrave et de l'éÈtambot -2. Mise en place des varangues et des demi-couples -3. Assemblage du bordéÈ -4. Construction du bouchain et de la muraille -5. [...]
[...] Elles concernaient la partie centrale du bateau. Le premier travail consacréÈ l'arrachage de l'herbier recouvrant l'éÈpave a duréÈ prèËs de quatre mois, laissant seulement cinq mois et demi pour conduire les vraies premièËres fouilles archéÈologiques. Seul un quart du site éÈtéÈ éÈtudiéÈ : en réÈalitéÈ, il s'agit de la partie centrale du bateau. Ce choix de commencer par le centre est celui des fouilleurs qui ne voulaient pas prendre de risques en fouillant les extréÈmitéÈs, apparemment plus difficiles appréÈhender. Une tranchéÈe orientéÈe Nord/Sud et large de 7 mèËtres a donc éÈtéÈ ouverte en plein milieu de l'éÈpave. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture