Dès le règne d'Auguste, l'empereur a cherché à susciter l'adhésion des différentes catégories civiques par l'organisation de cérémonies au rituel strictement codifié. Les triomphes et les funérailles, en particulier, constituaient des occasions privilégiées pour mettre en scène le pouvoir de l'empereur et pour en favoriser l'acceptation.
Avec la crise de l'année 69, une autre cérémonie prit de l'importance, celle de l'entrée solennelle de l'empereur dans la ville (adventus). Ce phénomène nouveau, souligné par Tacite, qui voulait qu'un individu puisse devenir empereur en dehors de Rome a rendu cette cérémonie nécessaire.
[...] les propos des femmes, l. 11-13) La bienveillance à l'égard de l'aristocratie - Pline insiste sur ce point, pour deux raisons. En qualité de sénateur, il y est particulièrement sensible. Il entend aussi contraindre le prince à cette promesse de restitution de la liberté du Sénat. - L'attitude de Trajan à l'égard des sénateurs se manifeste par des embrassades (l. geste de familiarité et d'égalité, ce qui est rappelé par le fait que c'est par ce rituel que Trajan avait quitté Rome (l. [...]
[...] De fait, le prince renonça à user de l'accusation de majesté. Bibliographie : Source : - Pline le Jeune, Panégyrique de Trajan, trad. M. Durry, Paris II- Ouvrages généraux : - J. Le Gall et M. Le Glay, L'Empire romain, Le Haut-Empire, Paris, PUF, coll. Peuples et civilisations - Le Roux P., Le Haut-Empire romain en Occident, Paris, Le Seuil, coll. Points Histoire III- Ouvrages spécialisés : - Benoist S., Rome, le prince et la cité. Cérémonies publiques et pouvoir politique, Paris, 2005. [...]
[...] La consécration de Nerva avait en effet eu lieu avant le retour de Trajan à Rome. - Cette sacralisation s'exprime également dans les vœux pour la santé du Prince (l. 36-37). II- La recherche du consensus 1. La popularité du prince - Le rituel de l'adventus, comme tout rituel, vise à produire du consensus. Le peuple de Rome (plus précisément la plèbe urbaine) y assiste en masse et par sa seule présence témoigne de son acceptation du nouveau prince : On pouvait voir les toits couverts de monde et fléchissants, nulle place inoccupée, pas même celle où le pied était dans le vide et instable, partout des rues bondées où ne restait pour toi qu'un étroit passage, de tous côtés un peuple en liesse, partout même joie et mêmes acclamations (l. [...]
[...] C'est ainsi qu'il devint consul suffect en 100. Pline est l'auteur d'une correspondance, mais aussi d'un discours laudatif à l'adresse de Trajan, Le panégyrique de Trajan, qu'il prononça lors de son consulat et qu'il publia, après l'avoir remanié, probablement l'année suivante. Il s'agit d'un texte de circonstance : l'usage voulait que l'un des consuls prononçât un discours de remerciement aux dieux et à l'empereur. Mais le texte débouche ici sur un éloge de l'empereur, dont la portée est plus générale : en louant Trajan, Pline y fait le portrait du prince idéal, insistant notamment sur les bonnes relations que celui-ci doit entretenir avec le Sénat. [...]
[...] Selon Pline, Trajan se serait distingué de ses prédécesseurs en réduisant au minimum la pompe du cérémonial. Son entrée (l. se fit ainsi à pied (l. 1). Les prédécesseurs de Trajan avaient eu recours à une mise en scène différente. Certains usaient d'« un quadrige attelé de blancs coursiers (l. : ce faisant ils se comportaient en triomphateurs, le rituel de l'adventus entretenant d'étroites relations avec celui du triomphe, qui désigne aussi une entrée dans la Ville. À d'autres, il fallait des épaules humaines pour plus d'arrogance (l. [...]
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