D'Auguste à Romulus Augustule, ce sont près de cinq siècles d'un Empire romain qui ont marqué l'Histoire et les imaginaires par sa grandeur. Aussi, si la puissance de Rome est une réalité historique, sa décadence l'est également.
Néanmoins, comme est-on passé des pleins pouvoirs d'Octave, au lendemain de sa victoire sur Pompée, au jeune Romulus Augustule, déposé par Odoacre ? La décrépitude de l'esprit romain a-t-elle été nettement progressive, chaotique ou le fruit d'un brusque basculement ?
L'évolution négative de la République jusqu'à César a été lente et progressive, tandis que l'Empire en a connu une beaucoup plus complexe. Aussi une analyse exclusivement chronologique ne serait-elle pas d'une grande aide pour déceler les mécanismes de dissolution de l'Empire romain.
Dans cette optique, l'étude s'attachera donc à la description des caractères de la grandeur de Rome, ainsi que des éléments de la future décrépitude qui sont déjà présents pour enfin terminer par une analyse de la décadence proprement dite de Rome. Cette démarche devra permettre de mieux déceler comment Rome est passée de la grandeur à son opposé.
[...] Il est, de plus, prêtre d'un dieu solaire. Une situation pareille aurait paru absolument inconcevable aux premiers républicains. Cette extravagance jusque chez les empereurs sonne le glas de la culture romaine, fondation de Rome et donc de l'empire romain. L'anarchie militaire et la fragilité des frontières auront pour leur part tôt fait de rendre la chute de Rome inexorable, avant que celle-ci ne soit précipitée par la séparation avec l'Empire romain d'Orient en 395. Grandeur et décadence de l'Empire romain apparaissent finalement assez facilement sans pour autant se restreindre à une séparation mathématique entre Haut et Bas empire, tant les caractéristiques de la décadence sont ancrées dès le règne d'Auguste. [...]
[...] Ce dernier n'a pas pu surmonter les difficultés posées par un régime monarchique, reposant fondamentalement sur son apparence républicaine. Bibliographie _ Précis d'histoire romaine¸ Marcel Bordet _Histoire romaine, Marcel Le Glay, Jean-Louis Voisin, et Yann Le Bohec _Décadence romaine ou Antiquité tardive ? [...]
[...] Cette puissance et ce prestige impérial permettent comme on l'a vu de prendre des décisions vigoureuses concernant l'Empire, contribuant à la grandeur de Rome. Un indicateur de grandeur : la situation en province Autre signe de la grandeur de Rome, ou plutôt de l'Empire Romain, l'évolution du statut des provinces. Celles-ci étaient, sous la République, régulièrement pillées par des pro-consuls. Or, cela n'est désormais plus possible, notamment par le partage en -27 des provinces entre Auguste et le Sénat, mais également grâce à la formidable amélioration du réseau de communication qui permet de mieux contrôler ces provinces. [...]
[...] Chaque habitant de l'Empire se sent donc, en cette période de grandeur politique et territoriale, réellement romain. II. Une décadence en gestation Néanmoins, bien que ces données semblent abonder dans le sens d'un Haut empire en tant qu'apogée de Rome, il faut cependant faire part des éléments de la future décrépitude de l'Empire qui sont déjà là dès Auguste. Aussi verra-t-on le risque que présente une monarchie héréditaire, la supériorité de l'administration sur la magistrature et l'attirance pour l'Orient qui ne cesse de gagner la population. [...]
[...] L'empire romain : grandeur et décadence D'Auguste à Romulus Augustule, ce sont près de cinq siècles d'un Empire romain qui a marqué l'Histoire et les imaginaires par sa grandeur. Aussi, si la puissance de Rome est une réalité historique, sa décadence l'est également. Néanmoins, comme est-on passé des pleins pouvoirs d'Octave, au lendemain de sa victoire sur Pompée, au jeune Romulus Augustule, déposé par Odoacre ? La décrépitude de l'esprit romain a-t-elle été nettement progressive, chaotique ou le fruit d'un brusque basculement ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture