Formée de clercs et de fidèles, l'Église est une société d'ordre, dont l'évêque constitue le personnage central. Initialement combattue, la nouvelle religion monothéiste bénéficie progressivement de la reconnaissance impériale. Elle s'intègre alors à l'Empire, dont elle s'approprie les principales institutions qu'elle dote d'une vie nouvelle. Aux yeux de Rome, le christianisme est considéré comme une religion contestataire pour ne pas dire dangereuse.
[...] II- La romanisation de l'Eglise La hiérarchisation de l'Eglise Le clergé inférieur: Le clergé inférieur est fortement hiérarchisé. Il se décline en ordres majeurs (prêtres et diacres) et en ordres mineurs (sous-diacres, lecteurs et portiers). Prêtres et diacres réunis autour de l'évêque forment le presbyterium. Au début, il n'y a de prêtre que dans la ville, chef-lieu de la cité, ou se trouve la seule église dite cathédrale car l'évêque y a sa chaire (cathedra). Le christianisme a donc, au départ, une organisation urbaine qui commence à gagner les campagnes à partir du IIIe siècle. [...]
[...] En 398, Arcadius et Honorius dotent même les sentences de l'évêque de la force exécutoire. Cependant, le champ d'intervention de la juridiction ecclésiastique est tellement vaste que les Empereurs décident finalement de le limiter aux seules causes religieuses (compétence ratione materiae). En 412, Honorius et Théodose le Jeune créent, en matière criminelle, le privilège du for ou de clergie, c'est-à-dire le droit pour les clercs de comparaître devant un tribunal ecclésiastique, soit comme défendeurs, soit plus rarement comme demandeurs. En 425, ce privilège est étendu à la matière civile, renforçant ainsi la compétence rationao personae de la juridiction épiscopale. [...]
[...] L'Empire romain et l'Église aux IVe et Ve siècles Formée de clercs et de fidèles, l'Eglise est une société d'ordre, dont l'évêque constitue le personnage central. Initialement combattue, la nouvelle religion monothéiste bénéficie progressivement de la reconnaissance impériale. Elle s'intègre alors à l'Empire, dont elle s'approprie les principales institutions qu'elle dote d'une vie nouvelle. Les IVème et Vème siècle sont ainsi marqués par la christianisation de l'Empire et la romanisation de l'Eglise (II). La christianisation de l'Empire Le christianisme: une religion consacrée La tolérance du christianisme: Aux yeux de Rome, le christianisme est considéré comme une religion contestataire pour ne pas dire dangereuse. [...]
[...] Cependant, cette primauté a du mal à s'affirmer. Elle ne se précise qu'aux Ivème et Vème siècles, surtout avec Innocent Ier (401-417), Léon le Grand (440-451) et Gélase Ier (492-496) qui s'efforcent d'imposer une législation applicable à toute l'Eglise. Mais, en même temps, cette primauté est contestée, surtout avec la constitution des patriarcats, en particulier celui de Constantinople qui revendique le rôle de nouvelle Rome. La juridicisation de l'Eglise Le droit canonique: L'Eglise se dote rapidement d'un droit spécifique: le droit canonique. [...]
[...] Un pouvoir d'ordre qui lui permet d'administrer les sacrements. Un pouvoir disciplinaire et de juridiction qui lui permet de prononcer des sanctions à l'encontre de tous les clercs et laïcs du diocèse, notamment l'excommunication, c'est-à-dire l'exclusion de la communauté des fidèles. Un pouvoir d'administration qui lui vaut d'assurer la gestion du patrimoine ecclésiastique. Le clergé supérieur: L'évêque du chef-lieu de la province, la métropole, devient l'évêque métropolitain et exerce une prééminence sur tous les autres évêques de cette circonscription. Il est choisi par ses pairs lors d'un concile provincial puis est consacré par le Pape qui lui confère ses pouvoirs par le biais d'une décrétale. [...]
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