Si l'Empereur concentre entre ses mains l'ensemble du pouvoir romain il lui est tout à fait impossible de gérer seul un si grand territoire et c'est pourquoi il lui faut des délégués fidèles mais aussi compétents. Pour cela il dispose d'une part d'hommes formant le plus ancien et le plus prestigieux ordre dans l'Etat, à savoir les pâtres. La réorganisation opérée par Auguste concernant le Sénat permettait à l'Imperator d'avoir le contrôle total de cette institution en nommant et en plaçant lui-même les sénateurs aux postes vacants.
L'empereur disposait également de membres d'un second groupe social important, c'est-à-dire l'ordre équestre soit les chevaliers dont il dispose un contrôle parfait sur ses hommes. L'ordre équestre prit une place de plus en plus prépondérante au sein du fonctionnement de l'Empire romain et fut de plus en plus indispensable au bon ordre de celui-ci (...)
[...] Certaines familles plébéiennes très anciennes tendent aussi à disparaître, c'est ainsi que la composition du Sénat resta en perpétuel mouvement sous haut contrôle et haute attention de la part de l'empereur. Au sein de Rome et de son administration tout comme l'administration de l'Italie, les patres ont un rôle prépondérant indispensable. Le poste de Préfet de la Ville (praefectus Urbi) est l'ultime fonction de la carrière d'un sénateur car il dispose des trois cohortes urbaines pour Rome. Cette charge de fin de carrière se traduit par une très haute responsabilité accompagnée d'un prestige très honorable. [...]
[...] Le Sénat est en charge d'élire ces magistrats mais l'empereur a une grande influence en vertu de sa commendatio (la recommandation). Ainsi ces candidats du prince sont toujours élus et bénéficient d'un prestige supplémentaire. L'Imperator dispose aussi de l'adlectio, c'est-à-dire qu'il peut ajouter des noms sur la liste des sénateurs et les placer selon sont choix dans la hiérarchie sénatoriale s'organisant de la manière suivante : - Les questoriens, c'est-à-dire les anciens questeurs - Les tribuniciens, c'est-à-dire les anciens tribuns - Les édiliciens, c'est-à-dire les anciens édiles - Les prétoriens, c'est-à-dire les anciens préteurs - Les consulaires, c'est-à-dire les anciens consuls L'empereur donne aussi le laticlave, soit la bande de pourpre portée par les sénateurs sur la toge, afin de permettre à une personne de faire carrière et il peut donner une aide financière pour aider la personne en question à atteindre le cens nécessaire. [...]
[...] Les fils de chevaliers sont de potentiels chevaliers même si ce n'est pas là que se trouve la majeure partie des futurs membres équestres. C'est chez les élites de province que se recrutent les meilleurs membres, soit les magistrats locaux basés dans les municipes sur la totalité du territoire de l'empire romain qui devenaient ainsi des citoyens romains de même que toute leur famille. Un autre foyer de recrutement qui intéressait tout particulièrement l'Imperator était le noyau militaire que formaient les soldats de métier les plus aguerris montrant des qualités exceptionnelles leur permettant de devenir centurion primipile, c'est-à-dire le premier centurion de la première cohorte de la légion ; après avoir effectué par deux fois cette mission, son inscription sur la liste des chevaliers par la main de l'empereur était possible. [...]
[...] Les postes de très hautes responsabilités ont bien sûr évolué dans le temps et ont été créés au fur et à mesure des besoins devenant un des rouages essentiels de l'administration impériale. Conclusion Sénateurs et chevaliers ont donc constitué pour l'empereur en personne une véritable force de contrôle sans laquelle il n'aurait pu gérer correctement l'immense territoire romain. La compétence et la fidélité furent les piliers du bon fonctionnement de cet appareil d'état fermement dominé et surveillé par l'empereur en personne. [...]
[...] L'empereur disposait également de membres d'un second groupe social important, c'est-à-dire l'ordre équestre soit les chevaliers dont il dispose un contrôle parfait sur ses hommes. L'ordre équestre prit une place de plus en plus prépondérante au sein du fonctionnement de l'Empire romain et fut de plus en plus indispensable au bon ordre de celui-ci. C'est donc sur cette double réserve compétente, distinguée et fidèle que l'empereur peut s'appuyer afin de le seconder mais surtout de le représenter à travers tous l'immense territoire romain formé depuis la colonisation de l'Italie. [...]
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