Au IIième siècle ap.J.C, l'Empire romain connaît son extension maximale. Il s'agit de l'apogée d'une conquête commencée cinq siècles plus tôt, qui a permis à la petite cité du Latium, fondée selon la tradition en 753 av.J.C par Romulus, de s'emparer d'abord de l'Italie puis, de faire de la Méditerranée un « lac romain ».
D'abord monarchie (jusqu'en 509 av.J.C) puis république et enfin empire (à partir du règne d'Auguste 27 av.J.C), Rome a accordé progressivement la citoyenneté aux hommes libres de son territoire - ce qui constitue l'un des principaux moyens de la romanisation (adoption de la civilisation romaine).
Cependant, tous les citoyens de l'Empire n'ont pas les mêmes droits. Quelles sont les différentes formes de la citoyenneté dans l'Empire ? Que penser de la notion de citoyenneté face au pouvoir personnel de l'empereur ?
[...] Au contraire, nombreux sont ceux qui, même à Rome, ne profitent qu'indirectement des richesses produites par la conquête : du pain et des jeux La cohésion de l'Empire L'administration impériale L'empereur gouverne grâce à un Conseil constitué des amis du prince et par l'intermédiaire d'un nombre croissant de fonctionnaires nommés et rétribués par lui : curateurs et préfets par exemple. En fait, malgré un développement constant de son administration, l'Empire ne dispose que d'un nombre limité de fonctionnaires (problème de formation, de rétribution), bien moins que la France d'aujourd'hui. Les notables locaux Pour résoudre ce problème du faible nombre des fonctionnaires, l'Empire doit compter sur la collaboration de notables locaux. [...]
[...] Cette réforme est évidemment combattue par les possédants. Ainsi se crée une masse de mécontents, facile à manipuler par des généraux ambitieux et auréolés de la gloire de leurs conquêtes. L'un d'entre-eux, Jules César se fait nommer dictateur à vie, son fils adoptif, Auguste devient le 1er empereur. Les pouvoirs de l'empereur L'empereur possède l'ensemble des pouvoirs des magistrats dont il contrôle désormais la carrière. Il est le chef des armées, il possède les pouvoirs des tribuns de la plèbe en particulier leur inviolabilité il contrôle comme pontife la vie religieuse et lorsque le Sénat lui décerne l'apothéose il devient un dieu et un culte doit lui être rendu. [...]
[...] Ce culte impérial est l'un des ciments de l'Empire. L'illusion démocratique L'empereur a conservé les institutions de la République mais en les vidant de leur contenu. Le Sénat conserve une apparence de pouvoir mais en fait très limité car l'empereur peut en modifier à sa guise la composition. II : Les facteurs de transformation L'armée : instrument de la conquête Les limites d'une armée de citoyens Dans les premiers temps de la République, c'est l'existence d'une armée de citoyens parfaitement organisée qui a rendu la conquête possible. [...]
[...] Finalement la plèbe obtient l'égalité devant la loi et l'accès à certaines magistratures (tribuns de la plèbe). Comme à Athènes, ces luttes ne concernent que des hommes libres. Des citoyens classés selon la richesse A l'origine la naissance jouait un rôle primordial (aristocratie). Plus tard, les citoyens recensés tous les 5 ans sont répartis en différentes classes selon leur fortune, seules les classes les plus riches (sénateurs, chevaliers) jouent un rôle politique important. Il s'agit donc là d'une différence fondamentale avec la citoyenneté athénienne. [...]
[...] Une différence fondamentale entre Rome et Athènes Alors que l'armée athénienne était essentiellement une armée de citoyens ceux-ci remplissant alors le premier devoir du citoyen : défendre la cité l'armée romaine, obligée de s'adapter à l'immensité de l'Empire, devenait une armée de métier, composée de professionnels de la guerre recrutés dans toutes les provinces. Ainsi, contrairement à Athènes, l'armée de Rome n'a pas joué de rôle dans l'extension de la citoyenneté. MODIFICATION : Les légionnaires sont toujours citoyens romains, en fait ce sont les troupes auxiliaires étrangères qui ne le sont pas. Cependant ces hommes le deviennent à la fin de leur service. Nourris mais non soldés ni droit au butin. [...]
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