émeute frumentaire sous Commode, rassemblement de la plèbe, pouvoirs militaires, empereurs romains, Marc Aurèle, Gordien III, siège de l’administration, domination d’un affranchi, Marcus Aurelius Cléandre, Hérodien, Kléandros
Le document est un récit historique issu du livre I de l'oeuvre d'Hérodien "Histoire des empereurs romains de Marc Aurèle à Gordien III". Cet extrait relate un épisode de crise frumentaire à Rome au printemps 190 sous le règne du dernier des Antonins, l'empereur Commode. L'auteur Hérodien nous est peu connu. Né vers 175 et mort vers 245 après Jésus Christ, il serait natif d'Asie Mineure. Malgré ses origines supposées orientales, Hérodien séjourne à Rome de la fin du deuxième siècle après J.-C jusqu'à la fin de sa vie et est un fervent partisan du principat dans sa forme originelle. Sans doute affranchi impérial en service à Rome, il assuma dans la Ville des fonctions publiques et administratives de nature subalternes.
[...] Elles sont cependant sous les ordres du préfet de la Ville. C. Le siège de l'administration Lieu de représentation et de pouvoir de la plèbe et de l'armée, Rome abrite aussi les principales fonctions administratives de l'Empire, dont une partie nous est rapportée par Hérodien. Il évoque à demi-mot le préfet du prétoire à la ligne 6. La préfecture du prétoire (praefecti praetorio) créée par Auguste en 2 avant J.-C est théoriquement assurée par deux préfets, mais l'un d'entre eux s'impose toujours face à l'autre en l'éliminant ou en le rendant inoffensif. [...]
[...] Commode se trouve alors situé dans la banlieue de Rome, totalement isolé de sa ville autant en termes de pouvoir institutionnel que physique, et ce notamment depuis la tentative de coup d'État de Maternus en 186. Les effectifs des equites singulares augusti sont augmentés par Commode pour assurer une protection face à une nouvelle attaque durant cette période de tension. La « demeure impériale » ligne 18 où Commode - « s'y livrait à ses plaisirs habituels dans les lieux les plus retirés de celle-ci » démontre que l'Empereur ne remplit plus son devoir de Pietas très présente dans la morale de la dynastie Antonine. [...]
[...] La rupture entre populus romanus et civilis princeps : la chute de Cléandre A. L'invidia Le peuple dénonce au travers des « propos que l'on colportait » ligne 19, dans une certaine mesure le « syndrome du mauvais conseiller qui cache la vérité au bon prince ». Nous pouvons évoquer un motif de haine supplémentaire pouvant être l'assassinat de Caius Arrius Antoninus proconsul d'Asie lié à la famille des Antonins. La foule ligne 17, « réclamait à grands cris la mort de Kleandros », la haine de la plèbe est exclusivement orientée vers Cléandre et non vers Commode. [...]
[...] L'émeute frumentaire sous Commode « L'excès de la prospérité fait naître l'avidité ». Sénèque – Sur la Clémence – environ 54 avant J.-C. Le document est un récit historique issu du livre I de l'œuvre d'Hérodien Histoire des empereurs romains de Marc Aurèle à Gordien III. Cet extrait relate un épisode de crise frumentaire à Rome au printemps 190 sous le règne du dernier des Antonins, l'empereur Commode. L'auteur Hérodien nous est peu connu. Né vers 175 et mort vers 245 après Jésus Christ, il serait natif d'Asie Mineure. [...]
[...] Plus généralement, son intérêt porté à la ville est uniquement présent lors des ludii où sont organisés les courses de chars et les combats de gladiateurs. Les empereurs sont censés se mêler à la foule dans la Ville tel un deus praesenes afin de prolonger ce lien de premier citoyen installé au pouvoir lors de l'adventus. Ils doivent notamment faire aussi preuve de civilitas. Commode, au lieu d'être à l'écoute de son peuple, préfère confier les tâches les plus importantes à d'autres personnes que lui. Il ne remplit donc pas les fonctions qui lui sont attribuées en tant qu'empereur. [...]
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