Exposé sur l'éducation des jeunes gens à Sparte (appelé agogê). On tente de savoir quelle est la finalité de l'agogê d'un jeune spartiate. Quel est son rôle au sein de la cité ?
On voit ainsi les caractéristiques globales de l'agogê, son déroulement jusqu'à l'âge de 20 ans, et la surveillance des jeunes hommes jusqu'à 30 ans. L'exposé est complété par une quatrième partie sur l'éducation des jeunes filles.
[...] Les meilleurs s'affrontent dans de nouvelles épreuves, destinées à sélectionner une élite. A quelle finalité l'agogê d'un jeune spartiate doit-elle aboutir ? Quel est son rôle au sein de la cité ? I CaractÉristiques de l'agogê Origine mythique L'élaboration de toutes les institutions spartiates pendant l'époque archaïque serait attribuée à Lycurgue. Lycurgue est un législateur spartiate semi-mythique qui aurait vécu au VIIe siècle av. J.C. Selon une tradition, il aurait fondé ses lois sur celles de la Crète, selon une autre, il les aurait reçues de l'oracle de Delphes. [...]
[...] L'écriture est connue à Sparte mais la tradition orale reste très forte (interdiction d'écrire les lois). C'est pourquoi les jeunes lacédémoniens apprennent aussi à s'exprimer de façon dite laconique c'est-à-dire en prononçant de fortes paroles en peu de mots. Platon cite S'il vous arrive de converser avec le plus ordinaire des Lacédémoniens, vous le trouvez souvent médiocre en ses propos ; puis au cours de l'entretien, le voilà qui lance à l'improviste un mot frappant, bref et lourd de sens, comme un habile archer Cette formation intellectuelle participe à la formation d'un futur citoyen qui devra s'exprimer lors des assemblées du peuple, à la Gérousie et pendant les réunions des Éphores. [...]
[...] Cette intégration s'explique par l'oliganthropie spartiate, la diminution du nombre de citoyens. Leur passage par l'agogê permet à Sparte de renforcer son corps hoplitique, mais cet accès ne leur ouvre pas forcément la citoyenneté spartiate. Les fils de mothakes (citoyen déchus de leurs droits par l'appauvrissement ou naissance semi-servile) devaient être patronnés par un riche citoyen qui en faisait les compagnons de ses propres fils. Les participants pouvaient devenir citoyen à condition de reconstituer leur fortune. Le roi Agésilas prit également l'initiative d'inviter les fils de Xénophon à participer à l'éducation spartiate. [...]
[...] L'éducation des jeunes filles prenait fin avec leur mariage. Les jeunes adolescentes subissaient un entraînement sportif dont le but était de permettre aux femmes de donner naissance à des bébés vigoureux. À Sparte, la volonté de donner naissance à de beaux enfants était telle que le prêt de femmes entre époux est une chose normale. La cité est animée d'un esprit militaire, lui-même cause d'une politique pré-eugéniste des naissances. Bibliographie Ouvrages généraux Lévy (Edmond), La Grèce au Ve siècle de Clisthène à Socrate, Paris, Seuil Roussel (Pierre), Sparte, Paris, Editions E. [...]
[...] L'instruction des enfants y est une affaire privée qui est du seul ressort de la famille. L'accès à l'instruction est lié au niveau socio- culturel de la famille athénienne car l'enseignement est dispensé par des maîtres choisis et payés par le père de famille. En ce qui concerne l'éphébie athénienne, elle ne commence qu'à 18 ans et ne dure que deux ans. Si la famille est le premier lieu d'éducation, pour les Spartiates, la véritable éducation est donnée collectivement selon un système de classes d'âge, qui assure la socialisation des futurs citoyens et l'unité dans la phalange. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture