L'image de la femme spartiate est marquée par des stéréotypes qui l'opposent à la femme athénienne : Vigueur physique, courage, autorité et éducation spécifique. Sparte en général s'est toujours distingué des autres cités grecques que ce soit par la spécificité de sa constitution non-écrite ou le rôle éminent accordé à l'entraînement militaire.
La place de la femme dans la cité lacédémonienne fait partie de ces points de distinctions. Les femmes jouissaient d'un statut assez spécial, un statut qui peut se comprendre en étudiant le système éducatif des jeunes filles à Sparte.
C'est au travers du 14ème chapitre de La vie de Lycurgue œuvre de Plutarque que nous nous intéresserons à ce sujet puisque ce 14ème chapitre traite exclusivement de l'éducation féminine spartiate. Avec la Constitution des Lacédémoniens de Xénophon, ce sont les deux textes fondamentaux ou l'éducation spartiate est décrite.
Plutarque (48-120) est né en Béotie dans une famille de riches propriétaires terriens, il arrive à Athènes où il s'initie au platonisme à l'Académie. Il obtient la citoyenneté athénienne puis visite la Méditerranée : d'abord l'Égypte, puis l'Asie mineure et enfin Rome. Il y apprend le latin (langue barbare) acquiert la citoyenneté romaine et se lie d'amitié avec de hauts dignitaires impériaux. Selon la Souda (lexique encyclopédique byzantins), il est nommé procurateur d'Achaïe sous le règne d'Hadrien. Il sera également plus tard élu à la fonction de prêtre d'Apollon à Delphes. Plutarque meurt en 120 célèbre dans tout le monde romain. Plutarque fut passionné par les problèmes de morales dont il écrivit plusieurs traités, les Œuvres morales sont plus de 230 traités consacrés à des sujets nombreux et variés. Seuls 79 nous sont parvenus : De la curiosité, De la tranquillité de l'âme, Des vertus morales, Du génie de Socrate, etc.…
Les Vies parallèles des hommes rassemblent cinquante biographies, dont 46 sont présentées par paire, en opposant un Grec et un Romain célèbres (par exemple Thésée et Romulus, Alexandre le Grand et César, Démosthène et Cicéron). À la fin de chaque doublet, la plupart du temps, un bref texte compare les deux personnages. Nous avons perdu la première paire, consacrée à Épaminondas et Scipion. On date l'écriture de ces biographies entre 96 et 115. C'est de cette œuvre qu'est tirée La vie de Lycurgue. Plutarque, mets en parallèle la vie de Lycurgue à celle du roi romain Numa Pompilius (roi légendaire de Rome)
Lycurgue aurait commencé son œuvre vers le VIIIème siècle av JC peut être lors des tensions des guerres civiles à la 2ème guerre de Messénie, c'est donc la période archaïque et classique de la Grèce que nous étudierons, car cette éducation se maintient au Vème et au IVème siècle.
Pbq : Malgré le mirage spartiate (cette admiration pour Sparte né dès le VIème siècle av JC) comment Plutarque nous décrit-il le rôle de la femme et de la jeune fille dans la cité de Sparte au travers de cette institution qu'est l'éducation?
Pour ce faire nous allons analyser ce texte au travers de 3 thèmes principaux, le premier concernant les caractéristiques et les origines de cette éducation. Dans un deuxième temps le déroulement de l'éducation à Sparte avec ses deux aspects, physique et intellectuelle et nous terminerons naturellement par l'aboutissement de l'éducation spartiate pour ces jeunes filles.
[...] L'éducation des jeunes filles à Sparte 1. Caractéristiques et origines de l'éducation spartiate 1. Origine mythique 2. Une éducation d'Etat, collective et obligatoire A L'éducation archaïque B L'agôgè 2. Déroulement de la paedeia 1. Une formation physique 2. La nudité 3. Une éducation intellectuelle 3. [...]
[...] Il faut produire de futurs guerriers. Selon Xénophon dans La République des Lacédémoniens : Il ordonna que l'on prît femme dans la force de l'âge, persuadé que cette loi aussi contribuerait à la procréation de beaux enfants. Cette volonté de reproduction du corps civique se remarque notamment dans la nudité des jeunes gens lors des rencontres pour éveiller le désir mais explique de même l'absence de toute législation sur l'adultère et l'existence d'une institution maritale unique en Grèce, la polyandrie, qui permet à une femme de s'unir, avec l'accord de son mari, à plusieurs hommes en même temps. [...]
[...] La paedeia des jeunes filles avait des traits communs avec l'agôgê des garçons mais dans un but différent. Les garçons pour la guerre et la défense, les filles pour la procréation et donc participer à l'effort de guerre en fournissant de futur guerrier. Ce chapitre de la Vie de Lycurgue est une œuvre fondamentale en matière de connaissance des institutions spartiates, on ne saurait par contre souligner l'importance de l'écart temporel entre les évènements décrits et le temps de la rédaction (max ans). [...]
[...] La paedeia des jeunes filles prend fin avec leur mariage. Les garçons étaient eux classés selon leur âge. Les témoignages concernant les classes d'âge féminines étant beaucoup moins précis que celle des garçons certains auteurs tels que Pierre Vidal-Naquet, historien helléniste, ont pensé qu'une telle répartition en classe d'âge n'existe pas pour les filles. Les jeunes filles sont désignées par le terme de parthénoi parthénos) qui désigne la jeune fille non mariée. La seule répartition en classe d'âge pour les filles durant la paedeia nous la trouvons lors du concours des Héraia d'Olympie où les concurrentes sont réparties en trois catégories : les plus jeunes celles d'un âge moyen et les plus âgées Déroulement de la paedeia Une formation physique Les jeunes filles spartiates pratiquent la gymnastique. [...]
[...] Dans un deuxième temps le déroulement de l'éducation à Sparte avec ses deux aspects, physique et intellectuelle et nous terminerons naturellement par l'aboutissement de l'éducation spartiate pour ces jeunes filles. Caractéristiques et origines de l'éducation spartiate A / Origine mythique L'origine de l'agôgè (nom du système éducatif spartiate pour les garçons) est attribuée à Lycurgue : Éducation étant à son avis l'œuvre la plus importante du législateur . qui aurait élaboré toutes les institutions spartiates durant l'époque archaïque entre le VIIIème et le VIIème siècle et qui aurait pris un grand soin à l'éducation des filles. [...]
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