L'éducation, paideia en grec, recouvre une notion complexe. L'éducation en Grèce antique est essentielle dans la formation du futur citoyen. L'objectif de l'enseignement a pu varier selon le type d'éducation donné et selon le lieu. Ainsi, on s'intéressera particulièrement au cas de Spartes et d'Athènes. Mais le modèle athénien est généralisé à l'ensemble de la Grèce (à l'exception de Spartes qui est un cas particulier). Un des objectifs de l'enseignement est de développer des valeurs civiques, de préparer l'enfant au métier de citoyen dans une cité, car l'éducation permet de transmettre des valeurs communes. Nous allons donc nous interroger sur le rôle et sur l'attention que porte la cité sur l'éducation des jeunes, et sur la part dévolu à la famille. Ainsi, il y a d'un coté une éducation publique, pris en charge par l'Etat, qui permet de façonner un citoyen-soldat. Et, à coté de cette formation, existe une formation privée, laissé au soin de la famille, aux écoles, aux sophistes, et qui assure une éducation intellectuelle.
[...] Instruction militaire et physique. Leur dressage à essentiellement pour but de faire d'eux des soldats, des futurs guerriers. Ainsi l'aspect intellectuel de l'éducation est réduit à son minimum : ils apprennent juste à lire et à écrire. Les art sont peu développés : ils pratiquent la musique dans l'optique de chanson de marche Tout l'effort porte sur la préparation militaire, l'éducation physique occupe la première place. Aux sports athlétiques classiques (course à pied) se combine un apprentissage direct du métier militaire : au maniement d'armes, escrime, javelot, s'ajoutent les mouvements en ordre serré propre à l'armée. [...]
[...] L'éducation spartiate à pour but : le dressage de l'hoplite. Tout entière organisée en fonction des besoins de l'Etat, elle est tout entière entre les mains de celui-ci. Car recevoir l'éducation de l'Etat, être éduqué selon les règles, est une condition nécessaire pour l'exercice des droits civiques, pour prétendre à la qualité d'homoios. Jusqu'à sept ans, l'Etat délègue ses pouvoirs à la famille, mais dans l'esprit grecque durant cette période l'éducation n'a pas réellement commencé, cela n'est qu'un élevage Donc à sept ans, le jeune spartiate est directement pris en main par l'Etat et jusqu'à la mort il lui appartient tout entier. [...]
[...] Athènes L'éphébie : formation d'un soldat. L'éducation athénienne demeure une affaire privée jusqu'à l'éphébie, qui est une prise en main des jeunes hommes par la cité. A 18 ans, les garçons (les filles ne sont pas concernées) doivent faire deux ans de service militaire, ce qui leur permet d'être ensuite inscrits sur les registres de l'Ecclèsia. Ce service militaire appelé l'éphébie a du être instauré dés la seconde moitié du Ve siècle. C'est un système de formation militaire, mais aussi civique, celle d'un soldat-citoyen. [...]
[...] On cherche à lui imposer une certaine discipline morale et à en faire un enfant accompli : chaque fait, chaque parole est l'occasion de lui donner une leçon, si tel chose est juste ou non ; ainsi certaines nourrices s'appliquaient à réprimer les caprices de l'enfant et à forger sa volonté grâce à des règles strictes et sévères. Ces années, du point de vue intellectuel, sont consacrées à l'apprentissage du langage. Mais commence aussi l'initiation à la tradition culturelle (à la musique par les berceuses, à la littérature par les contes, ainsi qu'à la religion par les mythes et légendes des dieux et des héros). Le Pédagogue. [...]
[...] Ainsi, le but civique de formation des citoyens est assuré par l'Etat : de manière beaucoup plus imposante à Spartes qu'à Athènes, ce qui est révélateur du fonctionnement et de la vie à l'intérieur des cités (à Spartes l'enfant est conditionné à une vie en collectivité tourné vers sa patrie). Et l'éducation intellectuelle est du domaine privé. Mais, les cours privées donnés par les sophistes sont destinés à l'arène politique, et peuvent aller à l'encontre de la formation religieuse et civique en raison d'un enseignement libre et critique. Bibliographie _ La vie quotidienne en Grèce au siècle de Périclès, Flaceliere Robert, Le Livre de Poche _ Images de la vie quotidienne en Grèce dans l'Antiquité, Marie-Christine Villanueva-Puig, Hachette Littérature, 1992. [...]
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