C'est vers 15 avant notre ère qu'Auguste fait de Lugdunum, une bourgade jusque là insignifiante, la capitale des trois Gaules et la dote d'édifices à la mesure de son nouveau destin.
L'article propose une description méticuleuse du théâtre commandé par Auguste, de l'amphithéâtre financé par l'évergète Rufus ou encore du cirque de Lyon, précisant chaque fois les fonctions qu'assumaient à l'époque antique chacun de ces monuments.
[...] Attique : couronnement architectural d'un édifice : espace de la cavea démuni de gradins. Balteus : sorte de parapet de près d'un mètre de haut, garni d'une corniche, qui devait protéger les spectateurs des premiers rangs (rarement conservé). Cavea : les gradins. On distingue plusieurs parties : inima ou podium : les gradins inférieurs réservés aux notables media : intermédiaire summa : supérieure, réservées à la populace Accès séparés Carceres : petites pièces accessibles depuis l'arène qui sont en quelque sorte les coulisses du spectacle où les gladiateurs se préparaient avant d'intervenir et où étaient enfermées les bêtes sauvages. [...]
[...] Ce forum a donc été nivelé au sol de manière à former une esplanade étalée en avant du mur de façade du théâtre. Sa construction fut une première en Gaule ; en effet le théâtre de Lyon est le doyen des théâtres gaulois. Il n'est cependant pas le plus grand ni le mieux conservé. Le plus vaste est celui d'Autun qui présente un diamètre de 148 mètres puis celui de Vienne (130 mètres) et enfin celui de Lyon ( 108.5 mètres). Le mieux conservé est le théâtre d'Orange. [...]
[...] L'inscription dédicatoire (document de ce dernier nous apprend qu'il fut érigé sous le règne de Tibère, sans doute en 19, aux frais du Santon Caius Julius Rufus qui présidait cette année-là les cérémonies en qualité de prêtre de Rome et d'Auguste. Contrairement à ce qui se passe de nos jours, dans les villes romaines, où les situations sociales sont très contrastées, ce sont les riches, ceux qui ont le pouvoir, qui prennent en charge la construction des monuments, l'entretien de la ville, ou qui offrent les distractions. Ce sont eux que l'on appelle les évergètes. [...]
[...] Fonction On connaît mal la nature des spectacles donnés dans les théâtres en Gaule. Rien ne nous est parvenu, en effet, des pièces et de leurs auteurs. Sans doute, à côté des tragédies reconstituait-on des tableaux vivants inspirés d'épisodes mythiques, représentation à grand spectacle qui mettait en scène de nombreux figurants et recourait sans doute à des trucages simples à l'aide du rideau. La construction du temple de Cybèle au deuxième siècle, donc en dehors de cette étude rappelle également combien ces représentations s'articulaient autour d'arguments religieux et légendaires. [...]
[...] Dans le mur, haut de plus de 4 mètres, fermant extérieurement le podium, s'ouvraient douze portes secondaires commandant des escaliers par lesquels on descendait dans les gradins. Au pied du podium courait un profond caniveau destiné autant à recueillir les eaux pluviales ruisselant à l'intérieur de l'édifice que celles qui erraient dans le sous-sol de la colline, celles aussi que déversait la voie en tranchée qui, extérieurement, donnait accès à la porte axiale nord. Fonction L'inscription dédicatoire de l'édifice indique la présence d'un «amphithéâtre antique et naumachie des romains». L'arène accueillait des combats d'animaux, taureaux, sangliers, ours et même aurochs. [...]
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