« Hérodote d'Halicarnasse expose ici le résultat de ses recherches : il a voulu sauver de l'oubli des évènements du passé, et assurer une gloire durable aux grandes et belles actions accomplies soit par les Grecs, soit par les Barbares ; il s'est proposé, entre autres choses, de rechercher pour quelle cause ces peuples se sont fait la guerre », c'est ainsi que débute L'Enquête d'Hérodote, l'unique œuvre que nous connaissons de cet historien grec né en 484 avant notre ère à Halicarnasse, cité grecque d'Asie mineure, vassale et tributaire du roi Perse, gouvernée par des seigneurs Cariens hellénisés. Hérodote naquit dans une famille de notables, associé très jeune avec les siens, aux comploteurs qui cherchaient à renverser le tyran de la cité, Lygdamis. Finalement la ville se libéra du joug de l'oppresseur quand elle fut rattachée à la ligue des cités vers 455 avant Jésus-Christ. Hérodote mourut on ne sait en quel lieu, aux alentours de 425, sa bibliographie reste tout aussi floue mais l'on sait que c'est au milieu du Vème siècle, grâce à ses nombreux voyages dans le monde grec, et, en se fondant essentiellement sur des enquêtes orales qu'il composa en faisant alterner le léger et le grave, des passages instructifs et des passages distrayants à propos des relations entre Grecs et Perses au VIème siècle, et au premier quart du Vème siècle avant Jésus-Christ. Il ouvre son récit par l'histoire de Crésus et du royaume lydien, et le referme par l'ultime défaite subie par les Perses en 479 lors de la seconde guerre Médique. Hérodote traite donc un sujet qui lui est très proche : la domination du roi Perse sur les cités grecques d'Asie mineure et les tentatives de celles-ci pour se défaire de l'autorité du Grand Roi. Quoiqu'il en soit ce Grec d'Asie, familier du monde barbare (ceux qui ne parlent pas la langue grecque selon Hérodote) mena sa vie à l'entreprise de son ouvrage ; il a ainsi rédigé un récit consacré à un passé encore relativement proche, nous narrant la grande guerre débutée en 499 et qui avait confronté, Grecs et Barbares de la génération antérieure à la sienne. L'idée maîtresse qui domine son œuvre ne saurait donc être méconnue : l'auteur s'est proposé de raconter la lutte des Grecs et des Barbares, et il a cherché à déterminer les causes de cette lutte, c'est pourquoi Cicéron dans Les Lois le surnomma « le Père de l'histoire », bien que l'armature chronologique, nécessaire pour être considéré comme un véritable historien, reste peu solide. Non seulement le début de son premier livre atteste cette intention mais tous les développements historiques, géographiques et ethnographiques qui précèdent le récit des campagnes de Darius peuvent être considérés comme une introduction à l'histoire des guerres médiques. L'Enquête se compose de 9 livres (ce découpage n'est pas le fait de l'auteur) chacun portant le nom d'une muse.
Il convient par conséquent d'étudier dans un premier temps l'étendue, mais aussi l'évolution des alliances et des trahisons entre Grecs des différentes régions et Perses, puis, dans un second temps les moyens techniques employés pour communiquer et leur importance à l'époque classique.
[...] Cadmos voyagea en Grèce à la recherche de sa sœur enlevée par Zeus, en échange de renseignements il proposa aux habitants une offrande culturelle : l'alphabet. l il prit des tablettes doubles et écrivit ensuite sur le bois : La tablette de cire est une planche de bois fine, creusée en cuvette, remplie de cire, sur laquelle on inscrivait des caractères. La communication écrite n'est pas prééminente en Grèce. Ici, ils envoient des messages secrets d'une cité à une autre en inscrivant des caractères directement sur le bois. [...]
[...] Les satrapes et les tyrans travaillent pour le Roi, ils se doivent de l'imiter, c'est-à-dire construire le centre de leur propre pouvoir, s'entourer d'amis et de semblables Perses, ainsi que de soldats qui protègeront le palais. Le roi choisi donc un homme en qui il peut avoir confiance, or les tensions sont permanentes entre le souverain et ses serviteurs de hauts rangs. l13 Darius : Darius est le Souverain Perse, la diversité et l'unité du territoire était garanti par la présence du Grand Roi. Son royaume est œcuménique, le Roi est donc installé au centre des terres, il néglige par conséquent les extrémités, c'est pourquoi il délègue son autorité suprême aux satrapes. [...]
[...] La centralité est la conséquence nécessaire de l'absolutisme du pouvoir. Ainsi Darius se doit de contrôler un territoire long de plus de 5000km, soit une superficie de 5 millions de km2 pour imposer son autorité. l5 Suse : L'empire est divisé en provinces ou satrapies (vingt à trente environ) ayant chacune sa capitale avec sa résidence du gouverneur. Ce dernier est véritablement le roi dans la province dont il assure la sécurité (avec des armées qu'il recrute) ; il prélève aussi l'impôt royal ou tribut. [...]
[...] Il n'est pas interdit de supposer que l'aspiration par les Grecs de l'Ionie et de Perse à un régime isonomique s'était accrue en phase avec l'évolution des cités d'Europe (l'expulsion des tyrans à Athènes dates de 510). Quoiqu'il en soit Hérodote a composé son ouvrage vers le milieu du Vème siècle dans un contexte de la démocratie athénienne triomphante. Ainsi doit-on considérer L'Enquête comme l'œuvre d'un historien réellement objectif ? A cela s'ajoute qu'il a lui-même pris une part active à la destitution de Lygdamis, le tyran d'Halicarnasse. De plus la révolte de l'Ionie est également présentée et analysée à la lumière des victoires postérieures de Marathon et de Salamine. [...]
[...] Enfin, Hérodote ne voue pas une grande admiration aux Ioniens. [...]
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