Les prêtres païens en Gaule au Ier siècle av. J.-C. sont désignés comme druides. Nous devons bien nous interroger sur ce que peut recouvrir et signifier ces fonctions hors de toutes divagations. Notre vision européenne nous a fait désigner comme Indiens l'ensemble des Amérindiens vivant en de nombreux peuples et tribus sur le territoire d'Amérique du Nord ; ils ont été nommés en fonction de notre linguistique et de nos références culturelles. Les Romains ont, plausiblement, opéré une démarche psychologique assez similaire en découvrant le monde avec l'avancement de leurs conquêtes territoriales.
Les termes de Celtes, Gaulois, Galates et de Gaule ont évolué avec le temps et la discussion sémantique normative est stérile ; pour les Romains, la Gaule se trouvait être à l'origine de part et d'autre des Alpes. Les sources antiques montrent d'une part la dénomination géographique d'une Gaule toujours frontalière aux territoires sous influence romaine avec une population dite « gauloise » ; et d'autre part, une dénomination comme Gaulois, suivant la volonté des auteurs, ceux qui se distinguaient par un rapprochement ethnique ou culturel du Celte selon l'imagerie présente dans la culture grecque ou romaine.
Les religions celtiques et le druidisme ont donc été confrontés à une vision étrangère et décrite au travers des jugements de valeur des religions gréco-romaines ou chrétiennes. Différentes interprétations des druides existent et ont existé dans une idéologie souvent personnelle, souvent nationaliste et comportant très peu de sources qui ne tiennent généralement pas compte d'une période de romanisation importante particulière à la Gaule. Il en ressort une somme d'ouvrages compilatoires, peu crédibles, qui ne seront pas évoqués dans cet article pour ne traiter que des sources historiques et archéologiques fiables (...)
[...] dans Gallia, p. 363- Des sources écrites parlent de druidesses gauloises comme Flavius Vopiscus de Syracuse et Aelius Lampridius dans Histoire Auguste ; plus généralement d'hommes et de femmes lisant l'avenir dans Caius Julius Solin (Polyhistor, XXIII, Tacite (La Germanie, 8-10) ou Strabon (Géographie, VII, pour les Cimbres LE ROY KERDERRIEN Le domaine du sacré chez les Celtes dans Bulletin de la Société Archéologique de Corseul-la-Romaine, XXI p. 25- Claude mit à mort un chevalier romain des Voconces qui se présenta avec une amulette druidique et Tibère fit disparaître les druides, devins et médecins utilisateur de magie selon Pline l'ancien (Histoire naturelle, XXIX et XXX, 4). [...]
[...] Le terme de druide ne fait son apparition qu'au IIIe siècle av. J.-C. dans La Magie d'Aristote cité par Diogène Laërce (Vies de philosophes illustres, Prologue, 1). L'origine des philosophes aurait chez les Celtes et les Gaulois ceux qu'on appelle Druides ou Semnothées Cette mention laisse entendre que la religion druidique est ancienne et largement répandue dans les peuples ayant des origines celtiques ; mais la fiabilité de cette source n'est pas confortée par d'autres témoignages probants puisque la confusion des termes entre Celtes et Gaulois est fréquente comme le précise Diodore. [...]
[...] Déjà, les sources antiques sur le sujet étaient très stéréotypées et lacunaires face à une religion ou plusieurs religions bien distinctes. Il convient de ne pas accepter certaines faiblesses culturelles sur le sujet traité et de procéder à une analyse historique dans sa rigueur scientifique. En effet, dans le cadre d'une évolution religieuse rien ne permet d'affirmer que la religion et les druides cités au IIIe siècle av. J.-C. correspondent exactement à ceux du Ier siècle av. J.-C. Il demeure cependant certaines indications plus précises sur le druidisme présent en Gaule au Ier siècle av. J.-C. [...]
[...] Source : Musée national de Copenhague. Fig Char votif de Trundholm. Source : GOUDINEAU Religion et société en Gaule, Paris, Errance p Fig Reconstitution du sanctuaire de Gournay-sur-Aronde. Source : Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Fig Dieu dit d'Euffigneix du Ier s. av. J.-C.–Ier s. apr. J.-C. [...]
[...] Les Aquitains en contact avec les Cantabres (III, 23) pouvaient avoir des origines autochtones à différencier des Celtibères en Espagne qui connaissaient un métissage local comme les Galates en Grèce. Diodore de Sicile et Strabon définissent les peuples Gaulois et Celtes de manières plus précises mais toujours au travers de considération sémantiques étrangères Le groupe social considéré à l'équivalent des druides sont les chevaliers, equites, qui forment une noblesse guerrière par la naissance et la fortune. Le prestige des druides est dans leurs fonctions religieuses. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture