Cicéron est un homme politique et auteur romain, qui vécut entre 106 et 43 avant Jésus-Christ, soit pendant la République, qui est le régime politique de Rome depuis 509 avant J.-C. et qui finit à la fin du Ier siècle avant J.-C.. Le texte a ainsi été prononcé peu de temps avant la fin de la République. En ?64, Cicéron est élu consul pour l'année -63 face à Catilina. En -63, Catilina échoue de nouveau aux élections et décide de mettre en oeuvre un coup d'Etat. Le projet est découvert par Cicéron et Catilina quitte Rome. Rome est ainsi en crise. Dans ce contexte, une autre crise éclate. Lucius Licinius Murena, qui a été élu consul en -63 face à Catilina et Servius Sulpicius Rufus, est accusé par ce dernier d'avoir corrompu les électeurs. Caton, homme politique, soutient Servius Sulpicius Rufus dans cette accusation. Dans un tel contexte de crise, Cicéron refuse d'annuler les élections et défend Murena en écrivant son Pro Murena, traduit en français par Pour Murena. Murena est acquitté malgré sa probable culpabilité. Le texte étudié est ainsi un plaidoyer, qui a été prononcé par Cicéron, dans le but de défendre Lucius Licinius Murena. Toutefois, plus que l'acquittement de Murena, ce qui est intéressant dans ce plaidoyer, c'est la description que fait Cicéron des clientèles plébéiennes. En effet, Murena est accusé d'avoir gagner les élections grâce à ses clients. Il semble ainsi intéressant d'étudier ces clientèles plébéiennes.
Nous pouvons alors nous interroger sur celles-ci : Quel rôle les clientèles plébéiennes jouent-elles dans la société romaine ? Dans un premier temps, nous verrons que les clientèles plébéiennes constituent un socle de la société romaine. Puis, dans un second temps, nous remarquerons que c'est un système inégalitaire mais qui satisfait le client et le patron.
Le patronage est un lien, une relation qui unit deux personnes de rang différent, qui s'échangent différents services. L'homme le plus puissant des deux est désigné par le terme de patron tandis que le moins puissant par le terme de client. L'homme romain se place ainsi dans un réseau social complexe entre un patron et des clients. Il est donc inséré dans une hiérarchie sociale. (...)
[...] Une certaine bienséance II. Une relation inégale 1. Des clients plébéiens à leur patron 2. Leur rôle politique 3. Du patron à ses clients plébéiens Le patronage est un lien, une relation qui unit deux personnes de rang différent, qui s'échangent différents services. L'homme le plus puissant des deux est désigné par le terme de patron tandis que le moins puissant par le terme de client. L'homme romain se place ainsi dans un réseau social complexe entre un patron et des clients. [...]
[...] Toutefois, plus que l'acquittement de Murena, ce qui est intéressant dans ce plaidoyer, c'est la description que fait Cicéron des clientèles plébéiennes. En effet, Murena est accusé d'avoir gagner les élections grâce à ses clients. Il semble ainsi intéressant d'étudier ces clientèles plébéiennes. Nous pouvons alors nous interroger sur celles-ci : Quel rôle les clientèles plébéiennes jouent-elles dans la société romaine ? Dans un premier temps, nous verrons que les clientèles plébéiennes constituent un socle de la société romaine. Puis, dans un second temps, nous remarquerons que c'est un système inégalitaire mais qui satisfait le client et le patron. I. [...]
[...] A la fin de la république, les clients sont souvent des plébéiens, terme qui désigne à cette période de l'histoire le petit peuple, les romains de la classe moyenne ruinés : c'est ce qu'on appelle les clientèles plébéiennes. Ces romains ruinés recherchent la protection, l'aide d'un patron moyennant des services. Toutefois, les clients peuvent également être des hommes influents de la société romaine. Ils ne sont pas rattachés juridiquement à leur patron contrairement aux clients des patriciens. Ce terme de patron désigne ainsi un homme romain apportant sa protection à ses clients. [...]
[...] En Cicéron est élu consul pour l'année -63 face à Catilina. En Catilina échoue de nouveau aux élections et décide de mettre en oeuvre un coup d'Etat. Le projet est découvert par Cicéron et Catilina quitte Rome. Rome est ainsi en crise. Dans ce contexte, une autre crise éclate. Lucius Licinius Murena, qui a été élu consul en -63 face à Catilina et Servius Sulpicius Rufus, est accusé par ce dernier d'avoir corrompu les électeurs. Caton, homme politique, soutient Servius Sulpicius Rufus dans cette accusation. [...]
[...] Ainsi, lors des élections, plusieurs groupes de clients représentants chacun un patron se font face et défendent la candidature de celui-ci par différents moyens de propagande. Voila donc le service que les clients plébéiens rendent à leur patron, qui les aide, les protège. En effet, si dans son discours, Cicéron met en lumière le service rendu par les clientèles plébéiennes, il rappelle également de quelle manière leur protecteur leur rend service. Le patron a ainsi un devoir de protection envers ses clients. Il aide ses clients de manière financière et il leur apporte une sorte d'assistance judiciaire. [...]
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