3.st est la translittération du mot hiéroglyphique « Iset » : le siège, le trône. C'est également ce mot qui inspira aux Grecs le nom d'Isis, une des déesses piliers de la religion égyptienne.
Isis est une divinité importante représentée sur le mur des temples dès l'époque du Nouvel Empire Egyptien (-1500 à -1000). Deux photographies en témoignent : l'une la représente sous la forme d'un bas relief du Temple funéraire de Séthi 1er à Abydos (situé à 70 km Nord-Ouest de Thèbes), vers 1280 av. J.-C.. L'autre traite d'une représentation plus récente datant de 100 av. J.-C., prise à Philae, une île non loin d'Assouan. Le temple d'Isis se situe en son centre. Le culte d'Isis évoquant celui d'Osiris (dieu des morts), il nous faut également présenter certains autres dieux qui sont plus ou moins liés aux deux divinités. Ainsi un buste de Sarapis exposé dans la Villa Armani à Rome, une statue d'Isis provenant d'Alexandrie estimée du IIè siècle avant J.-C., Agathos Daimôn est une divinité qui prend la forme d'un serpent tué et vénéré par Alexandre le Grand (fondateur d'Alexandrie) la sculpture étant estimée à l'époque romaine. Enfin, Harpocrate renvoie ici à une divinité représentant Horus enfant. La statuette est estimée à l'époque hellénique. Trois dédicaces d'Alexandrie adressées à Isis ont été extraites de l'ouvrage de E. Bernard intitulé Inscriptions grecques d'Alexandrie, l'Hymne à Isis de Narmouthis (Actuelle ville de Madinet Madi) extrait du livre Dieux et hommes en Egypte de Françoise Durand et l'Ordonnance de Ptolémée IV relative au culte de Dionysos témoignent de l'importance de cette divinité (...)
[...] Elle a par exemple repris sa couronne, comme on peut le voir sur les représentations d'Isis page 31. Isis reprend également les cornes d'Hathor et le disque solaire sous influence grecque. Des statuettes représentent parfois Isis sous la forme d'une déesse nue, aux formes souvent opulentes parée de bijoux, mais reconnaissable à ses boucles étagées et surtout à sa couronne, le disque encadré de cornes et souvent surmonté de plumes. Il s'agit ici, d'une image entièrement nouvelle, et de plus elle est en contradiction totale avec les traditions anciennes de représentation : les déesses, en Égypte, ne sont jamais représentées nues. [...]
[...] PLAN : Introduction : Évolution des représentations isiaques : L'héritage égyptien de la nouvelle Isis . . N'empêche pas une hellénisation de la divinité II- Egyptiannisation du culte ptolémaïque : Une politique Lagide en faveur du culte d'Isis : Un nouveau couple divin (Sérapis et Isis) Les cultes mystères III- Isis, une déesse à part entière : Vers une Isis Universelle Les moyens de la diffusion du culte d'Isis Conclusion BIBLIOGRAPHIE : Ouvrages généraux : LEGRAS L'Egypte grecque et romaine, Armand Colin, Paris PREAUX Le Monde Hellénistique, PUF, Paris Ouvrages spécialisés : DUNAND ISIS, Mère des Dieux, Paris, Editions Errance JACOB et DE POLIGNAC Alexandrie IIIe siècle avant J.-C. [...]
[...] En bref, ces rythes sont appelés les Augures . Nous constatons que certains attributs d'Isis restent tout au long de la période héllénnistique. En effet, entre 1280 et 100 av. J.-C., nous retrouvons certaines similitudes. Tout d'abord la coiffe, dont nous avons déjà parlé précédemment. Mais nous nous attarderons plus sur la présence des deux cornes qui la surmontent, renvoyant à la vache, symbole de fertilité agricole et de fécondité. En leur sein est englobé un astre qui rythme le quotidien des égyptien, qu'il soit tantôt lunaire, tantôt solaire. [...]
[...] C'est en fait un appel adressé aux visiteurs étrangers : manifester leur dévotion à Isis est tout ce qu'il y a de plus juste car elle n'est autre que la grande déesse de leur pays d'origine. Quoi qu'il en soit ce document nous montre que le culte d'Isis sous les Ptolémées, s'étend bien audelà des frontières égyptiennes. Isis est assimilée à de nombreuses déesses grecques ou romaines telles que Déméter, Perséphone, Diane de Dictys, Séléné, Cérès ou Minerve Cécropienne, pour ce qui concerne la Grèce. [...]
[...] Ce sont là les caractéristiques des premières mutations apportées par les représentations grecques en Egypte. D'autres part, la statue isiaque en provenance d'Alexandrie est en totale rupture avec l'art égyptien. Si elle garde certains attributs égyptiens comme le siège, Isis est représentée sous la forme d'une femme romaine vêtue de la tunique traditionnelle qui leur sont attribuées. Ce vêtement se compose de deux parties : Le strophium servait de soutien-gorge et la stolla était une longue tunique resserrée autour de la taille. La toge était uniquement portée par les hommes. [...]
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