patricien, dictature de Scylla, questeur, consul, Crassus, Gracques
Appien est tardif et écrit durant l'époque impériale et s'appuie sur des sources populaires, marianistes, des sources qui noircissent tout le personnage de Scylla : on n'a pas de sources pro-Scylla, ce qui a engendré la vision d'un Scylla tyrannique, un personnage qui aurait ouvert la voie au pouvoir personnel.
Scylla est un patricien, un optimates, qui, grâce à un parcours militaire exceptionnel (notamment lors des campagnes contre Jugurtha, durant la guerre sociale, et dans la guerre d'Orient contre Mithridate, roi du Pont). On est dans un temps de guerre civile. C'est un personnage ambigu qui a fasciné les personnages de son temps ; c'est un personnage tout à fait opposé à Marius : il appartient à une vieille famille patricienne (les Cornelii) qui s'est appauvrie et qui n'exerce plus de charge depuis 100 ans.
[...] Il y a une mise en scène de Scylla pour montrer les pouvoirs traditionnels qu'il dispose. Le fait est que la magistrature de dictateur était tombée en désuétude : l'interprétation de son action est juste une incompréhension du vaste de la magistrature de Scylla. Il se promène ainsi avec ses 24 licteurs. Scylla met en place les jeux de Préneste, jeux qui vont concurrencer Olympie. Cependant, malgré tous ces gages de respect des anciennes institutions, Scylla a fait tuer tous ses opposants. [...]
[...] Les assemblées populaires voient leurs pouvoirs diminuer : désormais, c'est le Sénat qui avalisé les décisions de l'Assemblée. Les assemblées populaires sont discréditées. Conclusion : Une fois les nouvelles règles édictées, Scylla arrête sa magistrature et fait appliquer les règles qu'il a édictées : c'est un légaliste. Il a remis en marche l'état romain et sa dictature ne fut qu'une parenthèse et non une monarchie manquée. Cependant, les chefs de guerre comme Pompée ne vont pas respecter les nouvelles institutions après Scylla, César devient dictateur. [...]
[...] C'est comme cela qu'il rentre en politique. Dès 107, il est questeur puis devient consul en 88. Il s'oppose rapidement à Marius et entre 88 et 82 une guerre civile éclate. Il défait les marianistes assez vite à son retour d'Orient et entre à Rome en 82. la dictature de Scylla, entre tyrannie et reconstruction I. L'accession au pouvoir Appien décrit l'accès au pouvoir de Scylla comme par force et par violence En revenant d'Orient, il débarque en Italie en 83 et est rallié par Pompée. [...]
[...] C'est pourquoi il réaffirme la lex Villia Annalis. Il redonne au Sénat le prestige qu'il avait pu perdre sous les Gracques. Après avoir décapité les marianistes, il double le nombre de sénateurs et intègre 300 chevaliers afin de réconcilier les aristocrates. Scylla va rendre obligatoire l'examen préalable de tout projet de loi par le Sénat. Le Sénat garde la responsabilité des provinces, de la politique extérieure et du budget. Il met en place le lectio senatus : ceux qui avaient été écartés par les marianistes sont réintégrés. [...]
[...] Il y a alors une vacance du pouvoir. Dans ce cas, le Sénat doit se mettre d'accord pour nommer un interroi, un patricien qui restera au pouvoir 5 jours jours pendant lesquels il peut soit nommer un autre afin, à terme, de préparer des élections, soit nommer un dictateur. Le Sénat va nommer le prince du Sénat, le sénateur le plus puissant qui prend la parole en premier : Valerius Flacus est donc choisi comme interroi. Valerius Flacus va alors réunir les comices populaires afin qu'il puisse nommer un dictateur constituant : dès lors, celui qu'il nommera pourra réformer toutes les institutions. [...]
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