Le texte proposé est tiré des Vies des douze Césars de Suétone. Caius Suétonius Tranquillus est né vers 70 ou 75 et mort après 122. Ainsi, il n'est pas contemporain de cette histoire. Il est issu d'une famille de récente chevalerie, probablement romaine. Une série de renseignements nous est fournie par les Lettres de Pline le Jeune, qui fut son ami et favorisa son ascension. En effet, Suétone fut exempté de la charge militaire qui était le prélude obligé de toute carrière équestre et il obtient le ius trium liberorum qui sont des droits, prérogatives et privilèges accordés par l'Empereur aux pères de trois enfants alors qu'il n'a même pas d'enfants. Ainsi, il a pu gravir rapidement les échelons d'une belle carrière dans les services centraux de l'Empire.
Les XII Césars traitent de la période, qu'avait déjà traité Tacite dans ses Annales et ses Histoires, sans toutefois reprendre ce dernier. Suétone inaugure une nouvelle forme d'histoire où la structure de base n'est plus constituée par l'année ou le règne des consuls mais par le règne des empereurs. Ainsi, il devient possible de suivre une vie complète, jusqu'à la mort du personnage et de raconter l'histoire tout au long d'un règne. La cohérence du récit n'est plus liée aux temps de l'histoire mais aux faits et gestes d'une personne unique
[...] La mise en place de ce calendrier, le 1er janvier 45 avant Jésus-Christ, fut précédée d'une année de confusion de 445 jours car il s'agissait de réaligner le début de l'année sur l'équinoxe de printemps. De plus, sur une proposition du Sénat de Rome, le cinquième mois de l'année, le quintilis, fut renommé Julius pour remercier César d'avoir réformé le calendrier (Julius qui donnera juillet dans notre langue). Conclusion La dictature de César se place à un moment de décomposition de la république. Sa puissance est quasi-absolue, avec un siège en or, un costume de pourpre et la possibilité de frapper la monnaie à son nom. [...]
[...] Avec ces différentes mesures, César s'assure une unité de la plèbe. La justice Par ailleurs, César remania la composition des tribunaux en partageant les charges entre Patres et Chevaliers, ligne 15 : Pour la justice, il ne conserva que deux catégories de juges, ceux de l'ordre équestre et ceux de l'ordre sénatorial Par conséquent, l'ordre équestre et l'ensemble de la première classe purent concourir à la formation des jurys. César brisa de la sorte la tyrannie qui consistait à réserver à un faible nombre d'hommes, toujours les mêmes de surcroît, l'exercice des prérogatives judiciaires et abaissa le Sénat au rang de l'ordre équestre. [...]
[...] Mais peut-on réellement évoquer la possibilité de César-roi ? Les historiens ont longtemps débattu sur cette idée sans toutefois y apporter une réelle réponse. On pourrait penser que le dessein de César était celui de mêler l'héritage de la royauté romaine et l'efficacité moderne des modèles hellénistiques mais certains historiens comme Jérôme Carcopino demeurèrent persuadés que César aspirait depuis longtemps à la royauté car la monarchie seule pouvait sauver l'Empire de sa décadence. Mais le plus important, est de retenir que César a été au-delà des ambitions de ses prédécesseurs dans l'instauration d'un pouvoir absolu et qu'il n'entendit nullement l'abandonner comme l'a fait Sylla. [...]
[...] Il est dictateur pendant onze jours et en 46, la dictature lui est attribuée pour 10 ans et en 44, elle lui est attribuée à vie. De plus, César est largement élu consul et se fait re-élire régulièrement consul, ce qui est la charge suprême du cursus honorum. En 45, il est nommé consul pour 10 ans. Puis, César est censeur en 46, c'est-à-dire qu'il peut nommer les sénateurs et réviser la liste du Sénat. Des insignes lui sont accordés dont la chaise des magistrats, l'habit triomphal et la couronne de laurier et en 44, la couronne d'or car il a reçu le titre d'Imperator de manière permanente et héréditaire. [...]
[...] En effet, le nombre de préteurs passe de 8 à 16, celui des édiles de 4 à 6 et celui des questeurs de 20 à 40. Le puissant dictateur, afin de développer ses clientèles, offrit ces charges lucratives à ses partisans les plus fidèles. César entend domestiquer le Sénat et il n'hésite pas à porter la composition de l'Assemblée à 900 sénateurs, en la dépouillant fortement de ses pouvoirs et notamment celui de la responsabilité de la gestion des finances de l'Empire et de l'administration provinciale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture