Les royaumes hellénistiques intégraient les cités grecques. Rares sont les Cités grecques qui ne feront pas partie d'un royaume hellénistique. Donc quelle relation y a-t-il entre une Cité qui aspire à l'autonomie et les rois ? Cette relation entre les rois et les cités étaient fondamentalement une relation inégale dominants/dominés à cause du rapport de force qui est à l'avantage des rois.
Ces relations ne sont pas seulement conflictuelles, mais elles vont aussi reposer largement sur un dialogue, de type évergétique où les rois comme les Cités pouvaient trouver leur compte. En effet, ils avaient intérêt à s'entendre pour faire entendre leurs intérêts.
Les sources sont en partie littéraires, mais elles sont surtout épigraphiques c'est-à-dire que ce sont des lettres royales et des décrets civiques des cités grecques. Les sources épigraphiques ont tendance à dissimuler les problèmes dans les relations entre les rois et les cités. Pour comprendre ce type de document, il faut savoir lire entre les lignes, ce qui n'est pas dit est presque aussi important que ce qui est dit.
Cette documentation provient surtout d'Asie mineure où toutes les grandes dynasties ont des intérêts. Pour les cités de Grèce propre, elles vont réussir à échapper à la domination antigonide. Pour l'Egypte, le problème des relations entre le roi lagide et les cités grecques ne se posent pas, car il n'y a que trois cités grecques.
[...] Dialogue évergétique et domination royale Introduction Les royaumes hellénistiques intégraient les cités grecques. Rares sont les cités grecques qui ne feront pas parties d'un royaume hellénistique. Donc quelle relation y a-t-il entre une cité qui aspire à l'autonomie et les rois ? Cette relation entre les rois et les cités étaient fondamentalement une relation inégale dominants/dominés à cause du rapport de force qui est à l'avantage des rois. Ces relations ne sont pas seulement conflictuelles mais elles vont aussi reposer largement sur un dialogue, de type évergétique où les rois comme les cités pouvaient trouver leur compte. [...]
[...] Mais cette liberté ne peut pas être pleine et entière, elle a une limite fondamentale. On utilise ce grand thème de propagande à savoir celui de la liberté des grecs. On voit à quel point le problème de liberté des grecs était essentiel. Les souverains hellénistiques peuvent aussi se poser en sauveur (sôter) et en protecteur des cités face aux nombreux dangers qui les menacent. Derrière cela, on a l'idée que par sa puissance, le roi est à même d'assurer le salut et la protection de son royaume. [...]
[...] Les rois peuvent aussi réduire le tribut des cités à son royaume ou les exempter complètement. Les bienfaits royaux pouvaient aussi toucher au territoire des cités grecques c'est-à-dire donner une partie de territoire pour que la cité s'agrandisse. Mais le bienfait le plus important reste l'asylie : consacrer un lieu à un dieu, et en le consacrant, on déclare qu'il est sacré et donc il est asylos, soit inviolable. C'est un bienfait important car cela s'accompagne souvent de l'exemption fiscale et quand le territoire est déclare asyle, il est protégé de toutes les exactions et attaques des grecs car pour eux, s'attaquer à un territoire sacré est un sacrilège. [...]
[...] Au revers de la monnaie, on retrouve une représentation de divinité soit qui rappelle une origine légendaire de la dynastie (Apollon pour les Séleucides), soit la divinité protectrice de la dynastie. L'autre thème iconographique est celui de la victoire : la déesse personnifiée nikè. Les cités grecques qui sont libres peuvent battre monnaie de façon libre (Rhodes et les grands koina). Mais pour celles qui sont intégrées, il y a la possibilité de battre monnaie qui est accordée par le roi. [...]
[...] Est-ce que la situation des cités grecques hellénistiques est très différente de la situation des cités aux siècles précédents ? Manifestement la soumission de la cité n'est pas forcément une nouveauté pour beaucoup de cités. Ce sont des cités qui ont déjà connu cette situation. Bibliographie indicative Catherine Grandjean, Geneviève Hoffmann, Laurent Capdetrey, et Jean-Yves Carrez-Maratray. Le monde hellénistique, Armand Colin p. Hervé Inglebert, Pierre Gros, et Gilles Sauron. Histoire de la civilisation romaine, Presses Universitaires de France-PUF p. [...]
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