I. Le dèmos souverain
A. L'Ekklésia
Le peuple est souverain et s'exprime à l'Assemblée. Ce pouvoir délibératif définit le citoyen selon Aristote. Pour François Ruzé, ce pouvoir constitue le minimum que puisse disposer le citoyen athénien. En théorie, tous les citoyens majeurs (18 ou 20 ans ?) peuvent y participer, sauf ceux frappés d'atimie (perte partielle ou totale, provisoire ou définitive des droits civiques). Le héraut donne la parole à qui la demande.
C'est ce que l'on nomme l'isègoria. En pratique, seuls les magistrats en vue et les orateurs osent s'exprimer devant l'auditoire. Les Thètes, bien que constituant la grande majorité des citoyens, sont peu nombreux (éloignement, travail quotidien, inéligibilité à beaucoup de magistratures) alors que les quelques milliers de Pentacosiomédimnes et d'Hippeis sont eux plus présents.
Parfois, les étrangers peuvent s'y exprimer. Platon considère le débat comme l'essence de la démocratie équilibrée. Pour les décisions concernant des personnes, un quorum de 6 000 votants est exigé. Un misthos ekklésiastikos voit le jour au IVe siècle (incitation à venir à l'heure selon Mogen H. Hansen), de trois oboles puis une drachme voire une et demie. L'Assemblée vote les lois (approuvées par le Conseil des Cinq-Cents), élit certains magistrats (militaires et financiers, à main levée), expédie les affaires courantes de la politique extérieure, s'occupe des dépenses/recettes et de l'approvisionnement en grain (...)
[...] Les mêmes familles du temps de Solon ont le pouvoir et les charges sacerdotales, il s'agit donc d'un gouvernement oligarchique. C. Le conflit entre deux familles Il oppose Clisthène à Isagoras. Le premier est, par son père, un Alcméonide (famille qui joue un rôle depuis le VIIe siècle) et, par sa mère, petit-fils de Clisthène (tyran de Sycione). Hormis sa généalogie et ses réformes, on dispose de peu d'informations sur lui : on sait qu'il est archonte en 525/4. Le second est issu d'une famille originaire de Ionie. [...]
[...] Cette loi connaît une exception afin d'élever au statut de citoyen le bâtard né de la liaison d'Aspasie avec . Périclès lui-même ! - la misthophorie : création du misthos héliastikos (dans les années 450, indemnité journalière de deux oboles) et du misthos bouleutikos (une puis deux oboles). - le programme des grands travaux (449, pour restaurer l'Acropole, en ruine depuis l'invasion perse) mené par le sculpteur Phidias, les architectes Callicratès, Ictinos, Mnésiclès : les Propylées (438-432) ; les cours fermées de portiques destinées à Artémis et Athéna ; le Parthénon (447-432, sous la direction de Phidias) et la gigantesque statue chryséléphantine d'Athéna (les dieux venant couronner la gloire de la cité car le Parthénon n'est pas un temple religieux) ; l'Erechthéion (véritable temple religieux). [...]
[...] Ce sont les stratèges qui sont progressivement placés à la tête de l'administration. II. Evolution interne jusqu'en 463 A. Clivages politiques Il n'existe pas de partis politiques mais des personnalités qui fédèrent. Aristote évoque une bipolarisation mais il s'agit d'un schéma du IVe siècle ! Aristocrates Les fortes personnalités se retrouvent encore chez les aristocrates, en raison du classement censitaire de Solon. Le pouvoir des archontes décline mais ces derniers forment à vie le Conseil de l'Aréopage et détiennent encore longtemps une certaine légitimité (ceux élus avant 488/7). [...]
[...] Elle est constituée de 50 membres par tribu, recrutés dans les dèmes parmi les volontaires âgés de plus de 30 ans. Le mandat est annuel et renouvelable une seule fois. En revanche, Clisthène ne change pas le classement censitaire, qui ne sera pas non plus modifié après lui. Ces nouveautés fondent-elles la démocratie ? Hérodote et Aristote en sont convaincus. Pourtant, le terme de démocratie est anachronique, jamais employé à l'époque de Clisthène. C'est pourquoi il convient de préférer le mot isonomie (égalité par et devant la loi, vocation à participer à la vie et aux responsabilités politiques). [...]
[...] Cette oeuvre pose problème au niveau de sa datation (430 ? 421 ? 418 et de son auteur (Critias ? Thucydide ? Thucydide d'Alopéké En tout cas, il ne s'agit pas de Xénophon mais on a retrouvé ce texte dans son corpus. On sait que l'auteur est Athénien, oligarque, misogyne, peut-être marin. Ce texte met en évidence deux faits : lutte des classes et aspiration à la paix. I. Le temps des démagogues A. Arrivée d'hommes nouveaux Ceux-ci se distinguent des hommes politiques précédents au niveau de leur origine sociale. [...]
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