Le culte de Mithra

Thèmes abordés

Mithra, Perse, mithriacisme, religion, fides, Neuenheim, Dieu invaincu, soleil Mithra, Sol Invictus, mithréum, confrérie, liturgique, chrétiens, païens

Résumé du document

Ce document est un exposé fait en troisième année de licence d'histoire.
Il s'intresse à Mithra, Dieu d'origine Perse, déjà vénéré au VIème siècle de manière officielle. C'est après la chute de l'Empire, à la suite de la conquête d'Alexandre au début des années 330 que le culte de Mithra se repend vers d'autres régions. On ne sait pas exactement comment ce culte est arrivé en Italie.
Plutarque raconte que des pirates, auraient trouvé refuge en Cilicie et auraient en secret pratiqués des rites. Etant en guerre contre Rome ils auraient développé une religion prenant appui sur un dieu à la fois guerrier et sauveur, garant des serments. Mithra est aussi lié à la lumière et est le protecteur des troupeaux et des soldats. Ces soldats dont nous parle Plutarque dans la vie de Pompée seront capturés et réduits en esclavage. C'est ainsi qu'ils auraient répandu leurs croyances en Italie: « ils célébraient des mystères secrets, entre autres ceux de Mithrès, qui se sont conservés jusqu'à nos jours, et qu'ils avaient, les premiers, fait connaître. " ...

Extraits

[...] Le sanctuaire représente une grotte qui renvoie au mythe de Mithra tauroctone et symbolise le cosmos. Ces mithréum sont situés dans des maisons privées, des dépendances et peuvent accueillir environ 30 personnes. Ils présentent des caractéristiques communes : Le vestibule : un vestiaire pour revêtir les habits rituels. La salle de culte qui est parfois souterraine et dépourvue de fenêtres. Son plafond voûté évoque le Ciel avec ses étoiles peintes. Les murs sont longés de banquettes sur lesquelles s'y allongent les initiés. [...]

[...] Dans le coin, à côté du buste du Soleil, Mithra moissonne. Plus à droite, à côté du buste de la lune, il crée une source en frappant le rocher d'une flèche. Cela fait reverdir un arbre. Sur la partie droite on voit le Taureau dans une caverne, puis Mithra qui l'emmène, dompté. Tableau central Mithra est coiffé du bonnet phrygien et immole le taureau. Un chien, un lion et un serpent lèchent le sang s'écoulant de la blessure. Un scorpion s'attaque aux testicules. [...]

[...] Ces soldats dont nous parle Plutarque dans la vie de Pompée seront capturés et réduits en esclavage. C'est ainsi qu'ils auraient répandu leurs croyances en Italie: ils célébraient des mystères secrets, entre autres ceux de Mithrès, qui se sont conservés jusqu'à nos jours, et qu'ils avaient, les premiers, fait connaître. " Le mithriacisme va avoir une influence grandissante après 150 de notre ère, avec une période d'expansion maximale au milieu du IIIème siècle. Les temples consacrés à Mithra, les mithréums, se multiplient. On estime que Rome devait en compter plus de 100. [...]

[...] Ces épreuves permettaient des s'assurer de leur résistance à la chaleur, au froid, à la douleur, à la solitude. S'il réussit, le candidat doit prêter serment et reçoit le premier grade au sein de la confrérie : Corbeau. Ensuite, il obtiendra des grades de plus en plus honorables : Fiancé, Soldat, Lion, Perse, Courrier du soleil et enfin, peut-être celui de Père. Les initiés au culte revêtent le costume de leur grade, dans le vestibule. Ils décèdent dans la grande salle et prennent place sur les banquettes. [...]

[...] Ses adorateurs le nomment : " Dieu invaincu, soleil Mithra Mithra, Dieu solaire Mithra est un dieu sauveur. Son geste d'immolation du taureau a une dimension cosmique : " Le sacrifice est le fait non des hommes, mais des dieux, et c'est un acte de création : le sacrifice fonde le monde. " (R. Turcan, Mithra et le mithriacisme). Ce sacrifice lui est transmit par un corbeau messager commandé par le Soleil. Mithra exécute cet ordre, et redonne ainsi au monde sa force vitale. [...]