Les conquêtes ont provoqué une augmentation de la main-d'oeuvre servile. Les esclaves étaient déjà employés en Italie avant l'expansion romaine, mais dans des proportions relativement modestes. On trouvait dans certaines activités agricoles des esclaves qui étaient employés mais jamais dans des effectifs trop nombreux. Les choses changent à partir du IIe siècle Av. JC en raison de l'expansion militaire dans les provinces. On a estimé qu'au cours du IIe, il y avait 3 millions d'esclaves en Italie sur une population totale de 7.500.000 habitants y compris dans la Plaine du Pô. Cela représente un peu moins de la moitié de la population.
Ces esclaves sont souvent des étrangers qui sont venus en tant que prisonniers de guerre. Au cours des conquêtes, un grand marché s'était installé en Méditerranée sur l'île de Délos. Après la bataille de Pydna, les Romains en ont fait un port franc, exempt de taxes ce qui a permis le développement du commerce et notamment le commerce des esclaves.
[...] Ces alliés fournissent des contingents toujours plus nombreux à l'armée romaine. Dans cette période, on peut considérer que 60% des effectifs de l'armée romaine sont composés d'Italiens qui ne sont pas citoyens romains. Ils combattent souvent dans les positions les plus exposées. Ils subissent donc plus de perte que les citoyens romains de plein droit. En revanche, ils n'ont pas un accès égal au butin et ne participent pas à l'exploitation des provinces. Tous les cadres administratifs sont fournis par les citoyens romains. [...]
[...] L'exploitation des provinciaux La domination romaine est durement ressentie par les provinciaux. Ils ne sont pas forcément réduits à l'état d'esclaves, mais ils sont soumis à une fiscalité très exigeante. La perception se fait par des publicains. Les publicains et sénateurs se surveillent mutuellement dans les provinces. Depuis la loi judiciaire de Caius Gracchus en 123 qui essayait de faire introduire dans les tribunaux des chevaliers aux côtés des sénateurs pour juger les gouverneurs malhonnêtes, aussi bien les publicains que les sénateurs contribuent à rendre assez lourde la domination romaine. [...]
[...] Ces deux facteurs permettent aux esclaves de se soulever. On a souvent dit que les esclaves urbains connaissaient des conditions de vie privilégiées par rapport aux esclaves ruraux. Cela est vrai pour les esclaves domestiques, ceux qui vivent au contact direct de leur maître, notamment ceux qui ont des compétences particulières. En effet, leur prix d'achat était particulièrement élevé et dans ce cas comme tout objet précieux, le maître doit en prendre soin. On trouve des médecins, des pédagogues ou des musiciens. [...]
[...] Il est donc sept fois consul ce qui est contraire aux institutions romaines. Mithridate Eupator est le roi d'une province d'Asie. Ce souverain régnait sur le Pont, la côte sud de la Mer Noire. Il profite du mécontentement suscité par la présence romaine pour essayer d'étendre son territoire. Il bénéficie d'un soutien auprès des provinciaux qui voient l'occasion de se révolter et d'échapper à la domination romaine. Ainsi, il y a un massacre très important qui a lieu à Éphèse en 88. [...]
[...] C'est une révolte très violente puisqu'un prêteur et sa suite sont massacrés à Asculum en 91. Ce massacre est considéré comme le point de départ de la guerre sociale. Cette guerre correspond au soulèvement des alliés italiens contre Rome. Tous les Italiens ne se sont pas révoltés. Rome a payé et bénéficié de sa stratégie qui consistait à diviser pour mieux régner. En effet, les colonies latines et les colonies romaines ne se sont pas soulevées. Il n'y a qu'une colonie qui s'est soulevée, c'est la colonie de Venouse. [...]
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