Constantin cherche un site propice à une nouvelle capitale et en 324, jette son dévolu sur la ville de Byzance. Le choix est judicieux. Byzance a été fondée 1000 ans plus tôt, en 667 avant notre ère, par des colons venus de Mégare sur les détroits qui séparent l'Europe de l'Asie. L'empereur donne son propre nom à la nouvelle capitale, Constantinopolis ou Constantinople.
La construction de la nouvelle capitale impériale fut rapide (324-330). Le 11 mai 330, Constantinople devient officiellement la nouvelle capitale de l'empire romain, en remplacement de Rome. Mêlant avec bonheur les cultures hellénique et latine, la ville se développe très vite et surpasse Rome. Celle-ci fut ornée d'édifices monumentaux (Hippodrome, Palais impérial, Forum, basilique Sainte-Sophie).
En 395, avec la scission de l'empire romain entre un empire d'Orient et un empire d'Occident, elle devient la capitale de l'Orient.
Quels sont les éléments caractérisant Constantinople comme ville capitale?
Nous verrons en une première partie en quoi la situation géographique de Constantinople est un atout, en un second temps les richesses monumentales que renfermait Constantinople. Enfin, nous étudierons la vie à Constantinople...
[...] Cette coupole symbolise la voûte céleste. Elle est portée par 4 larges piliers et contrebutée par deux demi-coupoles et par des arcs-boutants extérieurs donnant un effet d'écrasement au visiteur. Ce sont Isidore de Milet et Anthémis de Tralles qui furent chargés de sa construction. La basilique est orientée vers l'est. La nef centrale est dotée d'une abside voûtée en cul-de-four. La basilique est précédé d'un atrium (cour carrée bordée de portiques) et de deux narthex. La nef centrale est bordée de deux nefs latérales surmontées de tribunes. [...]
[...] Ces deux factions, ou dèmes, organisent et financent les courses. Chaque faction a un chef d'un haut rang social qui dirige aussi la police urbaine et la défense des murailles. L'empereur dispose de sa loge personnelle, le cathisma, entouré des membres du sénat. Les bleus sont à gauche et les verts à droite. A son entrée, l'empereur salut les deux dèmes mais celle qu'il a choisit de soutenir à son couronnement en premier, la plus souvent la bleue, plus traditionaliste et au niveau religieux orthodoxe. [...]
[...] Les côtes aussi sont fortifiées. Constantinople s'étendra ainsi sur sept collines, tel Rome, première capitale de l'empire romain. Capitale économique La situation géographique de Constantinople lui donne aussi un avantage pour les relations commerciales. Elle est le passage obligé entre le monde oriental et occidental. Ainsi, tous les commerçants passant par le détroit de Bosphore pour atteindre la mer Noire et l'Asie, s'arrêtaient bien souvent aussi dans l'un des ports de Constantinople. Face à la concurrence italienne en méditerranée, elle contrôle la mer noire où seul les russes ont droit de naviguer, s'octroyant ainsi le monopole du commerce oriental. [...]
[...] Les tribunes, en bois puis en marbre, contiennent, au mieux places, sa population atteignant un million d'habitants sous le règne de l'empereur Justinien; il est loin de pouvoir accueillir toute la population; mais tous les chefs de famille dotés d'une occupation régulière peuvent y prendre place. Il est construit à l'image du circus maximus de rome. C'est là que l'empereur dialogue avec son peuple, là qu'il est proclamé : le peuple de Constantinople rassemblé dans l'Hippodrome joue le rôle constituant du peuple romain. Il en a d'ailleurs, dans les premiers siècles, la turbulence. Il se répartit en effet entre quatre, puis deux factions, les Bleus et les Verts, dont les affrontements sont périodiques et sanglants. [...]
[...] Cependant, Constantinople devient vite la capitale religieuse. Avant tout, l'empereur tient à s'assurer le contrôle de l'évêché de sa nouvelle capitale ; ceci acquis dans les années 350, il vise à faire de cet évêché qu'il contrôle le moyen de son pouvoir sur l'Eglise. Dès 381, Constantinople accueille le second concile œcuménique, dont le 3e canon accorde au prélat du Bosphore le second rang dans l'Eglise derrière Rome, puisqu'il siège dans la " nouvelle Rome " ; en 451, le 28e canon du concile de Chalcédoine confirme cette doctrine et définit les limites juridictionnelles du patriarcat. [...]
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