L'entrée de Pompée en 63 avant J-C. modifie la nature des liens entre les Juifs et les Romains qui représentent désormais la force occupante. La domination de Rome sur la Judée suscite d'abord une opposition plus ou moins latente. La situation empire sous le règne de Néron avec les derniers procurateurs entre 44 et 66. Gessius Florus, procurateur de Judée de 64 à 66, veut tirer de la province un maximum d'impôts, il pille le trésor du Temple de Jérusalem. Les attaques des Sicaires, adeptes de ce que Flavius Josèphe appelle une « quatrième philosophie » prônant la libération nationale, qui s'en prennent surtout aux Juifs amis de Rome, sont de plus en plus meurtrières. Aux provocations romaines, à l'agitation des Zélotes, c'est-à-dire les « zélés en Dieu » qui ne reconnaissent que Dieu comme maître suprême, il faut ajouter l'hostilité croissante des populations non juives à l'égard des Juifs, pour dépeindre le climat exact de la Judée, à la veille de la guerre contre Rome. En 66, les Juifs ne supportent plus l'occupation païenne de leur pays. La colère accumulée depuis des années explose.
[...] En 70, certains Juifs ont perdu la foi en un Bien puissant et protecteur. D'autres, au contraire, ont des raisons suffisantes pour renouveler leur foi. La chute du Temple est ressentie comme une déchirure, comme le symbole de la perte de la liaison directe entre Yahvé et Son peuple. Le Temple est au cœur du culte juif tel qu'il est décrit dans la Bible et le Lévitique détaille longuement les sacrifices qui y étaient donnés. Le Temple de Jérusalem détruit, le sacrifice est interrompu. [...]
[...] L'issue tragique de la révolte contre Rome représente bien plus qu'une simple défaite militaire. La destruction du second Temple constitue un événement capital qui modifie pour longtemps l'idée que les Juifs se font de Rome plus que jamais présente dans leur univers national et culturel comme dans leur vision du temps et des destinées humaines. Les Romains figurent désormais au rang des empires maudits avec l'Égypte, la Perse et la Grèce. La destruction de Jérusalem en 70 n'est pas le résultat d'une politique à long terme, menée d'un côté comme de l'autre, mais le résultat d'une combinaison d'accidents dont la plupart à l'origine ne sont aucunement liés au conflit. [...]
[...] Les deux premières cités se rendent rapidement, Massada résiste jusqu'en avril 74. Lors de l'assaut de Jérusalem, un soldat romain aurait pris l'initiative de jeter un brandon enflammé dans le sanctuaire. Très vite, le feu se propage à la ville basse. A la fin du mois de septembre 70 Jérusalem est prise. La ville est rasée sauf les trois tours du palais d'Hérode et une partie du mur occidental. Au terme du siège de Jérusalem, Titus préside une magnifique cérémonie où le butin est partagé entre ses troupes et célèbre un sacrifice en l'honneur de la victoire sur l'autel des holocaustes du Temple. [...]
[...] La révolte est précipitée par un jeune prêtre du nom d'Eléazar, fils du grand prêtre Ananias, et chef de la police du Temple. Il parvient à convaincre les autres prêtres de cesser de faire les sacrifices traditionnels pour le compte de l'Empereur romain. En effet, la fin des offrandes loyales au pouvoir dans le sanctuaire de Jérusalem marque le début de la guerre. Cet acte constitue une véritable déclaration de guerre de la part de certains membres de l'élite sur laquelle l'administration romaine a l'habitude de se reposer. [...]
[...] Les conséquences de la guerre en Judée et la réorganisation du judaïsme. L'entrée de Pompée en 63 avant J-C. modifie la nature des liens entre les Juifs et les Romains qui représentent désormais la force occupante. La domination de Rome sur la Judée suscite d'abord une opposition plus ou moins latente. La situation empire sous le règne de Néron avec les derniers procurateurs entre 44 et 66. Gessius Florus, procurateur de Judée de 64 à 66, veut tirer de la province un maximum d'impôts, il pille le trésor du Temple de Jérusalem. [...]
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