Le nom d'Alexandre marque dans l'histoire du monde la fin d'une période et le début d'une ère nouvelle.
Les combats livrés durant les deux siècles entre les Hellènes et les Perses furent la première grande lutte entre l'Orient et l'Occident; Alexandre y met fin avec l'anéantissement de l'empire des Perses par ses conquêtes qu'il pousse jusqu'au désert africain et au-delà de l'Indus. Cette période marque le commencement de l'hellénisme.
Alexandre, né en 356, est le fils de Philippe II de Macédoine et d'Olympias. L'ascendance d'Alexandre se rattache à Héraclès du côté de son père (puisque les rois macédoniens descendent de Téménos d'Argos) et d'Achille du côté de sa mère. C'est dans cette ascendance mythique qu'Alexandre va puiser une force. Les références de l'Iliade et l'Odyssée l'accompagnent quotidiennement.
Après avoir été éduqué par Léonidas et Lysimaque d'Acarnanie, Alexandre reçoit pour précepteur Aristote. Il reçoit une éducation complète, mais il a aussi été à « l'école » de son père en touchant à une royauté charismatique, il grandit dans une ambiance militaire.
Cependant, les débuts d'Alexandre ne furent pas la « simple prise de possession d'un héritage assuré ». Âgé d'une vingtaine d'années, il dut montrer qu'il avait à la fois la volonté et la force pour être roi. D'une main ferme, il saisit les reines du gouvernement et les troubles cessèrent. Le seul nom du roi était changé, la puissance de la Macédoine restait la même.
[...] Autre grave crise : les noces de Suse en 324. On a évoqué ce qu'étaient les Noces de Suse, mais il ne semble pas que ce soient ces unions qui provoquèrent la sédition d'une partie des vétérans. On pense plus certainement à l'arrivée des jeunes Perses auxquels Alexandre avait fait donner un entrainement militaire destiné à en faire des phalangistes ; ils étaient destinés à remplacer ces vétérans anciens qu'Alexandre s'apprêtait à licencier. Conclusion : Lorsqu'Alexandre meurt à Babylone en juin 323, il a reconquis à son profit toute l'Europe achéménide tel que l'avait constitué Darius 1er. [...]
[...] Au début du printemps 334, les troupes réunies à Pella prennent la route pour l'Asie. Alexandre inscrit sa marche dans les pas des héros d'Homère. Il reprend le rôle de Protésilas en étant le 1er Grec à poser le pas en Asie, et en reproduisant le geste mythique de lancer sa lance dans le sol : il prend ainsi possession du royaume perse. Puis il se rend à Ilion (anciennement Troie) pour rendre hommage à tous ses héros, notamment à Achille. [...]
[...] En s'emparant des capitales royales achéménides, Alexandre avait déjà dépassé les buts que lui avait assignés Philippe lorsqu'il avait constitué la Ligue de Corinthe. B/Volonté d'aller toujours plus loin : l'Inde Une fois les satrapies orientales conquises, Alexandre peut enfin commencer la conquête de l'Inde. L'Inde suscitait, pour Alexandre, un attrait de l'inconnu, une volonté de s'identifier à Héraclès et à Dionysos, et un goût de la découverte géographique et des visées commerciales. Après une marche difficile, l'armée macédonienne atteint l'Indus au printemps 326. [...]
[...] Partout, Alexandre se présentait en défenseur de la liberté et imposait plus ou moins des régimes démocratiques. Cependant, la libération de la domination perse ne signifie pas pour autant qu'elles possèdent une indépendance totale puisqu'Alexandre installe des garnisons macédoniennes dans les cités pour veiller à la sécurité et interdire toute agitation qui aurait pu être mise à profit par les gens au service du Grand Roi. Et aussi, les cités continuaient à contribuer financièrement comme elles le faisaient avec Darius. [...]
[...] En 336, alors que l'expédition contre l'empire Perse se préparait, Philippe est assassiné par un noble macédonien au cours du mariage de sa fille, Cléopâtre, à Pella. L'annonce de la mort de Philippe avait provoqué dans le monde grec une certaine agitation et aux frontières de la Macédoine le soulèvement des peuples soumis. Alexandre règle d'abord le problème grec : il pénètre en Thessalie pour faire reconnaitre son autorité, puis son titre d'hegemon de la ligue de Corinthe est confirmé. Par ailleurs, Alexandre souhaite sécuriser son royaume. [...]
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