« Les courtisanes, nous les avons pour le plaisir, les concubines pour les soins de tous les jours, les épouses pour avoir une descendance légitime et une gardienne fidèle du foyer ». Dans cette affirmation, la première et la troisième fonction attribuées aux femmes sont limpides : donner du plaisir est le propre de la courtisane, de l'hétaïre, procréer une descendance légitime et s'occuper de l'oikos sont les rôles dévolus à l'épouse légitime. Reste à se pencher sur la place de la pallaké.
Le concubinat peut s'envisager sous la forme d'un pont entre deux mondes. Devenir la concubine, la pallaké, d'un homme apparaît être une forme de promotion sociale pour une prostituée. Cependant, les concubines athéniennes ne sont pas toutes d'anciennes professionnelles des charmes. Leurs origines sont en effet multiples. Se croisent ainsi filles de citoyens, n'ayant jamais été en mesure d'être mariées dans le cadre d'une union légitime faute de moyens, et servantes, c'est-à-dire des esclaves prises comme concubines par leurs despotès. Le concubinat pourrait se définir comme un état intermédiaire entre le mariage et la prostitution, touchant à la fois le monde de l'esclavage mais aussi la communauté civique au travers de certaines astai.
[...] Bielman, Femmes en public dans le monde hellénistique : IVe-Ier s. av. J.-C, Paris F. Bourriot, Recherches sur la nature du génos, Paris P. Brulé, Les femmes grecques à l'époque classique, Paris (réédition 2006). P. Brulé, La fille d'Athènes : la religion des filles à Athènes à l'époque classique : mythes, cultes et société, Paris P. Brulé, Le monde grec aux temps classiques tome : T : Le Ve siècle, Paris P. Brulé, Le monde grec aux temps classiques tome : T : Le IVe siècle, Paris P. [...]
[...] Reste à se pencher sur la place de la pallaké. Une définition Le concubinat peut s'envisager sous la forme d'un pont entre deux mondes. Devenir la concubine, la pallaké, d'un homme apparaît être une forme de promotion sociale pour une prostituée. Cependant, les concubines athéniennes ne sont pas toutes d'anciennes professionnelles des charmes. Leurs origines sont en effet multiples. Se croisent ainsi filles de citoyens, n'ayant jamais été en mesure d'être mariées dans le cadre d'une union légitime faute de moyens, et servantes, c'est-à-dire des esclaves prises comme concubines par leur despotès. [...]
[...] C'est le concubin qui est chargé de subvenir aux besoins de celle-ci. Ce sont peut-être ces biens auxquels Isée fait allusion dans la Succession de Pyrrhos. Au travers de l'absence de dot, qui dans le cadre de l'union légitime à vocation d'assurer l'entretien de la femme, est mise en exergue la grande dépendance de la pallaké qui doit tout attendre de l'homme dont elle partage le lit. En effet, la rupture avec son oikos d'origine est consommée. Cette réalité s'observe dans l'incapacité de la pallaké à hériter comme une femme de citoyen. [...]
[...] Hergavault, Esclaves et affranchis chez les orateurs attiques, Document et Etude, p 79. Actes du colloque 1972 sur l'esclavage, Besançon, Paris 1974 : M. P. Hergavault, M. M. Mactaux, Esclave et Société d'après Démosthène, p 102. G. Hoffman, La jeune fille, le pouvoir et la mort dans l'Athènes classique, Paris Inscriptiones Graecae II éd. Deutsche Akademie Wissenschaften Berlin A. Jacquemin, La Grèce classique, 510-336, Paris R. Just, Women in Athenian Law and Life, Londres, New York K. A. Kapparis, Apollodoros against Nééra, Berlin p 60. [...]
[...] Leduc, L'adoption dans la cité d'Athènes, VIe-IVe siècles av. J.- C. Pallas p.175-202. Cl. Leduc, Réflexions sur le système matrimonial athénien à l'époque de la cité-état, (VIe IVe siècle avant J .C.), G.R.I.E.F., Toulouse p 29. P. Levêque, L'aventure grecque, Paris M. Lloyd, Paris/Alexandros in Homer and Euripide Mnémosyne, 4e série, vol fasc. p. 76-79. R. Lonis, L'étranger dans le monde grec, Nancy N. Loraux, Epouses tragiques, épouses mortes La femme et la mort, Toulouse p.39-64. N. [...]
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