La Germanie était le nom donné par les Romains à la région de l'Europe située au-delà des frontières de l'Empire romain, à l'est du Rhin et du Danube. C'est une localisation géographique approximative : pour les Romains, les Germains étaient un ensemble de différents peuples installés vivants au-delà des frontières. Les frontières protectrices de l'Empire romain étaient naturelles (les fleuves ou les montagnes) ou artificielles (en bois ou en pierre). Les frontières fortifiées de l'empire étaient appelées le limes. Les Germains étaient également appelés peuples barbares : les barbares étaient tous ceux qui ne parlaient pas le grec ou le latin. Les peuples germaniques les plus connus sont : les Francs, les Saxons, les Angles, les Wisigoths, les Ostrogoths, les Vandales…
[...] Mais Tacite précise que les guerres étaient de courte durée et que la colère était vite tombée. En effet, il y avait une deuxième solution : la famille de la victime pouvait aussi choisir la composition, qui permettait la paix entre les familles. C'était un accord mutuel entre les familles qui prévoyait un renoncement au droit de vengeance et une indemnisation pécuniaire. Un prix était fixé selon les délits et les personnes concernées. Cela montre l'importance des liens familiaux dans la conception sociale. B. [...]
[...] Le roi devait aussi protéger les sites sacrés, comme les forets ou les grottes. Le fait de porter atteinte à ces lieux où ces personnes étaient considérées comme un affront à l'autorité royale : l'affront était puni par une composition pécuniaire. Le roi avait aussi la faculté de suggérer à la famille de la victime de recourir à la composition plutôt qu'à la vengeance. Les peuples barbares primitifs choisissaient leur roi, mais ce dernier devait toujours avoir deux qualités essentielles. [...]
[...] Les anciennes tribus germaniques étaient des nomades : elles ne résidaient que momentanément sur un territoire. Elles occupaient des terres qu'elle exploite : une fois les terres épuisées, elles les abandonnaient pour conquérir de nouveaux territoires. Ces tribus avaient à leurs têtes le plus souvent un roi, élu à vie, mais dont les pouvoirs étaient limités dans le domaine judiciaire et religieux. Les décisions pour la collectivité étaient prises par les assemblées des guerriers et des chefs de clans. Les tribus étaient peu structurées : l'organisation politique de la tribu reposait sur deux assemblées. [...]
[...] En français, il a donné le mot duc ou duce ou italien. Les Germains choisissent ce chef de guerre d'après ses vertus personnelles. Il n'y a pas du tout l'idée d'une soumission à un chef de guerre sur un fondement institutionnel. Il était choisi parce qu'il semblait être le meilleur des guerriers : il avait un certain charisme personnel. Ce choix reposait sur une élection par une pleine reconnaissance collective : c'était un choix direct, qui était fait par le concilium. Les séances du concilium étaient toujours effectuées en armes. [...]
[...] Pour être choisi, il devait disposer d'un large groupe de compagnon de guerre : le comitatus. C'était une institution de compagnonnage militaire : c'est un groupe solidaire de guerriers, associant un guerrier expérimenté et des jeunes guerriers. Ce regroupement était libre : les jeunes guerres ne se soumettent au chef que s'ils donnent leur consentement. Les jeunes guerriers prêtaient un serrement de fidélité et de dévouement absolu en la personne de ce chef de groupe. Ils l'avaient choisi volontairement pour ses succès militaires et son art de faire la guerre. [...]
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