Les sources sur les révoltes en Egypte sont très lacunaires : il ne reste que des fragments ou bien elles ont totalement disparues. Par ailleurs, il faut noter qu'il y a un gros problème de datation des sources et donc de chronologie des faits rapportés.
En ce qui concerne les sources disponibles, elle sont très diverses. Sur les révoltes, on dispose surtout de sources épigraphiques, tel que le décret de Memphis, plus connu sous le nom de Pierre de Rosette, de sources littéraires, peu nombreuses mais avec des informations essentielles sur le sujet, avec des auteurs comme Polybe ou Diodore, et également de sources papyrologiques.
Il est surtout question dans ce corpus de textes, des troubles à partir du règne de Ptolémée IV.
Le premier texte est extrait du livre XIV des Histoires de Polybe, qu'il consacre aux guerres menées par Ptolémée IV contre les égyptiens. Il semble évoquer les révoltes consécutives à la bataille de Raphia de 217.
Le texte 2 est extrait du livre 22 des histoires de Polybe et relate les troubles qui se sont déroulés sous Ptolémée V épiphane. Les Histoires est son œuvre la plus célèbre. Polybe est un historien grec né vers 200 av JC et mort vers 120. Dans son œuvre, il analyse méthodiquement les faits et en recherche les causes. Les Histoires ont pour ambition de montrer la supériorité romaine et de savoir comment l'état romain a réussi à étendre cette domination. Son œuvre est essentiellement politique et militaire.
Le troisième texte est extrait d'un papyrus, c'est un rapport de police concernant l'attaque d'un village par des égyptiens révoltés, on ne connaît ni la date précise, ni la provenance de ce papyrus.
Le quatrième et dernier texte provient du livre 31 de la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile et relate la révolte qui a lieu à Alexandrie sous les règnes de Ptolémée VI et VIII. Diodore est également un historien grec, il est né vers 90 avant JC et mort à la fin du 1er s avant JC. Sa Bibliothèque historique est une histoire universelle des origines à l'époque de César. Diodore s'est beaucoup inspiré de Polybe notamment pour les livres XXVIII à XXXII. A l'opposé de la méthode critique et synthétique de Polybe, Diodore compile les textes de différents auteurs. On peut se demander si les révoltes évoquées par ces documents sont révélatrices ou non d'un affaiblissement du pouvoir lagide ?
[...] D'autre part, on constate que la plupart des soulèvements correspondent à des périodes où le contrôle royal sur le pays est amoindri, du fait des guerres extérieures et des luttes dynastiques. Une partie de la masse du peuple semble entraînée par la révolte. Mais malgré les différentes révolutions qu'a pu connaître la capitale, il apparaît que les Alexandrins sont restés attachés à la famille royale pendant toute la période ptolémaïque. Du pouvoir lagide : Face aux révoltes, le pouvoir lagide répond tout d'abord par une forte répression. On peut s'interroger sur la nature des opérations militaires menées contre les rebelles. [...]
[...] Commentaire de textes sur les révoltes en Egypte Les sources sur les révoltes en Egypte sont très lacunaires : il ne reste que des fragments ou bien elles ont totalement disparu. Par ailleurs, il faut noter qu'il y a un gros problème de datation des sources et donc de chronologie des faits rapportés. En ce qui concerne les sources disponibles, elles sont très diverses. Sur les révoltes, on dispose surtout de sources épigraphiques, telles que le décret de Memphis, plus connu sous le nom de Pierre de rosette, de sources littéraires, peu nombreuses, mais avec des informations essentielles sur le sujet, avec des auteurs comme Polybe ou Diodore, et également de sources papyrologiques. [...]
[...] Quant au chef du Delta, ils sont traînés par les rues afin d'être offerts à la vue de tous les habitants de Saïs. La nécessité de l'exemplarité de la peine lors des crimes de haute trahison existe depuis longtemps. Bien que ce ne soit pas évoqué dans les textes étudiés, on sait qu'outre les exécutions, le châtiment des révoltés se traduit aussi par des confiscations de biens et par la réduction en esclavage, qui concerne surtout la population civile. Conclusion : Pour conclure, on peut dire que les révoltes sont dues à deux facteurs principaux : premièrement, un affaiblissement temporaire du pouvoir royal, notamment dû aux guerres et deuxièmement à une dégradation brutale des conditions de vie (sur le plan économique essentiellement). [...]
[...] En effet, les exemples datant du règne de Ptolémée V montrent que ces derniers sont voués à la peine de mort pour leur double crime (haute trahison envers l'Etat et sacrilège), cependant leur exécution relève d'un cérémonial plus soigné. Ils sont pris vivants pour être mis à mort dans le cadre de cérémonies publiques. En ce qui concerne les chefs de Lycopolis, il meurt par bastonnade à l'occasion du couronnement du roi à Memphis en 196. Et pour les derniers meneurs du Delta à Saïs vers 185, c'est une mort dans les supplices. Les supplices que Polybe ne détaille pas sont communs aux modes de répression grecs et égyptiens. [...]
[...] Après le premier retrait séleucide fin 169, la paix est signée entre les deux frères et on remet en place la corégence. Mais les tensions persistent à la cour, des tensions qui sont exploitées par Dyonisios Pétosarapis comme le montre Diodore dans son récit, une des rares sources mentionnant ce soulèvement. L'épisode du soulèvement se décompose en 3 temps : à l'origine, Dyonisios Pétosarapis, l'un des amis de Ptolémée tente de soulever la foule alexandrine contre Ptolémée VI, sous prétexte que celui-ci a complété contre son cadet Ptolémée VIII : prétendant que le plus âgé d'entre eux lui avait commandé le meurtre de son frère, il en fit part à la foule, dénonçant le complot de l'aîné des Ptolémées contre son cadet. [...]
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