Commentaire, texte, modernisation, Macédoine, Arrien
Arrien est un historien de langue grecque du II e siècle après J-C. fidele de l'empereur Hadrien, il assure de hautes fonctions administratives et militaires au sein de l'empire romain. A la mort de l'empereur, il se retire à Athènes pour se consacrer à l'écriture de ses œuvres majeures, l'Anabase et l'Indica. L'Anabase est l'une des plus anciennes descriptions des campagnes militaires d'Alexandre. Le texte que nous étudierons est issu de l'Anabase, et fut rédigé près de 200 ans après les faits. Dans ce texte il est question de la révolte des vétérans de l'armée Macédonienne en 324 à Otis, au nord de Babylone. Alexandre, qui est le fils de Philipe II de Macédoine, répond aux accusations de ses soldats qui supportent mal de voir la royauté dépouillée de toutes ses caractéristiques aux bénéfices d'usages barbares. Il entreprend de convaincre ses hommes par un discours habile ou il flatte leur orgueil et le contrôle de la situation.
[...] C'est à la tête de cette coalition qu'il entreprendra l'expédition d'Asie. Alexandre revoit toute la gloire de l'expédition sur la personne de son père. A la suite de ce discours, il ne s'adresse plus à ses hommes, ceux-ci devront le supplier. Cette réconciliation totale montre l'habilité du roi qui conserve son ascendant sur ses troupes. A la différence de Philippe, les entreprises du nouveau roi apparaissent de plus en plus personnelles aux yeux de ses soldats. [...]
[...] L'activité militaire tenait du temps de Philippe une place important dans la vie des macédoniens. Ces soldats avaient un attachement au sol et à la patrie et bien sur à leur roi, ce qui les distinguaient des mercenaires. Philippe a contribué à développer un sentiment de solidarité entre ses sujets, presque une conscience nationale macédonienne : vous a rendu capable de combattre avec succès contre les barbares du voisinage au point qu'aujourd'hui pour votre sécurité vous vous fiez moins à la postions forte de vos bourgs qu'a votre courage l9-10). [...]
[...] Philippe est présenté comme le libérateur, comme celui qui aurait fait des macédoniens des hommes : il vous a donné des chlamydes (l8). La chlamyde était une draperie portée par les grecs. Celle-ci symbolisait la civilisation pour les grecs. Alexandre revient également sur les débuts de la Macédoine et de ses guerres perpétuelles. La Macédoine était déchirée par des guerres avec ses voisins : vous livriez aux Illyriens, aux Triballes, aux Thraces des combats malheureux (l7). Quand Philippe prend les reines du pouvoir il n'a que 23 ans. [...]
[...] Ces événements ont favorisés la Macédoine et ont amenés changements et richesses. Ces guerres répétées de Philippe ont eu de nombreuses répercussions sur l'organisation de la Macédoine et des territoires conquis : vous a fait descendre des montagnes dans les plaines Il y eut des transferts de population, sédentarisation de certains groupes nomades avec la fondation de villes fortifiées : il a fait de vous des habitants de cités, vous permettant de vivre dans l'ordre, grâce à de bonnes lois et de bonnes coutumes l12 -13). [...]
[...] Il ne restait plus que Athènes et Thèbes pour s'opposer à Philippe : quant aux Athéniens et aux Thébains, qui ne cessaient d'épier l'occasion de nuire à la Macédoine l19). Depuis sa victoire de la guerre sacrée Philippe est en toute puissance, et c'est Athènes qui va trouver un prétexte pour déclarer la guerre à Philippe. Athènes et Thèbes sont alliés pour cette bataille, mais ceux si sont battus par les troupes de Philippe ou son fils le futur Alexandre le Grand combattra. [...]
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