Le texte ici présenté est un extrait de la guerre des gaules. C'est cet ensemble que nous appelons le bellum gallicum. Son auteur n'est autre que César qui écrivit sept livres relatant ses campagnes de 58 à 52. Comment s'exprime la poliorcétique romaine dans le cadre du site d'Alésia ? Pourquoi le troisième assaut décrit dans le texte est un moment critique ? Quelle position ambiguë occupe Jules César ?
[...] Un homme de guerre. Un véritable stratège. Dès que les Gaulois attaquent, Jules César se met en scène dans le rôle de l'organisateur de l'effort romain. Il n'est nullement question de remettre en cause cette version des faits. Tout d'abord, César [ ] suit l'action dans toutes ses parties. »ligne7 Ainsi, il paraît dominer complètement la situation, voir les mouvements des troupes adverses se dessiner. Il dirige pleinement la conduite de la bataille : Il envoie du renfort sur les points menacés ».ligne7 De nombreux passages du texte prouvent que le général décide, répartit ses troupes devant un ennemi qui profite de l'étendue des défenses pour épuiser les légions romaines. [...]
[...] Le site est donc naturellement entouré de collines. Celles - ci étaient aussi hautes que celle de Alésia et terminées par des plateaux, excellents emplacements pour les camps et fortins romains. La nature avait disposé Alésia comme pour être enclose sans peine. Des positions stratégiques à tenir. Ainsi une ellipse de collines cerne le mont créant des pentes comme on le voit à la ligne 12 et 20. Elle est toutefois rompue à l'Ouest par une plaine anciennement marécageuse: les Laumes; et a l'Est par ce qui est une spécificité de Alésia. [...]
[...] La seconde enceinte, contre l'armée de secours. Quelle organisation ? Dès l'enfermement de Vercingétorix, Jules César a commencé les travaux de la contrevallation. Avant qu'ils ne s'achèvent, le chef gaulois envoya ses cavaliers chercher du renfort, qui devint par la force des choses du secours. Cette sortie persuade le général romain d'édifier une seconde ligne, la circonvallation. Là encore, selon la topographie du lieu, cette ligne trouve ses installations les plus complexes dans la plaine des Laumes. Au total, la circonvallation mesure 20,7 kilomètres. [...]
[...] Les campements. Les camps résidant sur les hauteurs autour d'Alésia se retrouvent ceints dans cette ligne de défense. Encore aujourd'hui seuls les camps B et et les castella ou fortins et 18 ont été formellement confirmés. César parle de vingt-trois fortins au total. Chaque camp est protégé de portes et d'avant-fossés. Ils sont six à dominer les vallons et la plaine sur les monts de Flavigny et de Bussy. Par contre, ceux du village de Grésigny ont probablement été évacués afin de resserrer les lignes. [...]
[...] La volonté de masquer et le mythe d'Alésia. Si César a quelque peu masqué ou passé sous silence certains faits, c'est avant tout dans un but personnel. Il faut souligner que César ne ment pas, il se contente de présenter la guerre sous un tour qui lui est favorable. Tous les historiens reconnaissent qu'il a exagéré la puissance de Vercingétorix. Toute la Gaule ne lui a pas apporté son soutien. L'armée de secours n'a pas les effectifs escomptés par le chef gaulois. [...]
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