Aristote est un philosophe grec du 4ème siècle avant Jésus-Christ, fondateur d'une école le Lycée en -335 et de la pensée politique. Aristote et ses élèves ont rédigé cent cinquante-huit Constitutions de cités grecques regroupées sous forme de traité intitulé La Politique.
C'est entre -329 et -322 qu'il rédige avec ses élèves La Constitution d'Athènes. Elle se compose de deux parties : la première du 1er au 41ème chapitre, nous expose l'évolution du régime politique athénien jusqu'au 4ème siècle. Puis la deuxième partie nous présente les institutions athéniennes.
Il s'agit du chapitre XII de la Constitution d'Athènes, il se compose de plusieurs fragments de l'élégie de Solon, c'est un genre de la poésie lyrique, chanté, accompagné d'une lyre. Dans son élégie dont les fragments sont cités par Aristote, Solon relate les réformes économiques et sociales qu'il a effectuées à Athènes au début du -6ème avant Jésus-Christ afin de mettre fin à la guerre civile (la statis).
Dans ces fragments, Solon affirme qu'il a établit des lois et des réformes en fonction des deux partis c'est-à-dire des paysans et des aristocrates (lignes 1 à 6). Puis, il constate que malgré son souci de justice égale, les deux partis sont mécontents du résultat et, il explique pourquoi il n'a pu satisfaire leurs revendications (lignes 7 à 15). Aussi, il évoque ses réformes économiques et sociales en faveur des paysans qui étaient devenus dépendants des propriétaires terriens, ceux qui avaient été réduits à l'esclavage et ceux qui avaient été contraints de s'exiler (lignes 16 à 25). Ensuite, il évoque les lois qu'il a établit de manière juste et égal selon les paysans et les aristocrates et, il justifie son refus de satisfaire leurs revendications malgré leurs hostilités pour le bien-être et l'avenir de la cité (lignes 26 à 37).
Cependant, en quoi les réformes économiques et sociales de Solon ont-elles été significatives pour la cité d'Athènes ?
Dans une première partie, nous traiterons des revendications des paysans et des aristocrates. Puis, dans une deuxième partie, nous évoquerons les réformes et les lois établies par Solon.
[...] Ainsi, ils seraient riches et nommés anciens riches, le peuple manifeste donc son mécontentement contre Solon et le considère comme leur complice. Mais, Solon justifie ses actes à la ligne 12 : ce que j'avais dis, je l'ai accompli avec l'aide des dieux En effet, Solon a été désigné comme arbitre mais, Zeus et les autres dieux sont également des arbitres suprêmes qu'Hésiode invoque dans Les travaux et les jours où il personnifie la justice qu'il nomme la Dikè dont Zeus est garant. [...]
[...] Aussi, il évoque ses réformes économiques et sociales en faveur des paysans qui étaient devenus dépendants des propriétaires terriens, ceux qui avaient été réduits à l'esclavage et ceux qui avaient été contraints de s'exiler (lignes 16 à 25). Ensuite, il évoque les lois qu'il a établit de manière juste et égal selon les paysans et les aristocrates et, il justifie son refus de satisfaire leurs revendications malgré leurs hostilités pour le bien-être et l'avenir de la cité (lignes 26 à 37). Cependant, en quoi les réformes économiques et sociales de Solon ont-elles été significatives pour la cité d'Athènes ? [...]
[...] L'accès aux charges publiques était réglementée en fonction de l'appartenance aux classes, les magistrats furent choisis dans les trois premières classes censitaires, les thètes avaient juste le droit de participer à l'Assemblée du peuple et aux tribunaux mais, cela était une belle évolution dans la vie politique et sociale de la cité. C'est ainsi que Solon est nommé comme le père fondateur de la démocratie, ses réformes sont un début de participation populaire. Les lois de Solon furent gravées sur une stèle tournante, affichées et conservées au cœur de la cité dans le Portique royal de l'Agora afin qu'elles soient connues de tous et respectées par tous. [...]
[...] Ainsi, il affirme avoir agis conformément à la coutume et en accord avec les dieux. Ce que Solon refusait, c'était avant tout d'agir en tant que tyran. Aux lignes 13 à 15, Solon soutient que pour le reste, je n'ai pas agi à la légère et il ne me plaît pas de rien faire avec une violence tyrannique ni de donner aux bons et aux mauvais une part égale de la grasse terre de la patrie En effet, Solon était conscient des revendications des paysans et des aristocrates mais, il s'y était opposé alors qu'il aurait pu devenir tyran en s'alliant à celui qu'il voudrait, il préférait se faire détester des deux partis en sauvant sa patrie et en lui donnant les meilleures des lois. [...]
[...] Néanmoins, aucun des deux partis n'est satisfait et réclame des comptes à Solon. A la ligne Solon affirme qu'ils venaient au pillage avec de folles espérances et, chacun d'eux s'attendaient à trouver une grande richesse En effet, les lois qu'il a appliqué sont les mêmes pour les riches et pour les paysans pauvres mais, il n'a pas résolu le problème de l'inégalité entre les deux partis car, il a refusé l'isonomia : l'égalité devant la terre qui est le mot d'ordre des paysans. [...]
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