Comme toute société humaine, la société de la Grèce antique a besoin du rire. C'est un instrument de paix pour la société mais aussi d'agressivité. Pour les grecs, le rire et surtout un don divin. C'est sur ce principe qu'est née dans les cités de Grèce antique le genre de la comédie. Nous possédons les fragments et les titres d'environ 1500 comédies écrites par 200 auteurs différents. Nous possédons surtout onze pièces intégrales d'Aristophane et une dans son intégralité pour Ménandre, et pour celui-ci, des fragments très importants d'autres pièces retrouvés pour l'essentiel depuis le début du XX è siècle. La résurrection du théâtre de Ménandre nous permet de mieux comprendre l'évolution de la comédie au V è et au IV è siècle en particulier les relations de la comédie avec la cité. Il convient d'expliquer en quoi la comédie a influence la vie de la cité et en quoi la cité a fait évoluer le genre de la comédie en étudiant les origines du genre, puis en se demandant si la comédie répondait aux revendications de la cité, cité qui a sans doute été responsable de l'évolution du genre vers une comédie dite nouvelle au IV è siècle...
[...] Aristote a poursuivi cette recherche. Ainsi dans l'Ethique à Nicomaque, il définit les différentes vertus comme des moyens termes entre des attitudes excessives. Ex : l'amabilité, c'est éviter à la fois la flatterie et l'agressivité. Sous l'influence des philosophes et des dirigeants de la cité, les auteurs de comédie comme Ménandre consacrent leurs pièces à l'analyse de tel ou tel caractère excessif. Ménandre décrit les ravages, par exemple, de la cupidité, de la jalousie ou de la misanthropie. En tout cas toute référence à la politique a disparu, il n'y a plus d'attaque personnelle plus de scènes politiques plus d'intervention dans les débats en cours. [...]
[...] Le démos y est roi. - Le prologue ou le héros expose ses ambitions et ses plans pour les mener à bien. Il peut-être divisé en plusieurs scènes, revêtant ainsi un aspect différent de celui que l'on connaît. Le héros, avant de parvenir à ses fins, se heurte à différents opposants. - Le principal de ses opposants est généralement le chœur, dont l'entrée = La parados, peut-être collective ou par petits groupes, menaçante ou solennelle, interrompue ou non mais toujours chantée ou dansée de façon très spectaculaire.(C'est souvent ce spectaculaire qui relève de la plus grande invention du poète) - L'affrontement entre le héros et ses adversaires prend ensuite la forme d'un duel = l'agon, mi- parlé, mi-chanté et strictement codifié. [...]
[...] Les représentations théâtrales y tenaient quatre jours. Trois jours étaient consacrés à la tragédie et une journée à la comédie. A partir de 431 et pendant toute la guerre du Péloponnèse, on réduisit à trois jours la durée du concours. Il y avait trois tragédies chaque matin et une comédie l'Apres midi. b)Phases et personnages d'une comédie : Ressemblance avec ceux de la cité ? Objectif : Tout en exposant de manière didactique les phases d'une comédie afin de permettre aux élèves d'en situer son déroulement et de se faire une vague idée de sa représentation en Grèce Antique , il s'agit après avoir décrit les principaux masques utilisés et donc les principaux personnages des comédies anciennes de se demander si ceux-ci étaient largement inspirés d'une réalité dans la cité. [...]
[...] Aristophane et ses rires Aristophane, biographie rapide et place dans la comédie (445-388) Des 44 comédies connues, il n'en reste que 11. Mais la place d'Aristophane dans la comédie ancienne est prépondérante puisque seules ses comédies existent entièrement contre quelques fragments pour d'autres auteurs. Beaucoup donc de généralités faites sur la comédie grecque le sont à partir de pièces de ce poète. De plus, Aristophane a aussi pris une place dans le paysage politique en évoquant très clairement des sujets politiques ou sociaux que connaissaient l'Athènes de son temps. [...]
[...] Les comédies n'avaient donc plus pour objet la cité et la politique puisqu'il n'y avait plus dans les faits de vie politique. - Avec les conquêtes d'Alexandre, la vie devient plus aventureuse et précaire. C'est ainsi que les comédies mettent en scène les séparations et les retrouvailles. L'influence de l ‘Aristotélisme dans la cité Dans le Dyscolos, de Ménandre apparaissent les thèmes de l'amour et de la vertu. Ces thèmes sont à mettre en rapport avec la politique de Demétios de Phalère, ami de Ménandre à Athènes, politique de la vertu prônant la modération et la collaboration des classes dans un régime censitaire évitant selon lui, les désordres de la démocratie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture