Article réalisé dans le cadre d'un séminaire d'Histoire des civilisations et archéologie ayant pour objet "Les origines des civilisations égyptienne et nubienne ». Il s'efforce de retracer les fondements géologiques et géographiques de ces civilisations afin de réaliser une étude claire et sereine des civilisations en jeu.
[...] Ce sont précisément ces dépôts qui forment les sables nubiens. Tandis que ces évènements se succédaient en Egypte et en Nubie, l'un des plus importants pour la formation des roches égyptiennes se produisait plus au Nord : la mer se retirait à l'éocène (40 m.a.) en donnant naissance aux deux versants qui caractérisent le territoire égyptien ; l'un allant du sud vers le nord, l'autre de l'est vers l'ouest. En se retirant, les eaux se sont écoulées vers l'ouest de l'actuelle vallée du Nil, cette ancienne voie étant encore visible dans les dépressions occupées par les oasis égyptiennes. [...]
[...] L'Afrique conserve encore des traces de quelques-unes des plus anciennes formations rocheuses de notre planète, qui remontent à plus de 4000 millions d'années (m.a.) et qui, depuis leur origine (entre 4000 et 900 m.a.), n'ont pas subi de déformations mais seulement les effets de l'érosion. De telles zones à la stabilité exceptionnelle sont appelées boucliers ou plaques. La plaque du Nil qui constitue la base du territoire actuellement occupé par la Libye, l'Egypte et le Soudan, s'est formée il y a environ 1100 m.a. [...]
[...] & Posnansky, M. (eds.) ; The Archeological and Linguistic Reconstruction of African History, Berkeley/Los Angeles, 39-56.; Frédérique Fogel, Mémoires du Nil. Les Nubiens d'Égypte en migration, Karthala Appia, Voyage au cœur des grandes civilisations, Egypte et Nubie, E.F.S.A. [...]
[...] Le système hydrographique complet que nous connaissons aujourd'hui est bien plus récent : le Nil blanc et le Nil bleu se sont réunis pour former le Nil saharien aux débuts du pléistocène (2,75 m.a.), tandis que le régime typique des crues saisonnières ne s'est installé en Egypte qu'il y a environ ans. Au pléistocène, les fractures de la croûte terrestre et l'activité volcanique ont contribué aux modifications qui ont fixé le cours actuel du Nil. Bibliographie : Linguistic Aspects of Greater Nubian History, in Ehret, C. [...]
[...] On trouve enfin le bassin du Proto-Nil, qui commençait près de l'actuelle troisième cataracte. Ce gigantesque fleuve d'alors, barré à la hauteur d'Assouan par la barrière granitique, formait un immense lac là où s'étend aujourd'hui le lac Nasser. Plus au nord, le fleuve coulait à l'ouest de son cours actuel et suivait la ligne des actuelles oasis (tout le long du même chemin suivi par la mer lors de son retrait à l'éocène), pour se jeter dans la Méditerranée. Cette situation a perduré jusqu'à la rupture de la digue naturelle, formant alors la première cataracte et donnant naissance au cours actuel du Nil, avant la fin du tertiaire. [...]
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