Sont citoyens athéniens à l'époque classique (Ve-IVe siècle avt JC) les individus mâles qui ont au moins 20 ans et qui sont pourvus de tous leurs droits. Dans les textes et les sources, ce sont les athéniens ou le dèmos (le peuple) et ils représentent le corps politique du système.
Détenant la souveraineté politique, ils sont nettement minoritaires parmi la population de l'Attique. Si l'on y ajoute leurs épouses, exclues du pouvoir, et leurs enfants, futurs citoyens, on obtient alors le corps civique du système (...)
[...] En outre, seul le citoyen à droit à la propriété sur la terre et/ou sur la maison qui sont deux droits différents, la terre se trouvant dans l'Attique où partout fonctionne le système athénien. D'ailleurs, les citoyens athéniens vivent partout en Attique et pas seulement à Athènes. Les non-citoyens sont les individus situés hors du corps civique. Ce sont d'une part les esclaves, très nombreux et non-libres : ils sont la propriété de leur maitre ou de la polis (l'État). En principe se ne sont pas des grecs car l'on ne fait pas d'esclave entre cités, mais ils peuvent être de Thrace, d'Asie, de Perse . [...]
[...] C'est à partir de 451 avec le décret de Périclès que, pour être citoyen d'Athènes, il faut que ses deux parents soient eux-mêmes citoyens. Cette mesure est mise en place afin de restreindre le corps politique. Par déduction, avant 451 il y avait une politique plus grande d'intégration des citoyens, plus tolérante. En 403, le décret de Périclès est remis en vigueur. D'où, entre 451 et 403 il n'est plus appliqué mais on ne sait pas exactement quand, surement durant la guerre du Péloponnèse. [...]
[...] Moins au classique. En conclusion : la polis d'Athènes compte peu de citoyens, en 451 on en compte 34-35000 (mâles et de plus de 20 ans) métèques mâles et environ personnes libres en Attique au Ve siècle. On ne sait pas à combien s'élève le nombre d'esclave mais il est sûr qu'ils étaient beaucoup plus nombreux que les individus libres. On remarque au fil du temps que le nombre de citoyen diminue, fait qui met en relief un certain paradoxe entre Athènes inventeur de la démocratie mais seulement pour une minorité de citoyens par rapport à la population totale, seulement pour un corps politique restreint. [...]
[...] L'exclusion en est ainsi aggravée. b. L'inscription sur le registre du dème. Lorsqu'un jeune arrive à ses 18 ans, son père l'introduit devant l'Assemblée du dème composé de démotes et présidé par un démarque. On examine le fait qu'il ait bien 18 ans, de naissance légitime et qu'il soit libre. Alors seulement il est inscrit sur le registre du dème. Les registres des dèmes sont parfois révisés et des expulsions sont effectuées. L'inscription sur le registre du dème est une dokimasie (un examen). [...]
[...] Ce n'est qu'au sortir de l'éphébie, à 20 ans, que les jeunes athéniens sont citoyens d'Athènes. d. Classement des citoyens. Depuis Solon, les citoyens sont classés en 4 classes de manière censitaire : les pentakosiomédimnes (pentakosio veut dire 500 et médimnes, mesures) les hippeis (cavalier) sont les possesseurs d'au moins 300 mesures de blé les zeugites : 200 les thètes : entre 200 et O mesures de blé Ce sont des classes définies à l'époque de Solon au début du VIe siècle mais qui persistent à l'époque classique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture