Nous verrons dans une première partie pourquoi l'armée joue un rôle important pour les spartiates au point de donner une éducation militaire. Puis dans une seconde partie, nous analyserons en quoi consiste cette éducation militaire. Enfin dans une troisième et dernière partie, nous étudierons les conséquences d'une telle éducation sur le citoyen spartiate
[...] Ainsi cette éducation militaire et civique, on va la retrouver chez le citoyen spartiate. En effet, citoyen à 30 ans, le Spartiate reste enregimenté. Tous les Spartiates, même les rois, doivent assister aux exercices militaires de chaque jour et, le soir, ils dînent non chez eux, mais avec ceux qui doivent être à la guerre, leurs compagnons de tentes, les Syssities. Les femmes ne se plaignent pas parce qu'elles ont reçu une éducation analogue et qu'on les a habituées à faire passer l'amour familial après le devoir patriotique. [...]
[...] Alors qu'en période de guerre, le commandement revenait aux deux rois, en période de paix les Spartiates étaient dirigés par un conseil des Anciens et par 5 éphores. La gérousia intervient dès la naissance de l'enfant puisque au lieu de laisser au père de famille un droit de vie et de mort sur son enfant, les Anciens de la tribu, siégeant dans la case des hommes et constituant un premier conseil de révision, imposent soit de l'élever soit de le jeter dans un précipice. [...]
[...] Mais les spartiates proprement dits n'étaient que quelques milliers et le nombre de leurs descendants devait sans cesse décroître. Ainsi, pour maintenir leur domination sur les gens du pays, ils s'étaient organisés comme une armée en pays conquis. C'est cette organisation que plus tard les Saprtiates attribuèrent à Lycurgue. Les lois de Lycurgue réduisaient la masse des habitants du pays à une condition très inférieure. Les uns, les Hilotes, cultivaient chacun un lot de terre qu'ils n'avaient pas le droit de quitter et devaient une part de leur récolte à une famille spartiate. [...]
[...] Dans une deuxième phase, qui commence dès l'âge de 12 ans, la hiérarchisation se fait plus marquée encore. Chaque groupe est pourvu d'un chef qu'il désigne en son sein ou parmi les jeunes gens de 20 ans, les irènes. L'ensemble restant sous l'autorité d'un haut magistrat, le pédonome, assisté de jeunes gens pourvus de fouets. L'anota 5 du troisième paragraphe du texte de Plutarque où les jeunes gens doivent rapporter le plus de vivres possible est peut-être une allusion aux combats rituels de Platanistas dans lesquels les jeunes gens s'efforcent sous les coups de fouets de ravir le plus grand nombre de fromages sur l'autel d'Artémis Orthia ou alors ce peut-être une allusion à la difficile épreuve de la Kryptie où il s'agit de rester cacher pendant un an, sans armes, sans vivres ni domestiques, sans se faire prendre. [...]
[...] Le citoyen Spartiate. Plutarque, Lycurgue Introduction Le texte que nous allons étudier est extrait de Lycurgue, œuvre de Plutarque qui est un écrivain grec de Chéronée, qui naquit vers 50 et mourut vers 125. Il écrivit un grand nombre de traités que l'on divise depuis l'Antiquité en deux groupes : les œuvres morales d'une part, les vies parallèles d'autre part rendues célèbres notamment par les traductions d'Amyot. Lycurgue appartient à ce deuxième groupe. Ce fut un législateur mythique de Sparte du IX siècle avant JC, à qui on attribue les sévères institutions spartiates dont l'éducation ici en est un exemple. [...]
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