L'Empire assyrien s'effondre en 609 sous les assauts mèdes et babyloniens. Cependant, l'Empire était déjà fragilisé sous le règne d'Assurbanipal (669-627) : vers 657 l'empire connaît des invasions de Cimmériens poussés par les Scythes dans les provinces occidentales, tandis qu'à l'Est ce sont les Mèdes qui posent problème.
L'économie qui tend à privilégier le centre de l'Empire au détriment de la périphérie est aussi une cause de cette fragilité, de même que l'armée qui en devenant cosmopolite perd son unité en échange de l'augmentation de ses effectifs : l'infanterie compte notamment beaucoup d'Araméens. L'Empire est donc vulnérable à l'extérieur comme à l'intérieur et la guerre civile faisant suite à la mort d'Assurbanipal en 627 ne va rien arranger.
Les héritiers Assur-etel-ilani et Sin-sar-iskun vont se disputer le pouvoir : Sin-sar-iskun conteste la légitimité de son demi-frère en avançant le fait que celui-ci n'a pas été désigné comme prince héritier par Assurbanipal. Il va s'installer en Babylonie et s'allier avec un officier Chaldéen Nabopolassar originaire de la Mésopotamie méridionale.
[...] Suite à cette dernière tentative pour rétablir une influence Assyrienne Assur-uballit II disparaît définitivement ainsi que tout l'Empire assyrien qui va être démembré au profit des vainqueurs Voilà donc comment en sept ans l'Empire assyrien s'est éteint : après deux années d'affrontements faits de campagnes stériles en Assyrie entre Sin-sar- iskun et Nabopolassar, Cyaxare à la tête des Mèdes va déterminer l'issue du conflit. La coalition des Mèdes et des Chaldéens va permettre en seulement trois ans de venir à bout de 3 siècles de domination Assyrienne : toutes les grandes villes structurant l'Empire comme Arrapha, Assur, Ninive ou encore Harran, sont tour à tour pillées et pour la plupart détruites. Les deux années qui suivirent ne furent que le chant du cygne de l'Empire assyrien qui s'éteint définitivement avec son dernier roi en 609. [...]
[...] À la suite de cette fin pitoyable, les vainqueurs s'approprient le territoire gagné : même si aucune source ne l'atteste, l'Assyrie passe sous contrôle babylonien tandis que les Mèdes prennent possession des parties septentrionales de l'ancien Empire. La population diminuera dans ces régions à cause de la mortalité résultante des conflits, et des peuples qui, anciennement déportés par les Assyriens, comme les peuples des pays de la mer retourneront chez eux. On remarquera par la suite une augmentation très nette du nomadisme. [...]
[...] En 611 Nabopolassar mène deux campagnes d'été. Il prend deux villes : la première est inconnue, la deuxième porte le nom de Ruggulitu. On constate que l'Empire assyrien est vraiment à genoux puisque Nabopolassar se permet d'attaquer ces villes sans l'aide des Mèdes. Cependant au moment d'attaquer Harran il va bénéficier de l'aide de Cyaxare. la fin de l'Empire assyrien La dernière résistance assyrienne est balayée lors de la dernière campagne de la coalition en 610 qui a pour but la prise d'Harran. [...]
[...] Si ces différents peuples se retrouvent unis, c'est grâce à Ummakistar, appelé Cyaxare dans le texte et par Hérodote, qui lui aussi a profité de l'affaiblissement assyrien pendant la guerre entre les deux fils d'Assurbanipal pour se construire un royaume qui comprend presque tout le plateau iranien ainsi que le sud et les territoires du lac d'Urmiah et de l'Urartu. Non content de s'être libéré de ses anciens maîtres il conquit le territoire des Mannéens et fin 615, à la tête d'une armée puissante organisée selon le modèle assyrien, il envahit l'Assyrie et prend la ville d'Arrapha. À noter que Cyaxare n'est pas tout de suite l'allié de Nabopolassar, il agit d'abord pour son propre compte. [...]
[...] La chute de l'Empire assyrien Cette chute se caractérise par la prise des grandes villes d'Assyrie. La première à tomber est la ville d'Assur en 614 sous les coups des Mèdes. Les Babyloniens écrivent qu'ils sont arrivés trop tard pour prendre part au combat, mais il se peut aussi qu'ils aient refusé de participer au pillage de la ville sainte induisant par la même occasion chez les auteurs un sentiment de respect vis-à-vis du peuple assyrien que l'on retrouve dans la phrase ils infligèrent une redoutable défaite à un grand peuple À noter que la statue du dieu Assur est quand même emmenée en captivité à Babylone, Nabopolassar venge ainsi la déportation de Marduk en 689. [...]
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