La christianisation du monde gallo-romain - publié le 15/12/2009

Résumé du document

Ce thème traite d'une période décisive dans l'histoire religieuse du monde occidental, celle de la victoire du monothéisme. Le christianisme est issu de la première religion monothéiste du monde, celle des Hébreux. Il s'impose comme la religion la plus importante au Ve siècle. Cet avènement constitue un épisode majeur de l'histoire de l'humanité et de sa culture, où il occupe une place importante : en l'an 2000, parmi 6,2 milliards d'habitants dans le monde, près de 1,95 milliard seront considérés comme chrétiens.

Trois axes d'étude, obligatoires, nous amènent à comprendre comment la Gaule s'est christianisée :
Qui était Jésus, quels étaient son message et son attitude face au pouvoir romain ? Quel fut le rôle de Paul de Tarse dans la diffusion du christianisme dans l'Empire romain ? Comment s'est réalisée la christianisation de la Gaule ?
Le christianisme, dont les origines s'inscrivent dans le judaïsme, était perçu comme une secte juive que l'on distinguait par l'attachement manifeste à une personne.

Extraits

[...] - Finalement, en 313 par l'édit de Milan, l'empereur Constantin (306/337) reconnut le droit de culte aux chrétiens et en 391, l'empereur Théodose (379/395) ordonna la fermeture de tous les temples et interdit les cultes païens La christianisation du monde gallo-romain a. Pourquoi la christianisation l'a-t-elle emporté en Gaule ? Une implantation lente Les débuts de l'implantation du christianisme en Gaule remontent au IIe siècle, mais connurent une évolution lente. Du fait de cette expansion tardive, le christianisme n'a apporté ni à la physionomie de la Gaule ni à la vie gallo-romaine des IIe et IIIe siècles de profonds changements. [...]

[...] Le christianisme a pris naissance au sein du judaïsme, dont son fondateur et ses premiers adeptes étaient issus. Les deux religions se sont mêlées un moment, puis se sont séparées dans la tension. Paradoxalement, le judaïsme est aujourd'hui la seule grande religion née au Proche-Orient dans laquelle Jésus ne joue aucun rôle particulier, ce qui n'est pas vrai de l'Islam (pour l'Islam, Jésus est un prophète et le Coran l'évoque à plusieurs reprises). Après trois siècles d'approfondissement et d'effort missionnaire, l'Église s'est installée dans une position de force au sein de l'Empire romain. [...]

[...] La christianisation de la Gaule ne s'acheva qu'à la fin du VIe siècle, de manière superficielle. Après leur baptême beaucoup de fidèles, même parmi les hommes les plus cultivés de la haute société (Ausone, qui vécut entre 353 et 394, poète latin, auteur des Opuscules, il a célébré les paysages de la Moselle et de la Gaule méridionale), gardèrent les superstitions du paganisme. Des capitulaires de Charlemagne datés de 789 légiférèrent encore contre les restes du paganisme en Gaule. Furent christianisés des dieux païens, des coutumes païennes : un sarcophage du cimetière Saint-Sernin à Toulouse fut décoré de La chasse à l'épieu et les Dioscures (Castor et Pollux) christianisés. [...]

[...] Au IVe siècle le priscillianisme, caractérisé par l'ascétisme (vie austère faite de pénitences) et l'illuminisme (croyance à une illumination intérieure ou à des révélations inspirées directement par Dieu), eut des adeptes en Gaule. Des cathédrales, des églises, des cimetières et des baptistères furent construits. Les baptistères de Fréjus, Valence, Aix-en-Provence et Poitiers datent du Vème siècle. La plus ancienne basilique chrétienne en Gaule se trouve à Noyon et fut achevée vers 544. Les divisions territoriales de l'Église en Gaule furent celles des provinces. [...]

[...] L'implantation du christianisme en Lorraine C'est vers l'an 300 que le christianisme apparut en Lorraine. Il est arrivé en suivant les grands axes de circulation, surtout après 313 et la publication de l'édit de Milan. Mais les progrès furent très lents. Le premier évêque de Metz fut St-Clément, arrivé vers 300 et originaire de Rome. Il établit son église dans les ruines de l'amphithéâtre romain. Il précéda de quelques années les évêques de Toul, St-Mansuy, et de Verdun, St- Saintin. [...]