Empire romain, liberté, christianisme, Religion, Rome, judaïsme, catégorie sociale, juridiction, persécution
On appelle christianisme primitif ou christianisme des premiers siècles la période couvrant la naissance de la religion chrétienne vers 30 apr. J.-C. au début du IVe siècle. Ces trois siècles sont fondamentaux dans la construction et dans la structuration de l'Église qui commence à se cimenter en 325 lors du premier Concile de Nicée. Notre étude s'arrête en 312 apr. J.-C., un an avant la promulgation de « l'édit de Milan » par Constantin et Licinius reconnaissant la liberté de culte pour les chrétiens. Le laps de temps qui nous intéresse ici est donc une période où la religion chrétienne n'est qu'une des nombreuses religions qui compose le paysage religieux et spirituel d'un empire vaste et cosmopolite. Pourtant, le traitement à la considération du pouvoir romain à l'égard des chrétiens est très différent du traitement réservé aux autres religions qui s'épanouissent dans l'empire.
[...] Le christianisme reste un motif de condamnation à mort, mais pour Trajan, cela reste une affaire d'ordre privé. Sous son successeur, Hadrien, les procédures judiciaires concernant les chrétiens ne relèvent plus d'une procédure spéciale (liée au statut religieux), mais d'une procédure pénale normale où c'est à l'accusateur de fournir les preuves de la culpabilité de l'accusé. Au III[e] siècle, Sévère Alexandre ouvre la voie à la reconnaissance licite de la foi chrétienne en statuant en faveur des chrétiens lors d'un conflit concernant la construction d'une église sur un terrain disputé. [...]
[...] Les chrétiens et la liberté de Jésus à 312 apr. J.-C. dans l'Empire romain On appelle christianisme primitif ou christianisme des premiers siècles la période couvrant la naissance de la religion chrétienne vers 30 apr. J.-C. au début du IV[e] siècle. Ces trois siècles sont fondamentaux dans la construction et dans la structuration de l'Église qui commence à se cimenter en 325 lors du premier Concile de Nicée. Notre étude s'arrête en 312 apr. J.-C., un an avant la promulgation de « l'édit de Milan » par Constantin et Licinius reconnaissant la liberté de culte pour les chrétiens. [...]
[...] En principe, tous les chrétiens encourent un risque, même si la mise en œuvre de persécutions régulières est une preuve de leur limite. Les grandes persécutions ont principalement touché les évêques et les prêtres définis comme les premières personnes à arrêter, ce qui tend à montrer la volonté d'endiguer la propagation du christianisme en éliminant ses autorités religieuses et les principaux acteurs de son enseignement. Au cours de cette étude, nous avons relevé le fait que la liberté des chrétiens dans le monde antique romain est un concept difficile à cerné et qui a connu des évolutions durant toute la période étudiée. [...]
[...] De ce fait, la liberté religieuse et de liberté politique et sociale sont deux notions étroitement liées dans le monde antique romain. Pour cette étude, nous avons choisi de nous concentrer principalement sur la question de la place des chrétiens dans l'empire pour comprendre de quelle liberté jouissaient-ils et pour quelles raisons les limites de cette liberté évoluent dans le temps. L'empire romain et la pluri-religiosité La religion, pilier de la vie sociale et politique à Rome Pour comprendre comment le christianisme a été perçu à Rome, il faut d'abord évoquer l'importance de la religion pour les romains. [...]
[...] Entre le II et le III[e] siècle, l'assise territoriale de ces premières communautés se renforce et s'étend. Il semble alors que le caractère illicite du christianisme n'a pas contrarié son développement, bien au contraire. Cela invite à deux réflexions pouvant se compléter l'une l'autre : d'une part, l'hostilité décrite dans les sources n'est pas forcément en adéquation avec le contexte dans les provinces, surtout les plus éloignées de Rome. La capacité de conversion des populations et l'organisation aussi bien structurelle (apparition des évêques et des diacres) que matérielle (lieux de cultes dépassant la sphère publique) pourrait indiquer une certaine liberté d'action des chrétiens jusqu'au III[e] siècle, favorisée par une période relativement tolérante envers le christianisme. [...]
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