« Les citoyens pauvres permettent aux riches d'être riches à condition qu'ils payent », c'est ainsi que Pierre Vidal Naquet définit la liturgie. La richesse donne dans les cités grecques une portée politique et sociale au citoyen. Ceci parce qu'elle est redistribuée. La chorégie est une des nombreuses liturgies présentes dans les cités grecques. Les documents sur Athènes étant plus nombreux, on connaît plus précisément les chorégies athéniennes mais l'on sait qu'il existait des liturgies dans la plupart des cités grecques. Faire une liturgie est une charge financière considérable mais cela n'est rien comparé à l'honneur que sa réalisation peut apporter à celui qui la réalise. On peut se demander en quoi consiste la chorégie mais aussi quel est son impact sur la société athénienne. Enfin, il faut considérer son évolution et les raisons de sa disparition à Athènes.
[...] Plus qu'un simple impôt, la chorégie apporte au citoyen qui l'effectue une gloire et un jugement du peuple. Les riches citoyens s'en servaient donc à des fins politiques (comme Thémistocle et Périclès), et l'utilisaient pour se faire connaître et apprécier du peuple. Cependant comme toute liturgie, elle représentait un poids financier considérable et lors de son déclin, la cité d'Athènes fut donc contrainte de la supprimer. Il faut cependant remarquer que la chorégie, ainsi que toutes les autres liturgies, permettait de réduire la différence entre les citoyens riches et les citoyens pauvres. [...]
[...] Faire une liturgie est une charge financière considérable mais cela n'est rien comparé à l'honneur que sa réalisation peut apporter à celui qui la réalise. On peut se demander en quoi consiste la chorégie mais aussi quel est son impact sur la société athénienne. Enfin, il faut considérer son évolution et les raisons de sa disparition à Athènes. I Le financement privé du divertissement public 1. Le Chorège a. le chorège Le chorège est un riche citoyen athénien, mais il peut aussi être choisi parmi les riches métèques (ils peuvent en effet financer un chœur à l'occasion des grandes Dionysies). [...]
[...] par Démétrios Poliorcéte. C'est aussi un philosophe qui fut mis en place par Cassandre le roi de Macédoine lorsqu'il s'empara d'Athènes. Vers la fin du Ive siècle avant J.C., il supprime la chorégie ainsi que toutes les autres liturgies. Désormais, le financement et la préparation d'un chœur sont à la charge de la cité. Les agonothètes sont ainsi nommés par la cité, qui leur donne les fonds nécessaires, ils ont en charge la préparation du chœur. Ils n'ont plus aucune charge financière, ils sont tenus d'entraîner un chœur avec les fonds donnés par l'Etat. [...]
[...] L'honneur compensait jusqu'alors l'énorme poids financier qu'était cette liturgie mais la baisse sensible de la fortune des Athéniens fit naître des contestations. c. L'antidosis : une procédure judiciaire pour échapper à la chorégie Au fur et à mesure du déclin d'Athènes, la liturgie devint une charge très lourde et le phénomène de l'échange des biens ? Jusque-là peu utilisé car l'honneur apporté par la chorégie était grand, fut de plus en plus utilisé. L'antidosis est un moyen d'échapper à la chorégie ou à n'importe quelle liturgie. [...]
[...] La religion au cœur du théâtre Comme nous l'avons vu précédemment le théâtre a une origine religieuse. Lors des pièces représentées pour les grandes Dionysies, un autel dédié au dieu se trouvait sur la scène, il était intégré à la pièce. De plus la statue du dieu était transportée au milieu de l'orchestra (endroit où était le chœur). c . Bientôt remplacée par la politique. Le théâtre grec a pour Origine Dionysos, dieu du vin et de la fertilité. Mais cette origine religieuse s'efface peu à peu des pièces pour laisser place à la politique. [...]
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