Le char appartenant au monde celte peut être divisés arbitrairement en deux catégories, correspondant à deux périodes de l'histoire des Celtes.
A l'époque de Hallstatt, les chars sont munis de quatre roues. Ils peuvent être de grands véhicules, dont l'espacement entre les essieux est d'environ d'1m90. Ils servent exclusivement pour les hommes, définissant ainsi le char princier par excellence, comme celui de Hochdorf, pour ne citer qu'un seul exemple. Ces chars de la période de Hallstatt peuvent également être de taille plus petite ; l'espace entre les essieux n'excède alors pas les 50cm. Ces derniers apparaissent vers le VIe siècle avt JC. Ils sont alors plus petits et donc plus légers. Leur décoration se trouve moins travaillée, la garniture en métal est moindre que les grands chars de cette même époque. Les chars plus petits servent surtout pour les tombes féminines, comme celui retrouvé dans la tombe de Vix.
A l'époque de la Tène, le char de Hallstatt est remplacé par celui à deux roues, apparaissant dès la fin Hallstatt. Ces chars sont présents essentiellement au Ve siècle avt JC, dans la région Champagne. Ils servent pour les hommes (guerriers) mais aussi pour les femmes. Une forte diminution de ces véhicules se fait sentir au IVe siècle avt JC, ainsi qu'au IIIe siècle avt JC.
La permanence du char celtique à travers les siècles peut s'explique dans l'utilisation (ou la réutilisation) multiple de celui-ci. Les chars à quatre roues sont utilisés puis réemployés pour certaines cérémonies funéraires. Tandis que le char à deux roues, associé au combat, a une fonction dans les transports, mais également dans les cérémonies aussi bien masculines que féminines.
En plus d'être un élément du fonctionnement guerrier ainsi que celui des rites funéraires, le char celtique reste un marqueur de statut social indéniable de cette civilisation. Il représente la marque symbolique du roi ou du prince parmi les aristocrates.
[...] La découverte et l'utilisation des chars de guerre : Histoire et Archéologie Les origines Un peuple des steppes connu sous le nom de Cimmériens migra vers l'Ouest sous la pression des Scythes. On pense que ce peuple fut ensuite absorbé par des peuples de l'Age du Bronze de l'Europe centrale. Des harnachements de chevaux ont été retrouvés dans des tombes de guerriers du VIIIe s. avt J.C. dont certains dans les sites de Hallstatt. Certains historiens pensent que ces envahisseurs venus de l'Est appartenaient à l'aristocratie dite proto-celte. Pratiquement un quart des tombes de Hallstatt est lié à une aristocratie guerrière dont faisaient peut-être partie ces envahisseurs à cheval. [...]
[...] C'est ce qu'ont révélé les tombes de la région Champagne de ce temps, tombes où le guerrier est enseveli avec son véhicule. Ces tombes de guerriers avec des chars qu'accompagnent de riches pièces de harnachement se concentrent vers le début du Ve s. avt J.C. dans la région de Reims en Champagne. Le char à deux roues apparaît dans les différents foyers dès le 2e quart du IVe s. avt J.C. (de 475 avt JC à 450 avt souvent dans un contexte encore fortement marqué par la période de Hallstatt. [...]
[...] Les cavaliers vont au combat tandis que les écuyers demeurent derrière. Quand le cavalier chute de cheval, l'écuyer lui donne le sien. Quand le cavalier est tué, l'écuyer monte sur le cheval de ce dernier, et enfin, quand le cavalier est blessé, un écuyer prend sa place au combat et l'autre l'accompagne au camp. Les tactiques de combat ont évolué pendant à peu près cinq siècles mais une constante reste : la ruée anarchique le mode de combat privilégié. Les chars de guerre étaient lancés à toute vitesse et dans le plus infernal vacarme possible afin de disperser l'ennemi. [...]
[...] Errance Miranda Green, Le Monde Celtique, éd. Flammarion, coll. Tout l'Art Contexte Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, Des origines à la romanisation et au christianisme, éd. Robert Lafont, coll. Bouquins Angus Konstam, Atlas historique du Monde Celte, éd. Saint-André des arts John Haywood, Atlas historique des celtes, éd. Autrement, coll. Atlas/ Mémoire Barry Raftery, L'art celtique, éd. Flammarion, coll. UNESCO Jacques Harmand, Les Celtes au Second Age du Fer, éd. Fac-Fernand Nathan Christiane Eluère, L'Art des Celtes, éd. [...]
[...] Tous ces objets avaient une fonction ornementale. Le char devait représenter le rang social du défunt, à savoir le plus souvent un prince ou un personnage très important au sein de la communauté celte comme un guerrier ou un druide entre autres. L'évolution du char de parade à l'âge du Fer à la période de Hallstatt Les chars de parade que l'on retrouve dans les tumuli du 1er âge du Fer sont des véhicules à 4 roues. Il apparaît d'après les reconstitutions, qu'il s'agit toujours de chars légers à la base, ornementés de façon très importante à la mort de la personne. [...]
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