Que ce soit Nicolas de Damas ou Suétone, les deux auteurs discutent du statut de César, de cette superpuissance acquise au fil des conquêtes, des affrontements avec les hommes politiques influents de Rome, mais aussi de la mise au pas des institutions de la République. Suétone, dont l'oeuvre majeure est La vie des douze Césars d'un genre biographique agrémentée par quelques ragots et cancans, traite de la vie des empereurs de César à Domitien. L'auteur met en avant certains des éléments qui ont provoqué le complot contre César ainsi que le déroulement de son assassinat.
Nicolas de Damas traite significativement du même thème. Même si en mettant les deux textes en corrélation, on se rend compte qu'il existe des distensions dans les faits, ces différences peuvent venir de l'attachement des auteurs pour César. En effet, Damas apparaît comme proche de l'influence de Jules César alors que Suétone en est plus détaché. Nicolas de Damas, dont l'ouvrage principal est La vie de César, est un contemporain et fidèle d'Auguste. L'événement majeur des deux textes demeure la mort de César. (...)
[...] La mort de César s'inscrit donc dans ce cheminement de la violence codifiée au nom d'une République qui vit durant l'époque de César ses dernières heures. Parallèlement le dictateur connaît également en ce mois de mars Ainsi nous pouvons nous demander si d'après ces deux textes, la position ambiguë de César permet réellement de légitimer l'acte d'une conjuration qui prétend vouloir sauvegarder la République ? Ainsi nous verrons dans un premier temps le statut de César face la république agonisante ce qui nous mènera à nous demander si le dessein de César est d'être roi avant de finir par l'assassinat en lui- même et de poser la question de sa légitimité. [...]
[...] Ainsi, les pompéiens reçurent le pardon de César et ce même après la défaite (c'est le cas de Brutus après Pharsale). Pour toute cette génération qu'il soit césarien ou pompéien, César leur permis d'accéder à certaines magistratures. C'est une des raisons pour laquelle le nombre de magistratures augmente car il avait promis beaucoup trop de postes. C'est une des raisons aussi pour laquelle, certains césariens se retrouvent chez les conjurés, frustrés de voir les ennemis de la veille accéder à des charges honorifiques. La tentative d'unification se voit également par les origines diverses des nouveaux politiciens. [...]
[...] Selon Plutarque, César aurait même envisagé de faire Brutus son héritier. Même si Brutus n'est pas le fils naturel de César, les sénateurs ont par leur serment reconnu César comme un père voire même plus. On assiste ici à une pietas violée, bafouée, discréditant les conjurés et élevant l'assassiné au rang de martyr. Cette fin de l'acte se termine donc par cette mort d'autant plus tragique qu' il s'enveloppe la tête dans sa toge rajoutant un côté pathétique voir misérable, l'homme accablé de coup comme nous dit Nicolas de Damas ne peut que se résigner à mourir. [...]
[...] La concorde ne tenait que par un programme trop négatif et trop restreint au seul meurtre du dictateur. Brutus et Cassius ne demandent à leurs compagnons qu'audace, vaillance, mépris de la mort mais ils n'établissent aucun contre gouvernement, aucun plan de restauration de la république et de la liberté. Pour eux, après l'assassinat, il ne restait plus qu'à appeler les citoyens à la liberté. Or, les conjurés ne sont pas débarrasser des armées fidèles à César, ni de ses hommes de main tels Lépide ou Antoine qui était trop populaire et trop puissant pour laisser les assassins de César bénéficiaient des honneurs et donner le pouvoir au peuple. [...]
[...] Ainsi on peu voir que César use de son statut pour se mettre au dessus de tous et de tout, puisqu'il se place bien au dessus des institutions de la vieille République. L'homme qui voulut être roi ? Le refus d'être roi : César a-t-il voulu être roi ? D'ors et déjà nous savons grâce à nos différentes lectures qu'il y a certaines contradictions entre les historiens. En effet, ceux-ci ne sont pas d'accord et cela s'explique par ces sources qui sont loin de présenter des documents d'archives. [...]
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