De fait, Carthage devint rapidement une importante puissance maritime, commerciale et militaire et fut au fil des siècles, occupée par diverses civilisations. Effectivement, la première phase d'occupation correspond à la période dite « punique », qui s'étend de 814 avant J.-C. à 146 avant J.-C., date à laquelle la cité fut détruite par les Romains suite à leur victoire lors de la troisième guerre punique.
Ainsi s'ouvre l'ère romaine, allant de 146 avant Jésus-Christ à 439 après Jésus-Christ. Bientôt, l'ancienne cité punique devint sous Auguste la cité la plus prospère d'Afrique, rivalisant avec Rome par la splendeur de ses monuments. Toutefois, un grand nombre d'éléments ayant été détruits, perdus anciennement ou plus récemment, engendre désormais des difficultés pour la compréhension du site, en traduit l'extrême dispersion des vestiges, même si certains pôles peuvent être distingués.
Ainsi, nous pouvons nous demander quelles sont les spécificités de la cité de Carthage, à l'époque punique et romaine.
[...] L'étude de la structure a entraîné depuis les origines un débat très virulent, qui persiste encore, les fouilles ne parvenant pas à mettre un terme aux polémiques issues de certaines sources classiques. Selon certains auteurs, on aurait là un sanctuaire et un cimetière. De même, c'est également au tophet que l'on a retrouvé des vestiges de la modeste chapelle dédiée à Saturne, un buste du dieu, une mosaïque consacrée au Seigneur par Erucius et des cippes. Malheureusement, aucun des grands sanctuaires de la Carthage romaine n'a été retrouvé. [...]
[...] Toutefois, un grand nombre d'éléments ayant été détruits, perdus anciennement ou plus récemment, engendre désormais des difficultés pour la compréhension du site, en traduit l'extrême dispersion des vestiges, même si certains pôles peuvent être distingués. Ainsi, nous pouvons nous demander quelles sont les spécificités de la cité de Carthage, à l'époque punique et romaine. Pour cela, nous étudierons successivement et pour l'époque punique et romaine les structures de la ville de Carthage ainsi que ses différentes architectures (privée, publique, sacrée et funéraire). Il convient dans un premier temps d'étudier l'urbanisme et les infrastructures de Carthage aux périodes puniques et romaines. [...]
[...] Ce sont ces remblais qui ont enfoui et préservé les vestiges. Un autre secteur essentiel de Carthage a fait l'objet de travaux de fouilles et de recherches : ce sont les ports puniques. L'identification des anciens ports de Carthage avec les deux lagunes actuelles n'était pas assurée et certains la contestaient. L'équipe britannique a pu, malgré l'état fangeux actuel des lagunes, les remaniements opérés à l'époque romaine et l'abandon ultérieur, reconstituer l'état et l'aspect des prestigieux ports de Carthage et plus particulièrement le port militaire circulaire. [...]
[...] Situées à la périphérie immédiate de la ville antique, à l'extrémité de la centuriation urbaine, ces citernes sont considérées comme étant les plus importantes du monde romain; leur contenance étant estimée à 2,5 millions de Elles sont composées de 15 compartiments parallèles juxtaposés (longs de 102 mètres, larges de 7,40 mètres et hauts de 7 mètres sous voûte), perpendiculaires à une citerne de répartition. Ces citernes étaient reliées au vaste complexe des thermes d'Antonin par des canalisations surtout souterraines utilisant la forte déclivité du terrain. Ainsi, après avoir étudié l'organisation de Carthage au niveau urbanistique et infrastructurel, il convient de se pencher sur l'examen de l'architecture privée et publique au sein de la cité. [...]
[...] Les habitations étaient alimentées en eau par des citernes souterraines recueillant l'eau de pluie, à partir d'une cour centrale, grâce à des canalisations. Grâce aux fouilles, l'organisation de la maison punique est désormais bien connue. L'entrée des habitations du quartier de Byrsa, baptisé quartier Hannibal, est très étroite, un long couloir menant à une cour possédant un puisard et autour de laquelle s'ordonne la bâtisse. À l'avant se situait un espace consacré, selon certaines interprétations, au commerce; un escalier conduisait à l'étage. [...]
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